Point de vue de Laura
J'ai dit à Ava que j'allais faire quelques courses, mais ce n'est pas vrai. Je me rends chez John, je ne l'ai pas vue depuis un moment. Je dois lui parler. Il ne peut pas faire ça, il n'avait pas le droit de s'en prendre à ma sœur. Je ne lui ai pas parlé depuis qu'Ava a tenté de se suicider, mais aujourd'hui je dois le faire, je dois le quitter. Je ne veux plus avoir à faire à un mec qui traite les filles comme de la merde. A un mec qui insulte les femmes, qui les manipules comme des objets.
Moi qui croyais que c'était un mec bien. Un mec qui m'aimait réellement, je pensais que c'était le grand amour, celui avec un grand A. Celui qui donne des papillons dans le ventre, celui dont on ne peut pas ce passer. L'amour qu'on ne peut oublier ou même ignorer. Putain je me suis bien fait avoir. Je me sens si mal, si dévastée, je me sens trahis. Je lui ai tout donné, absolument tout, je croyais tellement en lui, en nous. J'espérais que notre couple, notre amour dur encore et encore des années et des années.
Je suis bien naïve, on m'avait pourtant prévenu. Pourquoi je n'ai pas voulu les croire ? Pourquoi je n'ai pas voulu croire mes propres amis ? Je suis trop conne. Comme on dit trop bonne, trop conne. Mais il va me le payer, il va payer d'avoir détruit la vie de ma sœur, ma vie, nos vies. Je vais le détruire comme il a pu le faire pour Ava. Je veux me venger, je veux qu'il se sent aussi mal que moi quand j'ai appris ce qu'il a fait. Je veux qu'il ressente la douleur que ma sœur a subie.
Ce mec est une ordure, une ignoble créature, sans jugeote, sans cœur ni sentiment. John est un démon.
Je suis devant sa maison, les voitures de ses parents ne sont pas là. Je ne réfléchis pas et frappe à la porte. J'ai dû frapper trois ou quatre fois avant d'avoir une réponse.
La grande porte blanche s'ouvre violemment et j'aperçois John peu vêtu, les cheveux en bataille. Il semble étonné de me voir.
- Oh, c'est toi, tu veux quoi ? Me dit-il sur un ton froid
Sans un mot, j'entre dans la maison sans m'y faire inviter. Je remarque que rien n'a changé, tout est toujours à la même place, le salon est toujours aussi bien rangé et dans le ton neutre et claire. Il n'y a pas un cousin qui dépassent du canapé situé au milieu du salon, en face d'une cheminé imposante en marbre. Il n'y a pas un brin de poussière. Sa mère est une personne très maniaque chaque objet à une place précise. La poussière n'a cas bien se tenir.
Je soupire pour décompresser et me donner du courage avant de lui faire face. Je me retourne vers John. Je me mets à hurler.
- Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu as poussé ma sœur au suicide ? Hein ! Pourquoi tu l'as prise en photo à son issue ? Pourquoi tu as fait ça ? En quoi ça t'amuse ? Être un abruti, un connard, un salopard, t'amuse ? Tu aimes briser la vie des personnes, la vie de ma sœur. Elle a voulu se suicider à cause de toi connard !
Je le regarde droit dans les yeux. Son regard est noir de haine, ces vaines le long de son cou son gonflé. Il serre les poings, tout son corps est contracté. John est hors de lui comme ci j'avais dit la pire connerie du monde. Mais la vérité fait mal, très mal.
Alors il s'approche de moi, toujours plus menaçant comme-ci il voulait me frapper, me ruer de coup. Mon corps me trahit, il tremble de tous ces membres. J'ai chaud. Je sens le rouge me monter aux joues, la chair de poule me parcourir le corps. J'avouerais qu'à ce moment précis, il me fait peur, vraiment peur. Mais je ne lâche rien, je continue, je fais ça pour Ava.
- Alors t'aime pousser les gens au suicide? Tu aimes les humilier ? Et toi, si on t'humiliait, tu réagirais comment hein ? Comment j'ai pu tomber amoureuse d'un abruti comme toi ?hein !
- Je voulais juste te baiser, réponds t-il froidement.
Aucun son ne sort de ma bouche. Je ne trouve plus mes mots, je suis choquée même si j'avais compris que c'était une âme sans cœur, je voulais croire qu'il avait des sentiments pour moi, que tout ce qu'il m'a dit. Quand il m'a dit qu'il m'aimait, je voulais croire que c'était vrai mais je n'ai jamais rien représenté pour lui. Mon cœur se brise en dix millions de morceaux. Je me sens me déchirer de l'intérieur, un trou béant se forme à l'intérieure de mon être.
