CHAPITRE 17

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Je restais devant lui, bouche bée. Mon cerveau mit du temps à comprendre. Je ne savais pas ce qui devait me choquer le plus, le fait que Vitale m'embrassait ou le gars tatoué, que j'avais rencontré le jour où Vitale m'avait kidnappé, qui était debout à côté de la porte, entrain de nous regarder.

Vitale enroula ses bras autour de ma taille et me rapprocha de lui. D'instinct, je fermais les yeux et plaçais mes mains sur lui et le tirais plus près de moi en l'attrapant par son t-shirt.

Ses lèvres, ses lèvres étaient aussi douces que je le pensais. Il mordilla ma lèvre inférieure ce qui me fit gémir.

Ce bruit était comme un éveil. Je réalisais ce que j'étais entrain de faire et le poussais loin de moi. Je déglutis avant de toucher mes lèvres.

C'était mon premier baisé ! D'accord, c'était peut-être mon deuxième mais le premier qui était réel!

Jimmy le voisin d'à côté m'avait embrassé pour 20 euros quand j'avais onze ans. C'était juste un bisou comme s'il était dégoûté rien qu'à l'idée d'embrasser quelqu'un. J'étais si heureuse mais quand je vis ce garçon lui donner 20 euros juste devant mes yeux, mon petit coeur se brisa.

Pas besoins de préciser que mon amour pour lui - qui avait duré quatre ans c'était terminé. Et il finit par avoir un deuxième cocard.... de la part d'une fille.

Un gloussement me fit reprendre mes esprits. "Io Vedo, tu t'amuses bien, Vitale? ",demanda l'homme tatoué. Son regard était froid et dure mais son expression était provocante. Je vis Vitale serrer et desserrer la mâchoire avant de se tourner pour faire face à l'intrus.

" Vincenzo ",salua-t-il sèchement. Sa voix était brutal et froide tout comme l'homme qui se tenait face à nous.

Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que ces deux là n'étaient pas en bons termes. Je me tapais mentalement quand je compris que Vincenzo avait quelque chose à voir avec les hommes aux flingues. Je me rappelais mentalement de rester loin de lui.

Ils disaient que la première impression est toujours la bonne et pour être honnête, quand j'avais vu Vincenzo pour la première fois, il m'avait terrifié. Et j'espérais qu'il ne me reconnaisserait pas.

Je frissonnais quand je me remémorais ce jour- le jour où je lui rentrais dedans.

"Oui, Vitale ?", demanda-t-il en se moquant avant de poser son regard sur moi. Il me devisagea avant de plisser le regard. Je sentis mes yeux s'agrandir de peur et mon estomac se resserrer. La peur prit le contrôle de tout mon corps. Il était hors de question que je continuais de le regarder dans les yeux si mon cerveau fonctionnait correctement.

Je ravalais la boule dans ma gorge quand je vis ses yeux briller de curiosité.

Et si.... et s'il m'avait reconnu?

Non, c'était impossible. Je n'étais plus la même. J'étais différente.
Mes cheveux étaient noirs et mes yeux bruns.

Mes yeux....merde. Je me rendis compte que j'avais enlevé mes lentilles de contact quand je m'étais coucher hier.

Okay, calmes-toi. Il ne peut rien faire, Vitale est avec toi.

Quand il détourna le regard, je soupirais.

" É lei nuova salope ? ",questionna-t-il en levant un sourcil. Je n'avais rien compris à part le mot " salope " et intérieurement j'haletais.

Il venait de me traiter de pute !

Pour qui se prenait-il?

Bien évidemment, je n'avais pas dit ceci à voix haute.

Je pressais mes lèvres de colère. C'était l'un de ces moment où on bouillonnait de rage mais qu'on ne pouvait rien faire.

" É non del tuo business! ", gronda Vitale. Est-ce que c'était moi où la colère était mêlée à sa voix? Si c'était le cas j'aurais dit qu'il me défendait mais encore une fois je ne comprenais pas cette langue. Il aurait très bien pu dire " oui c'est une salope ".

Vincenzo rigola, " Si j'étais toi, je ferais attention à ce que je dis. Je ne suis pas celui qui a besoin d'aide. Toi tu l'es ".

" Pas pour longtemps ", rétorqua Vitale.

L'expression de Vincenzo s'assombrit avant qu'il ne sourisse bizarrement, " C'est ce que l'on va voir, Lucio n'est pas stupide ". Il se tourna vers moi et dit " Enchanté de te rencontrer à nouveau ", puis il avait refait ce sourire avant de sortir de la pièce.

Je restais figée. Je sentis mon coeur tonner contre ma cage thoracique.

Il m'avait reconnu! Putain!

Je plaçais mes mains sur mon visage avant de lâcher un soupire. Est-ce que quelqu'un pouvait me dire ce qu'il se passait ? Pourquoi étais-je ici ? Et le plus important, pourquoi m'avait-il embrassé?

Je regardais Vitale mais avant que je ne puisse poser ma question, il me demanda, " Comment connais-tu Vincenzo ? ". Son expression était vide mais ses yeux s'étaient une toute autre histoire- ils brûlaient de rage.

Je déglutis, " Je...Je lui ai rentré dedans le jour- ".

Qu'est-ce que je devais dire exactement?

Le jour où tu m'avais kidnappé ou enlevé?

Nah!

Il plissa les yeux, " Le jour où? ".

" Le magnifique jour où tu as décidé de me kidnapper. Je courrais loin de lui ", répondis-je à moitié sarcastique.

Il haussa un sourcil mais ne disait rien. Il passa sa main dans ses cheveux avant d'observer autour de lui. Il ramassa sa veste qui était parterre et se rassit sur sa chaise.

" Donc ", commençais-je.

Il inclinait la tête, " Donc? ".

" On est kidnappé non ? ".

Oui Chanel, on est kidnappé!

" Oui ", répondis Vitale sans hésitation.

Je fis claquer ma langue et grognais. J'en avais assez. Peu importe où j'allais, les ennuis semblaient me suivre.

" Qu'est-ce qu'il va nous arriver ? On va mourir? ", lui demandais-je.  La panique était claire dans ma voix. J'étais  sûre que Vitale ne me tuerait pas et tout à coup j'étais enlevé à nouveau.

Super!

Vitale rigola, " Ils ne peuvent pas nous faire de mal ".

Nous? Comme lui et moi? C'était bien de savoir que j'étais en sécurité.

Je croisais les bras sur ma poitrine et hochais la tête.

Je restais silencieuse tout comme Vitale. Mon esprit analysait tous ce qu'il avait dit. Je ne pouvais pas contrôler ma curiosité, je décidais de lui poser une question mais comme d'habitude, je fus interrompue.

La porte de la chambre s'ouvrit sur Georges ou Kevin et un homme.




















Psychopath [VF]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant