Psychopath [VF]

CHAPITRE 16

" Tu peux répéter? ", demandais-je en clignant des yeux une, deux, trois fois en le fixant abasourdie.

Il venait bien de dire que son nom était Kevin ?

Georges soupira avant de croiser mes yeux bleus.....Euhh...Marrons à travers le rétroviseur, " Fais ce que je te dis, okay? ".

" Mais, tu es Georges! ", expliquais-je dramatiquement. Il tourna sa tête pour me regarder, " Fais ce que je dis, s'il te plaît ". 

" Mais- "

" Chanel! "

" Okay  ",  soufflais-je ennuyée en croisant les bras sous ma poitrine. Personne ne me disait ce qu'il se passait. Même si je faisais parti de leur stupide et ridicule plan, ils ne m'avaient pas dis ce qu'il se déroulait réellement. 

Je devais le découvrir par moi-même.

Je vis Georges se détendre et son expression fermé redevint insouciante. Il me fit un sourire de travers, " Parfait! ".

Je lui rendit un petit sourire, qui était forcé et faux. Il se retourna et commença à conduire.

J'évitais de poser mon regard sur lui et observais par la fenêtre, quand une pensée me heurta.

" Où est Vitale? ", questionnais-je en le regardant.

" Il va bien ".

Bon!

Je savais qu'il ne m'en dirait pas davantage, alors j'hochais la tête.

Il allait bien et c'était tout ce qui comptait.

Attendez....Je m'en fichais de savoir s'il allait bien ou non. Laissez le mourir.

Bien sûr, répliqua une voix dans mon esprit.

Je secouais la tête et parcourus mes mains dans mes cheveux.

Je décidais d'arrêter de réfléchir et de me reposer. Mon esprit avait le mauvaise habitude de trop réfléchir ce qui conduisait toujours à une migraine.

Je baillais avant de frotter mes yeux fatigués. J'avais besoin de dormir. Si Vitale ne m'avait pas interrompu, je serais entrain de dormir paisiblement sur le canapé.

Je baillais de nouveau avant de placer ma tête sur le siège.

Si seulement quelqu'un pouvait me dire ce qu'il se passait. Ce n'était pas comme si j'allais m'échapper et le dire au monde entier. Si seulement ils pouvaient me faire un minimum confiance. 

*******************

Quand j'ouvris les yeux, je me trouvais dans un endroit complètement différent. Mes yeux étaient encore gonflés à cause de ma sieste. Je les frottais avant de bailler.

Super, c'était la seconde fois que je me réveillais dans un nouveau lieu. Je me blottis davantage contre l'oreiller mais quand je réalisais que j'avais dormi dans un endroit inconnu, je me redressais immédiatement.

J'examinais les alentours. La seule chose que je reconnaissais dans cette pièce était Vitale.

Je fronçais les sourcils de confusion. Où étais-je ?

Soudainement, tout me revint en mémoire. Je demandais prudemment à Vitale, " Tu va bien? ", en examinant son visage pour apercevoir le moindre bleu, cicatrice ou autre.

Quand je constatais que tout était normal, mon regard rencontra le sien, "Je vais bien. Toi? ". Sa réponse était courte et brusque. Il était assis sur une chaise près de la porte. 

Je remarquais que ses cheveux habituellement gélifiés étaient en désordre et je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il était hot. Sa mâchoire était serré et son expression était sur la défensive. La veste qu'il portait était posé sur ses genoux. 

" Je vais bien ", en disant ceci, je remarquais que ma gorge était sec. Je le nettoyais en espérant dissiper le besoin de boire de l'eau. J'allais lui demander de l'eau mais tout mes mots moururent dans ma bouche quand je vis sa main gauche. Il avait un bleu, cette partie de sa peau était décoloré.

Je grinçais des dents et sautais hors du lit. Je marchais vers lui et j'étais sur le point de l'examiner mais je me stoppais. " Euhh... Qu'est-ce qu'il s'est passé? ", questionnais-je, mes yeux fixaient son bleu.

Je le vis se renfrogner en essayant de le cacher avec sa veste, mais il échoua terriblement. Il siffla, probablement car quand il avait mis sa veste dessus ça l'avait piqué.

 " Pas tes affaires ".

J'essayais d'être gentille.

Je lui lança un regard, " Oui, oui. J'espère que ta putain de main va tomber ", répliquais-je sarcastique.

Je le vis grincer des dents en essayant de ne pas répondre. " Pas tes affaires ", l'imitais-je. " Je voulais juste être gentille. Maudite moi d'essayer d'être sympa ", dis-je amèrement. 

" Personne ne t'a demander d'agir gentiment avec moi ", dit-il en roulant des yeux.

Je lui jetais un sale regard, " Va te faire foutre".

Il grogna, " Je pari que tu adorerais ça ! "

Je serrais les poings et essayais de garder ma colère. Quel bâtard!

Je fermais les yeux avant d'expirer et inspirer.

Quand je les rouvris, je vis que toute son attention était sur moi. Je lui souris. " Où est Geo... Euh...", je me stoppais, comment devais-je l'appeler.

Georges?

Kevin?

Vitale se tendit.

" Où est Kev--- ", je n'avais pas pu terminer ma phrase car j'entendis quelqu'un essayer d'ouvrir la porte.

Vitale l'entendit aussi et avant que je puisse réaliser ce qui se passait.

Il se leva immédiatement et pressa ses lèvres contre les miennes.