Aujourd'hui, nous sommes le 30 mai, cela fait officiellement un mois que j'ai quitté la France avec mes parents. On est samedi, ce jour-là en Amérique en tout cas dans l'école où je suis, il y a cours le matin. Je n'aime pas aller au lycée le week-end, il y a que des cours que je déteste, en plus de tout ça, je dois rester plus longtemps que les autres, car j'ai deux heures de cours d'anglais pour essayer d'avoir un niveau correct.
Il est actuellement six heures du matin, je viens tout juste de sortir de mon lit encore endormi. Je vais dans la salle de bain afin de me préparer pour la journée. Je me place devant le miroir, pour examiner ma tête du jour. J'ai toujours cette peur de me découvrir dans le miroir, je haie toujours mon corps. J'ouvre les yeux après plusieurs secondes d'hésitation avec la boule au ventre puis je me regarde.
Ma tête ressemble à celle d'un mort-vivant, mes cheveux bruns sont complètement en bataille, j'ai l'impression d'avoir une dégaine d'un SDF avec mon pyjama affreux, trop grand pour moi. Je regarde plus attentivement ce pyjama que j'aie depuis des années. Il a des taches que je n'ai jamais réussi à avoir en machine, il est troué au niveau des manches, le dessin sur le tee-shirt au niveau de mon ventre est complètement déformé et effacé. Mais j'ai l'impression que ce foutu vêtement et encore plus grand qu'avant. Aurais-je perdu du poids ? Cela peut-être possible ces dernières semaines, j'ai vraiment fait attention, je ne bois plus de boissons sucrées, j'évite tout grignotage, je mange moins aux repas et je marche même quarante-cinq minutes trois fois par semaine avec Harry.
J'attrape machinalement ma brosse à cheveux dans le pot sur le coin du lavabo pour démêler toute cette tignasse. J'enlève mes vêtements de nuit, les laissant à même le sol puis je m'avance vers la balance. Ni une, ni deux, je monte dessus. Je ferme instinctivement les yeux par peur de voir les chiffres annoncés sur se pèse personne. J'attends quelques instants afin trouver le courage.Quand enfin le courage pointe le bout de son nez, je l'ai ouvre à nouveau puis je baisse le regard vers ces fameux chiffres et je découvre avec surprise. « Quatre-vingt-douze kilos ».
À ce moment-ci, une sensation de bien-être envahie mon corps, l'espoir parcours mes veines et le bonheur afflue. Je sens que la journée sera bien, j'ai l'impression que rien de mal va m'arriver. est ce que la roue aurait tournée en ma faveur?
Je mets à nouveau mon pyjama, je descends au rez de chausser pour aller dans la cuisine afin de déjeuner. Après un déjeuner rapide contenant essentiellement de céréales. Je remonte en vitesse pour me préparer, j'attrape un tee-shirt noir assez large et un jean bleu taille haut. Je brosse mes longs cheveux et les laisse tomber dans mon dos. J'ai envie de les laisser détachés, cela est peut-être lié à mon humeur, je n'en sais rien. Cela peut paraître bizarre, mais j'ai envie de me sentir jolie aujourd'hui. Je pars la recherche d'un peu de maquillage dans mes tiroirs de salle de bain, après quelques minutes de recherche et d'insultes, je trouve enfin un tube noir de mascara, mais aussi un pot contenant de la poudre beige. J'applique le mascara sur mes cils ainsi que la poudre sur mon visage avec le petit coton qui est fourni.
Ce matin, le trajet fut court, il y avait peu de bouchons à mon plus grand bonheur. Je suis devant l'école. Passer la porte du bâtiment est toujours un épreuve même si ici tout ce passe bien du moins pour l'instant. J'ai toujours cette boule au ventre, cette peur qui ne me quitte pas. J'observe les nombreux élevés, ici tous sont différents, ou presque il y a le groupe de sportif avec le blouson à l'image de l'équipe avec eux il y a les pom-pom girl en tenu légère, mais aux couleurs du lycée. Certaines personnes sont habillées classiquement, d'autre exprime leurs styles : gotique, skateur, motard, intello. Il y a de tous les genres et pourtant personne ne se regarde de travers. Je ne vais pas dire que tout le monde s'entend bien, mais juste s'ils ne veulent pas ce parler, ils ne le font pas. Il y a aussi des embrouilles comme partout, mais je n'en suis pas le centre et ça fait du bien d'être invisible.- Hey, tu viens les cours vont débuter ! Cria une voix derrière moi.
