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Je n'ai aucun souvenir d'avoir fermée les yeux et pourtant, je me retrouve avec les paupières fermées. Je les ouvre donc, mais une vive lumière m'en dissuade fortement lorsque mes pupilles me brûlent. Je mets un certain moment à retenter le coup, papillonnant des paupières pour m'habituer à la lumière. Je tourne la tête à l'opposé de la fenêtre pour avoir moins de luminosité et découvre une ombre assise dans un fauteuil que je ne reconnais pas. Or, en regardant autour de moi, je vois, malgré ma vision un peu trouble, que je suis dans une chambre d'hôpital. 

Un frottement me fait tourner la tête vers le fauteuil et je vois l'ombre bouger pour s'approcher. J'ai un mouvement de recule qui me vaut une douleur au niveau de la jambe et je gémis en grimaçant. 

- Shh, c'est moi. 

La personne caresse délicatement ma joue et je la fixe dans l'espoirs que ma vue redevienne stable. Et je finis par voir l'identité de la personne. 

C'est Gabriel. Il me regarde avec douceur en continuant des mouvements doux sur ma joue. Il a l'arcade un peu ouverte et un bleu dans le cou. Ses cheveux sont en bataille. Mais un détail attire mon attention. Le bracelet qui est à son poignet. C'est le même que sur la photo, je le reconnais. 

- Trou-Trouvez, réussis-je à articuler tout bas. 

Un sourire fend ses lèvres avant qu'un petit rire lui échappe. 

- Bien joué, princesse, répond-t-il simplement. 

Je souris faiblement, heureuse d'avoir trouvée mon inconnu. Finalement, il y avait plein d'indice qui montrer que c'était lui et personne d'autre. Il y a le rapprochement, la fois où il s'est excusé aussi vite alors que j'en avais parler avec l'inconnu... L'initial de son nom de famille aussi, "M" comme Mathis : Gabriel Mathis. 

-  T'es... trop grand, murmurai-je. 

- Je tiens ça de mon père, c'est pas ma faute, rit-il, secouant légèrement de la tête avec amusement en me regardant. Et tu comptes faire quoi pour me punir ? 

- Un passage dans le pressoir, comme dans Charlie et la Chocolaterie, déclarai-je d'une voix faible. 

Il ricane doucement et me regarde avec amusement. 

- Gamine, rétorque-t-il simplement. 

- Toi-même, le bourreau, lui répondis-je en lui tirant légèrement la langue. 

- Et fière de l'être, princesse, fait-il en copiant ma réaction. Mais, maintenant que tu sais mon identité, je suis ton gamin. 

Il se penche vers mon visage et embrasse ma joue avec une infini délicatesse, comme-ci j'allais me casser en mille morceaux s'il y allait un peu plus fort. Je ferme les yeux sous la sensation agréable que cela me donne et il retire peu de temps après ses lèvres de ma peau, son souffle s'éloignant de moi. 

- Je voulais pas... arrêter de te parler, murmurai-je, la fatigue me laissant tomber vers Morphée. 

- Je sais, chuchote-t-il en me caressant les cheveux. Mais reposes-toi maintenant. Tu es fatiguée. 

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