CHAPITRE 24

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J'étais plus qu'embarrassée. Vitale m'avait trouvé dans une situation très bizarre.

J'étais littéralement entrain de pleurer. Mes yeux étaient remplis de larmes et mon nez était bouché alors je devais renifler bruyamment pour respirer.

Vitale haussa son sourcil parfait, " Que fais-tu? ". Ses yeux suivaient tous mes mouvements.

Ma réponse à sa question fut un long reniflement. Vitale plissa les yeux, " Est-ce que tu- ", il se stoppa au milieu de sa phrase quand il- on entendit un gémissement suivit de plusieurs boums répétitifs.

Mes joues devinrent rouges. C'était vraiment gênant. Je mordis ma lèvre inférieure et je triturais mes mains. J'étais très mal à l'aise. Je voulais dire, quelqu'un était dans la chambre de Vitale entrain de coucher avec une autre personne et Vitale me parlait après une semaine de silence.

Alors ne me jugez pas.

Le regard de Vitale passaient de l'amusement après l'agacement puis à la colère. Il semblait prêt à tirer sur n'importe qui, ce qui était probablement son expression habituelle.

" Foutez le camp de ma chambre! ", grogna-t-il en essayant d'ouvrir la porte mais elle n'avait pas bougé.

Je pouvais entendre des pas traînants de l'autre côté de la porte suivis de jurons.

Je restais à ma place et continuais d'observer Vitale qui tambourinait la porte lourdement avec ses mains.

La porte s'ouvrit enfin révélant un Georges très content de lui, " Ouais? ",  demanda-t-il comme s'il ne se trouvait pas dans la chambre de Vitale entrain de se taper une femme.

" Dégages de là! ", lui dit Vitale en plissant les yeux. Georges lui lança un sourire insolent et hocha la tête.

" Rhea vient avec moi ", cria Georges en tournant la tête pour l'appeler.

Il n'y avait pas eu de réponse mais elle vint silencieusement à nous, en évitant de nous regarder dans les yeux.

J'espérais que Vitale ne la renverait pas.

Pourquoi diable étaient-ils dans sa chambre déjà?

Avaient-ils eu une envie de mourir ou quelque chose du genre?

Quand ils furent parti, Vitale se tourna vers moi, " Toi! Entres ".

Je fis l'opposé.

" Fais ce que je dis ", mit-il en garde. Mon esprit se remémorait instantanément le jour où je ne l'avais pas écouté. La punition avait été très bien.

Ma gorge s'assécha et j'hochais la tête.

J'entrais dans sa chambre et mes yeux se posèrent sur les alentours familiers. Je n'avais pas beaucoup vu sa chambre mais c'était comme si tout était imprimé dans ma tête.

J'entendis la porte se fermer et je me retournais immédiatement et le vis appuyer contre celle-ci.

Il haussa un sourcil, " Que faisais-tu ? ", demanda-t-il.

Je fronçais les sourcils, " Tu ne devrais pas demander ça à Georges? ", répliquais-je.

Il haussa les épaules, " Ta réponse sera sûrement plus intéressante. Dis-moi- ", il s'approcha de moi jusqu'à ce qu'il ne reste que deux pas entre nous, " Écoutais-tu au porte? ", questionna-t-il. Je pouvais entendre l'amusement mêlé à sa voix.

Il savait ce que je faisais. Il l'avait vu.

Je rougis et secouais la tête, " Non! Pourquoi ferais-je une telle chose? ".

Il plissa le regard et je pensais qu'il était énervé mais sa voix disait le contraire, " Donne moi une bonne raison, pour laquelle tu ne le ferais pas? ".

J'essayais de le regarder mais c'était difficile car son visage était très proche du mien. Tous ce que je voulais c'était toucher son visage, ses cheveux, ses lèvres.

Mais je n'avais pas le cran pour faire cela. Vitale était beaucoup de chose et l'une de c'est chose qui était incluse, était le danger. Il respirait le danger.

Il était aussi indéniablement magnifique. Il n'y avait aucune chance qu'il me veuille.

Et je ne devais pas vouloir de lui non plus. Aucune personne saine ne craquerait pour lui.

Qu'est-ce qu'on pouvait aimer chez lui? Il n'était que flingues et menaces.

Il est dangereux.

" Oui je le suis ", dit-il. Je fus momentanément confuse, puis je réalisais que j'avais probablement exprimée mes pensées à voix haute, " Je suis plus dangereux que ce que tu crois ", murmura-t-il. Ses yeux étaient pleins d'émotions.

Soudainement ils tombèrent sur mes lèvres et son regard étincelait de désir. Ses yeux rencontrèrent les miens et je ne pensais pas cela possible mais ils s'assombrirent davantage.

" Je suis très dangereux au lit aussi ",continua-t-il. Ses mains s'étirèrent pour m'aggriper, il m'attira vers lui. Ses mains sur ma taille, sa tête dans le creux de mon cou, " Dis moi a quel point tu peux crier mon nom? ".

J'arrêtais de respirer. Littéralement.

" Je veux que tu cries le plus fort possible ", il pressa ses lèvres sur mon cou et j'haletais à cette sensation.

Ses mains parcouraient mes bras de haut en bas puis elles s'arrêtèrent près de mon t-shirt. Il le leva et caressa ma peau.

" Vitale ", gémissais-je. Ça me rendait folle. Je voulait sentir son touché à tout prix. Ce désir me rendait folle.

" Vi-Vitale! ", murmurais-je, mes mains se dirigeaient vers son cou. Mon corps se collant contre le sien.

C'était ce que Vitale me faisait faire, il me faisait perdre le contrôle et je ne savais pas si c'était une bonne chose.

Merde, je ne savais pas pourquoi il m'embrassait soudainement pour m'ignorer le lendemain.

Il allait encore m'ignorer.

Quand cette pensée entra dans mon esprit, je me tendis, " Arrêtes ", chuchotais-je.

Il était temps d'obtenir des réponses.







Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant