J'ai l'impression de ne pas avoir le droit au bonheur. A chaque fois qu'il s'approche, qu'il me tend les bras, à chaque fois que je le touche du bout des doigts. Tout s'évapore dans la nature comme-ci il ne s'était rien passé. J'en reviens toujours au point de départ dans les ténèbres. Je suis née pour être malheureuse, être grosse, moche, bête et torturée.
Il y a que la mort qui ne me quitte pas, elle aime me voir jouer avec elle, encore et encore, à coup de lame de rasoir et de somnifère pour oublier cette triste vie que je mène.
Toutes les personnes à mes côtés de moi finissent par me délaissés. Toutes les personnes se mettent à me détester, me haïr. Ces plus fort que moi je ne peux m'empêcher de retourner les personnes contre moi comme en France puis Jane et Harry qui ma laissé seul sur le sable chaud californien. Depuis je ne suis pas sortie de ma chambre. Trois jours et deux nuits que je n'ai pas bougés. Je suis en boule dans mon lit ou sur le sol de la salle de bain me torturant.
Il est actuellement quinze heures, quand j'entends ma mère hurler que j'ai de la visite. Je ne voir absolument personne. Je veux être seul dans cet enfer, je ne veux plus qu'on m'en sorte. Je ne veux plus qu'on me sauve. Je veux mourir à petit feu comme je le mérite.
Assise sur le sol de la salle de bain contre la baignoire, je regarde ma jambe gauche ensanglantée, par la dernière coupure que je me suis faite. C'est la que j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir. Paniqué je prends la première serviette qui me viens et essuie les traces de sang par terre ainsi que sur ma cuisse. Je regarde ma porte de ma salle de bain en priant que la personne n'entre pas ici. J'entends une voix masculine m'appeler à plusieurs reprises. Je vois la poignée se baisser doucement pendant que j'essaye de tout nettoyer en vitesse avec la serviette à terre afin d'enlever les taches rouge au sol. Je vais pour me baisser afin de ramasser les lames au sol. Quand j'entends la porte de salle de bain s'ouvrir.
Je relève la tête, j'ai l'impression que tout ce passe au ralenti comme dans les films. Doucement je me redresse. Je ne suis vêtu que d'un tee-shirt trop grand et d'une culotte noire. Là j'aperçois Dean apparaître à l'entrée de la salle de bain. Choqué par ce qu'il voit, aucun de nous deux ne bougent, lui à la bouche grande ouverte par l'horreur de la scène. Je suis plantée au milieu de la pièce au tour de ce champ de bataille. Les jambes amochées ainsi que mes bras, tenant dans mes mains, larme du crime. Les lames.
- Ava !
À ce moment là, le temps repris son court, je repris mes esprits et lui aussi il s'approche de moi à une allure fulgurante. Son visage est complètement fermé, j'ai l'impression qu'il m'en veut. Il est si proche que je peux sentir son souffle contre mon visage. Il me prend l'objet des mains avant de le jeter dans la baignoire juste à côté.
- Tu es complètement folle dit moi ! Pourquoi tu fais ça hein ! Hurle Dean.
- car je le mérite. Hurlais-je aussi fort que lui
- Non ava, tu ne mérite pas tout ça.
Cette fois si Dean parla plus doucement. Je remarque la peine dans ses yeux comme-ci je le décevais ou qu'il est triste de me voir ainsi, je ne sais pas trop. Il s'approche encore de moi afin de rompre les derniers centimètres qui nous sépare. Il prend mon visage entre ses mains. Dean me force à le regarder dans les yeux et mes larmes dévalent sur mon visage. Sans un mot, il plaque ses lèvres contre les miennes. Ce baiser est à la fois endiablé et si réconfortant. A ce moment là je me sens bien, pour la première fois depuis longtemps. Ses lèvres sont douces, elles ont un goût de menthe. Je le laisse mener la danse. A ce moment précis je perds pied, je me laisse aller au point ou mes larmes se mêlent à notre baiser. Je sens Dean se rapprocher de moi afin que nos corps se touchent.
Je romps notre baisé à bout de souffle. Je ne sais pas comment agir alors je baisse la tête et regarde le bazar éparpillé sur le sol. Le sang, la lame, la serviette, le bandage. Sans m'y attendre, il me prend la main et nous sortons de cette salle de bain. Dean me dirige jusqu'à mon lit où il nous fait asseoir.
- Ava. Se lance Dean. Malgré que tu continue à te faire du mal physiquement, même si tu m'évites, si tu ne veux plus jamais me parler, ni même me voir car tu as trop honte de toi. Sache que moi je n'ai pas honte d'être a tes côté Ava. Je serrais toujours là pour te soutenir, te relever, t'encourager. Quoi que tu fasses, n'oublie jamais ça je t'aime toujours, ça, ça ne changera pas.
Un silence s'installe entre nous, je n'ose rien dire, j'ai peur que si je dis un truc bête il regrette ses belles paroles. Son je t'aime résonner en moi comme un écho, un magnifique écho qui ravive une petite flamme en moi. Il prend ma main dans la sienne et la serre doucement. Je ne sais pas trop comment me comporter, je me sens gêner face à ses mots, ses mots si doux. Je me demande comment je n'ai rien vu.
Pourquoi m'aime-t-il je ne comprends pas, surtout dans un tel moment. Il vient de me retrouve sur le sol de la salle de bain, les cuisses en sang, et il arrive à me dire qu'il m'aime et qu'il restera avec moi malgré tout ça. Il doit être fou, je ne vois pas d'autre explication logique.
Nous entendons la porte d'entrée claquer, ce qui me sort de mes pensées. À ce moment-là, Dean se relève et me dit de m'habiller que nous allons sortir un peu. Je n'ai pas la force de lui répondre, mais je l'écoute et part m'habiller dans la salle de bain après avoir bandé mes blessures. Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons dehors. Nous commençons à marcher en direction du centre-ville, Dean me raconte les derniers potins du lycée et comme à son habitude, il se met à rire des autres ce qui m'arrache un sourire et un tel rire.
Durant le trajet je le sens prendre ma main doucement dans la sienne pour entrelacer nos doigts. Une sensation de chaleur me monte aux joues et je souris bêtement en regardant nos mains enlacer. C'est comme-si le vide qui m'habitait se combler un peu. C'est un petit geste qui peut paraître anodin mais qui me fait sortir du royaume des morts afin juste un peu car je suis destiné à vivre du côté obscur, du côté de la torture et de la tristesse.
Nous arrivons devant une petite supérette qui ne paye pas de mine. Il y a peu de monde dans ce petit magasin, seulement quelques touristes français. Sans poser de questions je suis Dean qui rentre. Il fonce vers le rayon alcool, je le vois longuement hésiter entre plusieurs bouteilles. Que compte t-il faire. Aucun de nous deux n'avons la majoraité, je ne comprends pas trop ce qui compte faire dans ce rayon. Je n'ai aucune envie de me faire arrêter par la police car il a décidé d'acheter de l'alcool illégalement.
Tout un coup, je me sens nerveuse face à cette idée de me faire arrêter.
- Tu bois quoi en général ? Me demande t-il.
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Hello,
un nouveau chapitre en ligne enfin! oui oui désolé du retard ma vie est tellement bordélique en ce moment que je n'ai pas le temps, ni l' Energies d'écrire!
comment avez vous trouvé ces derniers chapitre?
love -Léa
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Le combat de ma vie.
General FictionTous les jours, c'est la même rengaine, les mêmes moqueries, les mêmes insultes, toujours les mêmes qui me pointent du doigt. Toujours ces mêmes personnes qui me jugent, me détestent et se moquent de moi.