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29 octobre 2017 :

- Vas-y doucement, me prévient Gabriel en me voyant me lever, tendant ses mains dans ma direction pour que je puisse m'appuyer contre lui si je perds l'équilibre.

Une petite douleur s'éveille lorsque je suis debout, un petit tournie me prenant. Je serre donc les mains de Gabriel dans les miennes pour ne pas tanguer et il s'approche de moi pour me tenir l'avant-bras, m'aidant un peu plus ainsi.

- Ça va ? S'inquiète-t-il en se penchant vers moi.

- Ne t'inquiète pas, sale titan, lui lançai-je en lui souriant.

- Mais heu, ricane-t-il. Tu veux bien te taire avec ce surnom ?

- Flemme de me la fermer, en fait, rétorquai-je en lui tirant la langue, ce qui lui fait lever les yeux d'amusement avant de plonger ses yeux bleus dans les miens. J'ai bien envis de me venger pour toutes les taquineries que tu m'as fait sous ton masque d'inconnu.

- J'ai hâte de voir mes punitions, sourit-il en coin, m'envoyant un regard sous entendu.

- Pervers, m'écriai-je, attrapant l'oreiller du lit pour le lui frapper au visage.

Il ne fait que rire aux éclats pendant que je sens mes joues prendrent feu et je lui tourne le dos pour commencer à avancer dans les couloirs, boitant légèrement dans ma marche.

- J'adore te faire rougir, me taquine Gabriel lorsqu'il me rattrappe. T'es mignonne.

J'enfouie mon visage dans le t-shirt que Gabriel m'a prêter, puisque je n'ai pas de vêtement de rechange, cachant le plus possible la tomate qui me sert de visage. Je le sens s'approcher le temps que l'ascenseur arrive, ses bras venant entourer de ma taille pendant qu'il repose sa tête contre mon épaule, me serrant un peu contre lui en plaquant mon dos contre son torse bien battie.

- Soit pas gêner, c'est que la vérité, me murmure-t-il à l'oreille, embrassant par la même occasion ma tempe, ce qui me fait frissonner.

Je relève doucement les yeux vers lui pour le voir sourire, ce qui fait apparaître ses fossettes et je le lui rends timidement.
Nous entrons finalement dans la boite métallique et nous descendons à l'accueil pour que je puisse signer les papiers de sortie, sa main venant se faufiler dans la mienne pour entrelacer nos doigts.

- Gabriel, où m'emmènes-tu ? Demandai-je lorsque je vois qu'il me guide vers le parking lorsque nous sortons de l'hôpital.

- Puisque tu ne peux pas rentrer chez toi, je t'emmène chez moi, m'explique-t-il et il sort une clé de voiture pour ouvrir une voiture rouge dont je ne connais pas la marque. Il est hors de question de te laisser à la rue.

Je hoche simplement de la tête, réalisant qu'il n'a pas tort. Puisque les policiers fouillent la maison à la recherche de toute preuve capable d'envoyer mon oncle en prison, je n'ai pas le droit d'y rentrer et je me retrouve donc sans maison pour un certain temps.

-Gabriel, stop, lui dis-je en voyant qu'il continue de marcher.

Il s'arrête pour se tourner vers moi, fronçant des sourcils pour me faire comprendre qu'il ne comprends pas mon soudain changement.

- Je peux pas aller chez toi, Gabriel, mexclamai-je. Je peux pas m'imposer comme ça alors que c'est de ma faute si toi, Fabien et Will vous vous êtes retrouver dans cette histoire. Et tes parents ne voudront jamais que...

Sa main vient se plaquer contre ma bouche, m'empêchant de continuer de parler pour lui dire toutes les raisons qui m'empêchent d'aller vivre chez lui pour le moment. Il m'attrape par la taille pour me soulever du sol, me laissant stoïque pendant quelques secondes. Et il en profite pour m'installer sur le siège passagé, bouclant ma ceinture de sécurité en laissant sa main sur ma bouche, me procurant une légère panique pour la suite des événements.

- Tu parles beaucoup trop, princesse, déclare-t-il en se penchant vers moi pour m'embrasser le haut du crâne en évitant ma plaie, retirant sa main pour claquer la portière, me laissant étonnée.

Pendant la route, je regarde les bâtiments qui défilent derrière la vitre de la portière. La nuit commençant à tomber, tout devient un peu plus sombre et je souris légèrement en regardant les premières étoiles apparaîtrent dans le ciel. Cela me rappelle les proches que j'ai perdu, me disant qu'ils m'observent de là où ils sont aujourd'hui et qu'ils sont peut-être même parmis ces lumières la nuit.

- A quoi tu penses ?

Je sursaute légèrement en entendant la voix de Gabriel, ayant oublier sa présence juste à côté, à la place du conducteur de la voiture, qui se trouve à ma gauche et tourne les yeux du ciel pour pouvoir remarquer que nous sommes à l'arrêt, attendant qu'un feu rouge décide de passer au vert en restant dans la queue de voiture que cela entraîne, Gabrielme regardant avec un sourire doux sur les lèvres. Je rougie légèrement en comprenant qu'il m'observe depuis un petit moment déjà avant qu'il ne me pose cette question.

- A rien, mentis-je, ne voulant pas lui exposer mes pensées maussades, même si certaines sont pourtant joyeuse.

Je le vois hausser un sourcils alors qu'il continue de me fixer et je détourne le regard.

- Tu es une très mauvaise menteuse, princesse, rétorque-t-il d'une voix grave qui me fait tressaillir.

Je fais automatiquement une moue boudeuse, déçu qu'il ne puisse pas gober mon mensonge comme le propriétaire du bar. Je finis par soupirer.

- Je pensais juste à ma mère, répondis-je finalmement en reportant les yeux vers le ciel où se trouve maintenant beaucoup plus d'étoile. Elle me disait souvent que mes grands-parents étaient maintenant des étoiles pour pouvoir veiller sur moi la nuit.

Le feu se change en vert, obligeant Gabriel à redémarrer le moteur pour qu'on puisse reprendre la route vers sa main.

- Et elle est avec eux et mes deux tantes, murmurai-je en fermant les yeux, me sentant épuiser.

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