Il est dix heures du matin, je suis levée depuis plus d'une heure. Une heure que je me torture l'esprit dois-je monter sur la balance ou non ? Que faire ? Je n'ai pas encore déjeuné et mon estomac me le fait savoir mais nous devons toujours se peser à jeun et la vessie vide. Malgré tout ça, j'hésite, encore à monter. Allez Ava, tu peux le faire, on ne va pas y passer la journée non plus ! Me dis-je dans ma tête. Sans réfléchir, je détache mes cheveux, je les brosse vite-fait puis me déshabille. Je monte sur la balance. Je regarde mes pieds un moment avant de fixer mon regard sur les chiffres qui sont indiqués.
« Quatre-vingt seize kilos »
J'ai perdu du poids, un large sourire s'encre sur mon visage, mon esprit se libère, d'un coup, je me sens comme plus légère. Je me sens prête à affronter cette journée. À affronter le monde. Je suis remplie de joie et d'espoirs. Je me dis que je peux réussir, je vais réussir. Je vais pouvoir enfin déjeuner, mon estomac crie faim mine. Je me rhabille en quatrième vitesse. Je me dirige vers la cuisine tout en esquivant les cartons qui sont éparpillé un peu partout dans la maison. Je me fais un déjeuner simple, un bol de céréale et un verre de jus de fruit.
Aujourd'hui, je dois continuer à vider ma chambre pour notre futur maison, maintenant, c'est réelle nous partons pour Los Angeles, plus précisément à Santa-Monica. Je suis tellement heureuse de partir d'ici vous n'imaginez même pas, nous devons partir dans trois semaines.
Après l'annonce de mes parents, tout s'est fait rapidement car nous sommes logée dans une maison prêtée par l'entreprise de mon père, il devient PDG d'une entreprise à L.A. ce n'est pas génial.
Papa et maman, nous ont montrés des photos de la nouvelle maison. Elle est bien plus grande que celle où nous vivons actuellement il y a quatre chambres, plusieurs salles de bain, un grand séjour, une cuisine à l'américaine et le Graal de tout ça, c'est que nous avons vue sur la mer.A treize heures, un professeur d'anglais doit venir pour me faire cours. Depuis que nous savons que nous allons déménager, mes parents, on annoncé que nous allions prendre des cours d'anglais. J'ai toujours était nul en anglais, je commence donc par les bases. Il faut que je sache tenir un dialogue avant de partir de France, alors j'ai des cours intensif tous les jours jusqu'au départ.
Je fini mon déjeuner puis le débarrasse dans le lave-vaisselle. Je me dirige dans la salle de bain pour prendre une douche et me préparer rapidement. Au bout d'une trentaine de minutes, je suis prête. Je suis habillée simplement un jean taille haute pour cacher mon ventre un tee-shirt fluide noir pour cacher mon corps. Mes cheveux sont coiffés en queue-de-cheval puis j'ai appliquée un peu de mascara sur mes cils.
Il est onze heures quand je monte dans ma chambre. Enfin ma chambre... Elle ne l'est plus depuis que je suis rentrée de l'hôpital. Je dors avec ma sœur maintenant. Je suis incapable de dormir seul ou de dormir dans cette chambre. Cette chambre qui m'a vue mourir, qui m'a vue dans tous mes états.
Aujourd'hui, j'ai décidé de tout emballer, car l'essentiel de mes affaires sont dans la pièce où je passe mes nuits actuellement. Tout les objets qui sont dans la chambre ne me sert pas alors je vais trier, jeter, garder ou emballer.
Le trente Avril, le jour du grand départ. Mon père est parti avant nous, pour réceptionner les meubles puis il commençait son travail quelques jours avant notre départ. J'ai tellement hâte de partir. Une nouvelle vie s'offre à moi et je vais la saisir. J'ai décidé qu'à mon arrivée, je me mettrais au sport, à une vie plus saine, pour perdre tout ces kilos en trop. J'ai envie d'y croire, j'ai envie de croire que tous ces changements vont être bénéfiques pour moi et toute la famille. On va enfin sortir de ce cauchemar et cela va nous faire un bien fou.
En partant pour les État Unis tout sera nouveau, absolument tout et personne pourra me retrouver ou me faire du mal. Toutes ces personnes qui sont en France et qui m'ont torturé pendant des mois et des mois ne savent pas que je pars. Ils ne peuvent pas me retrouver, car après avoir tout raconté à la police, nous avons de décidés comme sur un accord de supprimer tout mes réseaux sociaux afin qu'on ne me harceler plus sur internet. Mon numéro de téléphone à était changé et l'ancienne ligne téléphonique bloquée. J'ai quitté mon ancien lycée. Mais je n'ai pas voulu poursuivre toutes ces personnes par peur de ressasser tout ça encore et encore et je n'ai pas envie. Je ne veux plus jamais parler de ça. Je veux que ce soit enfoui quelque part dans un endroit du cerveau qui sera bien caché pour plus jamais y penser. Je sais que je ne pourrais jamais oublier ce que j'ai vécu, mais je veux l'ignorer, passer outre.
- Ava dépêche toi, on va louper l'avion ! Hurla ma mère à travers la maison vide
Je sors de mes pensées, je regarde une dernière fois ma chambre vide, tout a disparu. Il ne reste que les taches de sang sur la moquette grise qui ne sont jamais partie. Je prends une grande inspiration et l'expire bruyamment, avant de refermer cette porte une dernière fois. Je descends les escaliers à toutes vitesses pour ne plus faire attendre ma mère et ma sœur. J'arrive sur le porche de la maison, je me retourne encore une fois pour regarder l'intérieure de celle-ci. La où j'ai grandie, même si je suis heureuse de partir d'ici j'ai quand même un petit pincement au cœur de laisser cette demeure derrière moi, dans cette maison, j'y ai passé mon enfance, mon adolescence, j'y ai été heureuse et malheureuse.
Il est temps de passer à autre chose, alors je ferme la porte comme-ci c'était la fin d'un chapitre de ma vie. J'enferme tout mes problèmes à double tours dans cette maison. Je ferme la porte au passé afin de pouvoir me reconstruire. J'accours jusqu'au taxi qui doit nous amener à l'aéroport, je monte au côté de ma sœur qui est sur le siège du milieu et ma mère qui du côté gauche de Laura. A peine la portière de voiture claquée que l'homme au volant démarre la voiture et commence à rouler. Je jette un dernier coup d'œil à cette maison avant de regarder le paysage de France d'effiler une dernière fois et de voir un avenir meilleur arriver.
Bye la France.
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Le combat de ma vie.
General FictionTous les jours, c'est la même rengaine, les mêmes moqueries, les mêmes insultes, toujours les mêmes qui me pointent du doigt. Toujours ces mêmes personnes qui me jugent, me détestent et se moquent de moi.