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26 octobre 2017 :

C'est une journée maudi. Aujourd'hui et demain.
Comme tous les week-ends, mon oncle devient plus sévère que la semaine et la peur augmente en même temps que sa cruauté. Rare son les fois où il me laisse de la liberté.

- Salope, vient dire bonjour immédiatement, hurle d'ailleurs sa voix.

Aussitôt, mon corps se met à trembler.
Ce n'est jamais une bonne chose lorsqu'il m'appelle pour dire bonjour.
Je descends tout de même, tremblante et me dirige vers le salon où j'entends sa voix félicité quelqu'un.
Mais en entrant, il y eu un effet bombe atomique qui me cloue directement sur place lorsque mes yeux se sont poser sur les personnes. J'étais horrifiée de la tête aux pieds, totalement liquéfié.
Will, Fabien et Gabriel sont ligoté, assis sur des chaises avec de la grosse corde, les vêtements en désordre et un gros bout de scotch sur la bouche pour les empêcher de faire le moindre son. Ils ont d'ailleurs la même réaction que moi lorsqu'ils me voient.

- Ho mon dieu, non !

Je tente de m'approcher d'eux, mais une main vient me tirer par les cheveux et une grimace vient prendre place sur mon visage à cause de la douleur.

- Sale chienne, comment oses-tu oublier les bonnes manières? Me gronde la voix dure et rocailleuse de mon oncle dans l'oreille. Excuses-toi, maintenant !

Il me tourne brutalement vers la personne qui se trouve à ses côtés et je ne mets que quelques secondes à reconnaitre l'un des hommes de mon oncle. D'après ce que je vois, les traits de son visage son tirés et son corps est assez crispé. Je comprends donc qu'il est en colère et je baisse directement la tête du mieux que je peux à cause de mon oncle qui tire toujours la racine de mes cheveux. 

- Bonjour, Maitre, articulai-je difficilement. Pardonnez-moi. 

Je frissonne de dégout en sentant son regard qui me fixe avec une intensité monstre. J'ai l'impression de brûler dans les flammes de la cheminée du salon, alors que mon corps, seulement couvert d'une culote et d'un soutient gorge d'un blanc couvert de tâche noir,  frissonne à cause de la froideur qui règne dans la maison. 

Soudain, mon oncle me pousse durement vers le sol et je tente en vain de garder mon équilibre avant de tomber de tout mon long, non loin des garçons. Le rire carnassier de mon oncle me parvient aux oreilles et je lève doucement le regard vers les garçons. Leurs yeux expriment de l'horreur et de l'incompréhension. Et je les comprends tout à fait. 

Je ne comprends pas comment ils ont pu se retrouver ici, dans cette situation. 

- Je te laisse la chienne pendant que je pars m'occuper des papiers de vente des jeunes hommes, déclare mon oncle. 

Mon cœur ratte un battement comprenant qu'il parle de vendre les garçons et je me rappelle maintenant de l'instant où je l'avais entendu parler au téléphone en disant qu'il allait trouver des personnes pour pouvoir gagner de l'argent. J'ai cru qu'il allait engager des personnes pour faire des choses pour lui. Je n'aurais jamais imaginée qu'il puisse vendre des personnes à des acheteurs assez fou pour posséder un être humain comme animal de compagnie. Je savais que mon oncle est un homme pas fréquentable qui joue les innocents devant les gens, mais qui se révèle être un monstre dès qu'il n'y a aucun regard posé sur lui et que sa soif d'argent et de pouvoir est présente. Mais je ne pensais pas que cela aller à ce point. 

J'allais me retourner pour prendre la parole, voulant le convaincre d'abandonner cette idée folle et qu'il relâche les garçons, mais je me prends un coup de crochet en pleine figure qui fait percuté ma tête contre le carrelage. Je ferme fortement les yeux sous la douleur qui raisonne à travers ma mâchoire et ma tête, mes oreilles produisant un sifflement horrible. Je peine à ouvrir les yeux pour voir l'homme de mon oncle me regarder avec un sourire diabolique, le visage encore barré par la colère. Et, malgré le bourdonnement de mes oreilles, je parviens à comprendre ses paroles : 

- Sale pétasse, tu vas me servir de défouloir vivant aujourd'hui. 

Je n'ai le temps de produire une protestation, qu'il empoigne férocement mes cheveux pour me soulever du sol. A peine sur pied, il me gifle le visage avec force, ma tête tournant à l'opposé alors que ma joue me procure une brûlure intense avec un goût métallique dans la bouche. Je manque de tomber, mais il me rattrape de nouveau par les cheveux pour me mettre un coup de genou dans le ventre, me laissant cet fois-ci tomber sous la force du contact. Les larmes me montent aux yeux à cause de la douleur électrisante, me mordant la lèvre pour ne pas hurler sous les coups qu'il enchaine au niveau de mes côtes. Mais il finit par toucher trop fort un endroit qui est sensible depuis la dernière fois, m'arrachant un cri. Il plaque alors rapidement une main sur ma bouche pour ne pas que je continue de faire autant de bruit pour faire douter les voisins sur ce qui se passe à la maison et je plante des yeux embués de larme sur l'homme qui ne fait que me montrer le couteau de poche qu'il sort de sous son haut avant de faire glisser la lame sur mon corps. J'ouvre de grands yeux d'effroi en comprenant ses intentions et secoue vivement de la tête en tentant de bouger mon corps endolorie. Or, cela ne l'arrête pas dans son projet et il vient entailler le dessus de ma jambe. Un hurlement aurait retentit si sa main n'aurait pas tout étouffé et il rit en voyant que cela me fait souffrir. Il plante ensuite la lame près de mon visage me faisant trembler en constatant qu'il était à deux mini mètres de mon visage. Il me scrute combattre avec mes yeux pour pouvoir les garder ouvert et me pousse soudainement avec son pied pour que je me retrouve sur le ventre. 

- Non... murmurai-je, apeurée de la suite des évènements. 

Mais il semble pas m'entendre et attrape mes cheveux durement avant de ramener ma tête en arrière pour la baisser en vitesse, la cognant violement contre le carrelage. 

Je ne tarde pas à perdre connaissance. 

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