CHAPITRE 38

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Je me demandais si je devais la rappeler ou si je devais attendre un peu.

Je faisais les cents pas dans la pièce, la bougie allait bientôt arriver à la fin de sa vie.

Je m'impatientais. J'avais besoin de sortir d'ici, de contacter Zoé et le seule chose qui m'en empêchait était cet homme.

Seigneur aide moi je t'en prie.

Je priais silencieusement et j'espérais que je m'échapperais de cet endroit.

Et de toute mon âme j'espérais ne plus jamais me faire kidnapper, j'en avais assez de tout ça.

Je voulais une tasse de café, un bon roman et une couette.

En fait je voulais tous sauf rester ici. Il n'y avait même pas de lit; comment pouvaient-ils penser que je serais capable de rester là?

Bandes d'idiots.

La galanterie était morte.

N'étant plus capable de me contenir, je sortis le téléphone et décidais de l'appeler à nouveau.

Essayer essayer mais ne pas pleurer, n'est-ce-pas?

A la cinquième sonnerie, quelqu'un décrocha.

" Allo? ", quand j'entendis sa voix, je ne fus plus dans la possibilité de me retenir et je lâchais donc un petit cri.

" Zoé ".

Je l'entendis rigoler, " Chanel. Merci mon Dieu, c'est toi ", dit-elle avant de me parler d'un ton sérieux, " Tu vas bien? Je suis contente que tu ais appelé. Écoutes, je dois te dire une chose. Je vais venir te chercher, compris? Mais en attendant n'informes personne que tu es avec moi ".

J'hochais la tête puis je me rappelais qu'elle ne pouvait pas me voir, " Oui. Ouais. Merci beaucoup de m'aider ". Lui dis-je, ma voix était remplie de gratitude et j'étais certaine que si elle s'était trouvée devant moi, j'aurais pleuré.

" Je ne fais rien. A part être une amie ", répondit-elle.

Je souriais.

J'étais ravie d'avoir au moins une vraie amie dans ce monde.

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" On n'était pas sensée le dire à personne? ", demandais-je perplexe. Je n'étais pas habitué à ça. Mes yeux s'écarquillèrent tandis que je la regardais pointer un flingue vers l'homme qui se mettait sur notre chemin.

" Eh bien si tu es sur le point de mourir. Sors simplement ton flingue et tire ", répliqua-t-elle, calmement. Elle n'avait pas l'air tendu ou nerveuse.

Elle y arrivait parfaitement.

" Laisses-nous partir et je te tirerais pas dessus ", déclara-t-elle au garde qui restait inébranlable, ne bougeant pas d'un pouce. Son visage était vide de toutes émotions ce qui rendait plus difficile de savoir s'il avait peur ou s'il s'en fichait.

" Je te laisserais partir mais pas elle ", il me pointa du doigt et j'entendis Zoé lâcher un cri de frustration. Et avant même que je ne puisse enregistrer quoique ce soit dans mon esprit, je vis Zoé s'élancer en avant et la seconde suivante le garde était agenouillé au sol, ses mains couvraient son entrejambe.

Mmh, cela me rappelait la fois où j'avais essayé de me sauver de Vitale.

Et puis je me comparais à elle et je sentis littéralement la chaleur me frapper au visage. J'étais si pathétique. Je ne pouvais même pas me protéger moi-même comme Zoé venait de le faire. J'étais si putain de faible.

" La prochaine fois, laisses-nous partir, imbécile ", Zoé le menaça et se tourna vers moi, " Allons-y ".

On courut toutes deux et quand nous tournions vers un coin, je déglutis.

Il y avait beaucoup trop de gardes ici.

Un d'entre eux nous observais, son regard s'élargit et il appela quelqu'un en nous montrant du doigt.

Eh bien, retour à la case départ.

Nos pieds frappaient le sol et faisaient tellement de bruit que l'on pouvait probablement l'entendre dans toute la maison.

Comment avait-on fait pour être encore en vie?

" N'aies pas peur ils ne nous ferrons pas de mal, Lucio les tuera s'ils le font ".

" Alors pourquoi est-ce qu'on court? ".

Elle ria nerveusement, " Eh bien ils ne savent pas que Lucio les tuera s'ils nous blessent. On doit le trouver en première ".

Si je n'étais pas entrain de courir alors je me serais tapée le front.

" Vous sortez ensemble ou quoi? ", m'entendis-je demander entre deux souffles.

" C'était sensé être un secret ".

J'acquiesçais et puis ça se produisit.

Il y avait une seconde nous étions entrain de courir et puis soudainement nous tombions au sol, un poids nous poussait vers le bas.

Nous trébuchions l'une sur l'autre et tombions parterre, deux hommes nous écrasaient contre le sol et peu importe à quel point nous essayions nous étions coincées.

" Lâchez-nous, bâtards ", cria Zoé et je me débattais même si je savais que c'était inutile.

J'avais besoin du flingue.

" Restez parterre, toutes les deux. Que pensiez-vous. En courant comme ça? On ne peut pas perdre notre job à cause de filles immatures ".

Zoé ria, c'était un rire sans humour, " Laissez-nous ou vous perdrez plus que votre job, c'est moi qui vous le dit ".

La poigne sur ma main se resserra immédiatement.

On dirait que quelqu'un n'aimait pas se faire menacer.

" Fermes-là ".

" D'accord ",souffla-t-elle et la poigne se détendit et immédiatement je saisissais ma chance et essayais de m'échapper. Par miracle, je réussis à me glisser hors de sa poigne. Hésitante, je pris le flingue

" Arrêtez. Ne vous approchez pas ".

Tout le monde se figea et je vis Zoé sourire. Elle mordit la main de l'homme qui la tenait et venait vers moi.

" Vous l'avez entendu. Ne vous approchez pas ".

 Les quatre gardes semblaient revenir à eux tandis que je les observais avec confusion.

Je pensais qu'ils nous regardaient mais je vis Zoé me lancer le même regard.

Perplexe, je me tournais et vis deux hommes.

L'un pointait un pistolet sur moi.

Eh bien, enchantée de te rencontrer monsieur. 

Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant