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- Aller, on va dormir, s'exclame Gabriel en me prenant la main, m'entraînant vers les escaliers avec lui. Tu vas dormir avec moi, puisque mes trois occupes les deux chambres d'amis.

J'ouvre de grands yeux à cette révélation, sentant mes joues se teindrent en rouge pendant qu'il continue de me guider vers sa chambre.
Il ouvre une porte qui donne sur une chambre typiquement ado, quelques guirlandes éclairant la pièce éparpillées un peu partout et je les regarde avec émerveillement, fascinée par les couleurs brillantes qu'elles dégagent. J'en frôle une du bout des doigts, complètement envoûter.

- Tu aimes les lumières? Demande Gabriel.

Je ne me retourne pas, laissant mon regard sur les guirlandes.

- Je me souviens, commençai-je. Je bassinais ma mère à l'approche de noël pour qu'on mette les décorations dans la maison ensemble. Même si c'était deux mois à l'avance. Je voulais tellement me poser juste devant le sapin pour le regarder briller et sentir son odeur. Je me levais presque toutes les nuits pour descendre dans le salon et le regarder scintiller dans la pénombre. Maman me disait toujours de rester dans ma chambre pour dormir, mais je pouvais pas m'en empêcher. Même si je dormais sur le sol du salon parce que je m'endormais , je voulais à tout prix voir cette magie que les lumières donnaient au sapin et au reste de la maison.

Je sursaute légèrement lorsque je sens ses mains se poser sur mes hanches et il pose sa tête sur mon épaule. Je le laisse faire, emportée par mes souvenirs joyeux.

- Noël est ta fête préféré ?

- Aussi loin que je me souvienne. Je l'attendais toute l'année, pour sentir cette magie.

Je tourne la tête vers lui pour le voir fixer la guirlande, un sourire sur les lèvres et je souris aussi en le voyant, attendrie de voir ses yeux bleus briller à cause de la lumière.

- Et toi ? Demandai-je.

- Quoi?

- C'est quoi ta fête préféré ?

- Hum... Noël pour à peu près les mêmes raisons que toi et Halloween. Qui est d'ailleurs après demain.

- Halloween ? Pourquoi cette fête?

- Parce que ce jour-là, tu manges plein de bonbon, tu te déguises en monstre, tu sors la nuit et tout le monde se fait peur pour rire.

Il a tellement l'air d'aimer cette fête, que je ne peux m'empêcher de sourire en voyant son visage heureux. Ses yeux son remplie d'étoile lumineuses.

- Comme un gamin de 5 ans, le taquinai-je.

- M'en fou, je suis ton gamin, rétorque-t-il en tirant la langue.

Je rougis, ce qui le fait rire pendant qu'il s'éloigne et j'attrape rapidement un oreiller pour le lui balancer en criant :

- PERVERT !

Il explose de rire en me voyant aussi gêner et je croise mes bras contre ma poitrine en tournant ma tête à l'opposer de sa direction, ordonnant à mon coeur d'arrêter de battre aussi vite pour aucune raison.

- Tien, mets l'un de mes t-shirts pour la nuit, me lance Gabriel en me donnant celui-ci. Je vais prendre une douche. Change toi pendant ce temps.

Je hoche simplement la tête et il part dans la salle de bain dont est composée sa chambre, me laissant seule.
Ne sachant pas combien de temps il va prendre, j'enlève aussi vite que je peux mes habits dans l'espoir de ne pas voir Gabriel sortir. Je grimace en faisant quelques faux mouvements et enfile ensuite son t-shirt, laissant mes sous vetements sur moi. Je fais la moue en voyant que celui-ci m'arrive au niveau des genoux, mon corps beignant dans son t-shirt trop grand pour moi.

- Sale titan, marmonnai-je dans un soupire.

Un baillemant m'échape et je pars m'allonger sur son lit. Aussitôt, l'odeur de Gabriel m'enveloppe et je ne peux m'empêcher de sourire comme une idiote pour une raison que je n'arrive pas à comprendre moi-même.
Je finis par entendre une porte s'ouvrir alors que je commence à tomber doucement dans la somnolence pendent que je regardais les guirlandes. Un poids vient s'installer à côté de moi, une couverture remontant sur mon corps pour me couvrir.

- Même mes t-shirts sont trop grand pour toi, ricane la voix de Gabriel.

Il enroule un bras autour de ma taille et je bouge légèrement pour pouvoir plonger mon visage dans son cou.

- Titan, murmurai-je faiblement.

Il rit doucement et embrasse ma joue avant de me murmurer de dormir tranquille.