Je remarque Dean avançant vers moi avec son amie Jane. Tout les deux arrivent à ma hauteur et me disent bonjour, puis nous nous dirigeons vers la salle de classe. Dans la classe, je m'installe automatiquement dans le fond pour ne pas être dérangée. Dean et Jane se mirent dans la rangée juste devant moi. La mâtiné débuta par un cours de littérature française. La professeur commença par nous rendre nos devoirs, elle fit des commentaires à chaque personnes de la classe. Je fus la dernière à avoir ma copie, elle me la tend avec un sourire, mais en ne disant rien. j'attrape ma copie à la hâte et je regarde la note. Un « A+ » est inscrit. Un sourire s'étend sur mon visage, mes deux camarades devant ce retourne vers moi afin de voir la note que j'ai eu.
- J'ai eu que « B+ » commente la belle brune en rigolant.
- Tais toi, moi j'ai eu un « C », dramatise Dean
Le professeur, reprirent mes deux camarades à l'ordre puis elle continue sont cours en inscrivant au tableau le prochain sujet de devoir. Cela ne sera rien d'autre qu'un exposé sur un auteur français. Je soupire en vue de ce nouveau devoir, malgré les bonnes notes que je peux avoir avec ce cours, pour moi tout ça est dû déjà vue.
Je planche sur mon gribouillis qui occupe la plupart de ses cours jusqu'au moment où j'entends mon prénom résonner dans la classe. Je relève la tête, en cherchant à comprendre ce qui se passe quand je vois Dean et Jane retourner vers moi tout sourire. Je les regarde à tour de rôle ne comprenant pas ce qui se passe.
- On t'a mis dans notre groupe, s'esclaffe Dean tout content.
- Oh, euh, d'accord, répondais-je simplement.
Le restant des cours passa assez vite, j'ai passée mon temps avec Jane et Dean malgré que je ne parle pas trop, ayant encore un Anglais trop approximatif. j'arrive à me faire comprendre et à comprendre les personnes autour de moi, mais j'ai toujours du mal à m'intégrer.
Cette après-midi, je dois aller voir Harry, pour marcher ensemble vue que je ne cours pas, j'ai l'impression de le freiner mais il me dit que non et il reste toujours avec moi. En rentrant chez moi, je monte directement dans ma chambre pour prendre de vieux habit. J'attache mes cheveux vite fait puis je descends manger.
Je m'installe au comptoir et je commence à déguster les restant de plats du repas d'hier soir. Je vois ma mère s'installer en face de moi avec sa tasse de thé à la main. Je remarque qu'elle à l'air beaucoup moins fatigué, elle a meilleure mine, ces cheveux ont beaucoup poussé aussi, ma mère est une si belle femme qui ne fait pas du tout sont âge, elle est toujours si bien apprêtée.
- Tout va bien ma chérie ? Me demanda t-elle en souriant.
- Oui maman, je vais bien, souriais-je en baissant la tête vers mon assiette
Un blanc s'installe entre nous, mais il n'est pas pesant, c'est agréable. Je prends une nouvelle bouché, je regarde ma mère qui est attentive à mes mouvements comme-ci elle avait peur que je me brise en mille morceaux.
- Oh, aujourd'hui, en cours de littérature française, j'ai eu un A+ et ensuite la prof nous à mis en groupe pour le prochain devoir et Dean et Jane ont voulu se mettre avec moi. Rigolais-je. Je suis sûr qu'il y a une raison à ça. Je fais mine de réfléchir quelques instants puis je reprends en rigolant. Tout ça, car je suis française et qu'ils veulent des bonnes notes.
- Bah, c'est sûr, tout est bon pour avoir des bonnes notes, rigole ma mère.
La sonnerie de mon téléphone retentis m'indiquant que j'ai un message. Je le déverrouille pour voir le message que Harry m'a envoyé. Il m'indique qu'il est devant la maison qu'il m'attend. Je souris et range mon téléphone, je débarrasse mon assiette dans le lave-vaisselle.
- J'y vais, maman, Harry m'attend devant la maison dis-je
Je commence à sortir de la cuisine quand ma mère m'interpelle.
- Ava tu es heureuse n'est-ce pas ?
- Oui maman, je le suis. Souriais-je avant de quitter la maison.
VOUS LISEZ
Le combat de ma vie.
General FictionTous les jours, c'est la même rengaine, les mêmes moqueries, les mêmes insultes, toujours les mêmes qui me pointent du doigt. Toujours ces mêmes personnes qui me jugent, me détestent et se moquent de moi.