J'étais nerveuse. Non, ce n'était pas comme si je trichais et que j'avais été prise la main dans le sac.
C'était un type de nervosité qui pouvait te faire étouffer. Ma tête et mon esprit étaient remplis de plusieurs scénarios.
J'imaginais à quoi ressemblaient ses parents.
Est-ce qu'ils seraient exactement comme lui.
Rudes, arrogants, magnifiques, et fous?
Avaient-ils eux aussi une histoire?
Mon esprit réfléchissait également à s'ils allaient m'aimer ou non.
Je voulais qu'ils m'apprécient.
Je ne voulais pas qu'ils pensaient que je n'étais qu'une pauvre enfant qui ne pouvait rien faire. Parce que c'était ce que tout le monde pensait.
Et aussi j'étais très bizarre socialement. Je n'avais simplement pas la merveilleuse habilité de converser facilement dès le début.
Je me demandais également s'ils aimaient Vitale? S'ils étaient fiers de leur fils, de ce qu'il devenait. Impitoyable, impulsif et tous ce qui étaient mauvais mais si vous cherchiez assez profondément alors vous trouveriez quelque chose de bien.
Il était intelligent, attentionné envers ceux qu'il aimait, calculateur et loyal mais ces qualités étaient-elles suffisantes pour dissimuler tous ses défauts?
Certainement pas.
Mais au fond de moi je savais qu'ils l'aimaient. Les parents étaient toujours fiers de leurs enfants. Ils les aimaient, leur pardonnaient leurs erreurs, ignoraient leurs imperfections.
Les parents étaient notre trésor le plus précieux.
Et à quel point était-ce cruel que je n'en avais pas.
Mes parents n'auraient sûrement pas été contents de ce que je devenais mais ils m'auraient probablement aimé. Et je voulais vraiment que quelqu'un m'aime.
Je voulais que quelqu'un m'aime tel que j'étais. Non pas parce que j'étais belle ou parce que j'étais talentueuse mais parce que j'étais moi.
" Tu es silencieuse ", je ne disais rien car je n'avais rien à dire. Il m'observait en disant la vérité. Ce n'était pas une question. C'était une observation.
" Que ce passe-t-il? ", demanda-t-il.
" Je suis nerveuse ", répondis-je. Mes yeux regardaient le magnifique paysage qui défilait devant moi. Le vent embrassait mon visage et jouait avec mes cheveux.
" Ne le soit pas. Ce sont de bonnes personnes ".
Au contraire de toi.
Je restais silencieuse. Parfois, j'aimais être seule avec mes propres pensées et c'était l'une de ces fois. Je me demandais quelque fois si je me connaissais parfaitement.
On semblait tous se connaître les un les autres. On connait leurs habitudes, leurs envies mais est-ce qu'on se connaissait nous-même?
On était si occupé avec les autres, on oubliait souvent nos propres besoins. Comme si on n'en valait pas la peine. Comme si un certain temps dédié à nous même n'était pas nécessaire.
Peut-être qu'on se fichait de nous-même. On se préoccupait uniquement des autres et de ce qu'ils avaient.
Mais j'avais remarqué que Vitale n'était pas comme nous.
Il se moquait des autres. Il se préoccupait seulement de lui. Il se faisait tout le temps passer en premier.
Beaucoup dirait qu'il était égoïste mais il ne l'était pas vraiment. Il s'aimait juste assez pour se faire passer en premier .Il ne s'occupait pas des affaires des autres tant que ça ne le concernait pas.
Et j'aimais cette partie de lui. Car je voulais réellement être comme lui.
Le trajet était silencieux mais j'aimais le temps passé avec lui. On ne parlait pas énormément cependant c'était suffisant. Le simple fait de me trouver avec lui me rendait heureuse. Etre auprès de lui me faisait sentir vivante.
Peut-être que Maria avait raison, je changeais vraiment quand j'étais avec lui.
Quand nous arrivions, je somnolais. J'étais légèrement consciente des alentours mais pas assez pour me rendre compte de ce qu'il se passait.
" Chanel ", quelqu'un secouait mon épaule violemment. Je me réveillais brusquement.
" Quoi? "
" On est arrivé. Allez ", fut sa réponse.
Je frottais mes yeux doucement car je ne voulais pas retirer le mascara que Maria m'avait mit.
" Oui, attend ", je sortis du véhicule et me mit debout à ses côtés, examinant les alentours. En face de moi il y avait une maison aux airs modestes.
Il n'y avait rien de spéciale sur cette demeure. La maison était aussi simple qu'elle pouvait l'être. Et je pensais que tout au sujet de ses parents allait être normal.
La pelouse était tondu et il y avait un petit jardin. La lumière de devant ne donnait qu'un petit éclairage. On marchait tout deux vers la porte et soudainement Vitale se stoppa devant moi.
" Je dois te dire une chose ".
" Mmh ".
" Je n'ai pas vu mes parents depuis deux ans ".
Je clignais des yeux, " Pourquoi? ".
Il soupira avant de passer une main dans ses cheveux, " Mon père et moi nous sommes disputé. Et ils sont retourné en Italie. C'est la première fois que je les revoit depuis deux ans ".
J'acquiesçais. Je voulais lui demander ce qui avait bien pu causer une telle dispute qu'ils étaient parti?
Mais je décidais de me rétracter quand je vis sa tête.
Il avait l'air assez troublé. Je ne souhaitais pas lui rappeler des souvenirs indésirables.
" Que veux-tu que je fasses? ",demandais-je.
Il me lança un petit sourire nrveux, " Bien... ", débita-t-il.
Je plissais le regard avant de croiser les bras, " Laisse-moi te dire que je ne mourrais pas pour toi ".
J'étais à moitié sérieuse.
Peut-être qu'un jour je pourrais mourir pour lui mais pas maintenant.
Il roula des yeux, " Arrêtes d'être dramatique. Je veux seulement que tu racontes un petit mensonge ".
" Et c'est? ".
" Je ne le dirais que si tu es d'accord ", dit-il.
Je lui donnais le regards de tu rigoles?
Et il me lançait le regard du non je suis sérieux.
Je soufflais et me frottais les bras quand le vent froid effleura ma peau, " D'accord. Dis-moi vite ce que je dois faire ".
" Okay. Tu dois leur dire que tu es ma fiancée ".
" D'acc- Quoi? ", j'avais tout sauf chuchoter. Mon cœur battait bruyamment et j'avais peur qu'il puisse l'entendre.
" S'il te plaît? Je ne veux pas bousiller ça. S'il te plaît Chanel. Tu dois juste faire semblant de m'aimer. C'est tout ".
Faire semblant?
Je suis amoureuse de toi. Tout le monde excepté toi peut le voir. Je n'ai pas besoin de faire semblant.
S'il pensait que j'allais jouer un rôle alors il allait voir à quel point j'étais une bonne actrice.
" Pas de problème ".
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Psychopath [VF]
Action" Peu importe, tu fais ce que je dis ou tu meurs", murmura-t-il méchamment, son pistolet pressé contre ma joue. J'essayais d'échapper à sa poigne mais le seul résultat fût qu'il me pressait plus fort contre le mur. Je retins un gémissement. Je n'éta...