- John. T'es promesses alors ? Et. Et nous ? Demandais-je abattue
- il y a jamais eu de nous. Tu n'as jamais rien représenté. En étant avec toi, c'était plus simple d'atteindre ta grosse pute de baleine de sœur, ria t-il
Sans réfléchir, je le gifle. Tellement fort que la marque apparaît sur sa joue. J'ai l'impression que le bruit de la claque résonne pendant des minutes, que le temps s'est arrêté. J'ai une telle haine contre lui. Il n'a aucun remord. Il est donc si cruel qu'il veut le montrer, il est pire qu'un démon, il doit être le diable en personne. L'homme en face de moi mérite la pire vie du monde pour ce qu'il a fait subir à ma sœur. Je le déteste, je le hais, je veux qu'il meurt.
Aucun de nous deux ne bouge. Il n'y a que nos respirations qui se font entendre, à cet instant, j'ai peur, j'ai peur de John, de ce qui va arriver dans les minutes qui suivent.
- Bébé, tu fais quoi je t'attends moi, cria une voix féminine dans les escaliers.
A ce moment-là, tout arriva très vite, sans répondre à la personne à l'étage, il s'approche de moi. Il dégage tellement de haine. Une haine si forte que je peux la ressentir. Il est si prêt de moi que je peux sentir son souffle. Je suis terrifiée, mais je le déteste tant. J'essaye de faire face de ne pas me montrer faible mais sans m'y attendre. Il m'attrape par le cou de ses mains tellement fortes et imposantes. Il appuie toujours plus fort au niveau de ma trachée, cela m'empêche de respirer. L'air me manque. Je suis collée en mur, je ne touche plus le sol à cause de la force de John. Je vois dans ces yeux une haine indescriptible, je vois qui va me tuer. Je vais mourir. La fin est là. Ce n'est pas moi qui devrait mourir mais lui. Je crois que le destin en a décidé autrement. J'ai mal. Trop mal, je suffoque, j'ai chaud. Trop chaud. J'essaye de me débattre de donner des coups de pied à cette ordure, mais il ressert encore plus ses mains autour de mon cou. Plus je me débat plus je manque d'air, je m'épuise, je fatigue, mes paupières se font lourdes, j'ai dû mal à ne pas succomber.
Je me suis battue contre ma sœur pour qu'elle reste en vie, pour qu'elle se nourrisse, pour qu'elle reste avec moi et finalement. C'est moi qui vais mourir sous les mains d'un psychopathe que j'ai tant aimé. Que je ne soupçonnais absolument pas. Je pensais qu'il était l'amour de ma vie, ce grand amour où on peut y donner sa vie.
Mes yeux me piquent les larmes coulent, le souffle me manque. Je l'implore encore et encore de me laisser mais je n'arrive plus à parler. Je suffoque je n'arrive plus à respirer, il ressert toujours plus sa prise, ses bras musclés que j'aimais tant avant, son tellement contractés qu'ils pourraient exploser. J'abandonne, à quoi bon lutter alors que je sais qu'il va me tuer, que rien ne va l'arrêter. Alors je me laisse partir, mes paupières se ferment, mes poumons essayent d'avoir un minimum d'oxygène mais rien y fait sa main ne laisse plus l'air passer. Peu à peu tout deviens flou, je croix entendre une personne hurler non loin.
-John ! Lâche-la ! John ! Lâche-la ou j'appelle la police ! Hurla la voix féminine.
Au bout de quelques secondes qui paraissent une éternité, il me lâche, à bout de souffle, je me laisse tomber contre le mur épuisé, à bout de force. Je suffoque impossible de reprendre mon souffle. J'ai mal, mon cou me fait horriblement mal. J'ai mal à la tête, j'ai l'impression de ressentir des pulsations dans la tête peut-être causé par le manque d'oxygène. C'est à ce moment-là que je me rends compte que l'oxygène est précieux.
A ce moment précis, je veux le tuer, l'étriper, le voir mourir dans les pires souffrances. Avec le peu de force qu'il me reste, j'essaye de me lever pour pouvoir tuer cette affreuse personne devant moi qui me regarde avec une haine indescriptible et se sourire malicieux et satisfait de me voir agonisant. Il me regarde victorieux de son geste, comme fier de lui de son acte.
- Espèce de salope, je te tuerais ! Cracha t-il avant de claquer la porte d'entrée.
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Le combat de ma vie.
General FictionTous les jours, c'est la même rengaine, les mêmes moqueries, les mêmes insultes, toujours les mêmes qui me pointent du doigt. Toujours ces mêmes personnes qui me jugent, me détestent et se moquent de moi.