Je m'étais jamais senti aussi vivante de toute ma vie, je commence à voir le bout du tunnel, je commence à me sentir bien dans ma vie et accepter mon corps. Depuis ce fameux jour avec Harry, depuis cette explosion d'amour entre nous j'ai eu un déclique. Ce déclique qui m'a remis en question. Où je me suis dit qu'il faut que j'avance que j'arrête toutes ces merdes d'alcool, de drogue, de torture et que je commence à m'aimer comme je suis. Que je fasse un choix entre tout ça, soit assumer telle que je suis et avancer ou continuer à jouer avec la mort puis qu'elle finisse par gagner.
Harry est là pour m'aider chaque jour qui passe. Je veux avancer avec lui main dans la main. Je suis terrifié par l'avenir. J'ai peur d'échouer une nouvelle fois mais il faut que j'avance et maintenant je comprends enfin que je ne suis pas seule
Nous sommes le treize juillet, il est 10 heures et demie. Je suis devant le peser personne, il faut que je sache ou j'en suis pour pouvoir avancer. J'ai tellement peur d'avoir tout repris. Ces derniers temps étaient compliqués je mangeais tout ce que je trouvais et j'ai beaucoup bu. Cela doit au moins faire dix minutes que je fixe se maudit objets, incapable de bouger tétanisé par la peur de découvrir les chiffres et de me décevoir à nouveau.
- Ava ? Tu t'en sors ? Me demanda une voix derrière la porte de la salle de bain.
- Non.
Les larmes menace de couler le long de mes joues, la chaleur s'engouffre dans mon corps, j'ai honte, honte de ce que je suis. Je me tourne pour faire face à miroir juste à côté et j'y découvre une fille mal dans sa peau et torturée. Le tee-shirt que je porte n'est pas assez long pour recouvrir les cicatrices encore rouges sur mes cuisses. Devant ce miroir, je me sens affreuse, ce tee-shirt gris est sale, je n'arrive même pas à déterminer l'origine des taches sur celui-ci. Mes cheveux sont relevés en chignon mal fait. Je vois les larmes courir sur mon visage trop rond, trop bouffi. Mes joues sont trop grasses et rosées, mes cernes sont bleus par le manque de sommeil de ses derniers jours.Hypnotisé par mon propre reflex, je n'entends même pas l'homme que j'aime entrée dans la pièce. Je le regarde se placer derrière moi, poser son menton sur mon épaule droite, ses mains se posent tendrement sur mon ventre trop rond plein de vergeture. Ces cheveux bouclés se mélangent à ma tignasse mal attachée. Il me détaille à travers se miroir de malheur. Sans que je ne bouge d'un millimètre, il vient déposer plusieurs baisé au creux de mon cou. Ce qui m'arrache un sourire et une sensation de bien-être.
- Bébé, quoi que tu vois sur cette balance, ne panique pas tu arriveras à atteindre tes objectifs et un jour tu arriveras à te trouver belle. Peu importe ton poids bébé, je te trouve magnifique ce qui compte le plus c'est ce qu'on y trouve juste là.
Il remonte sa main droite tatouée au niveau de mon cœur, il dépose à nouveau des baisés sur mon cou puis sur mes joues. Doucement, il me retourne pour lui faire face, sans un mot, il m'embrasse délicatement. Il y a tellement d'amour dans se baiser, de tendresse.
Toujours dans le silence le plus total, j'avance à nouveau vers l'objet de mes tourments. Je retire mon tee-shirt, il ne me reste uniquement ma culotte. Un frisson envahit mon corps, mon souffle se fit court. Je suis terrifié à l'idée de voir les chiffres mais je n'ai pas le choix si je veux avancer et me prendre en main. Je veux être belle un jour.
« Quatre vingt quinze kilos »J'ai repris du poids, les kilos en trop sont revenus. La honte et l'échec m'envahis. J'ai l'impression de retourner au point de départ. Je me sens si nul de m'être laissé aller comme ça. Ou alors c'est comme ça que je dois être. Grosse à vie. Je descends du pèse personne, remettent mon tee-shirt et sort de la salle de bain sans un mot, les larmes ruissellent toujours le long de mon visage. Harry me suit dans la chambre quand je m'apprête à prendre la fuite, il me retient par le bras et me stop dans tout mes mouvements.
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Le combat de ma vie.
General FictionTous les jours, c'est la même rengaine, les mêmes moqueries, les mêmes insultes, toujours les mêmes qui me pointent du doigt. Toujours ces mêmes personnes qui me jugent, me détestent et se moquent de moi.