CHAPITRE CINQ

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Je sors de la maison, deux chocolats chauds à la main, pour en tendre un à Antoine, avant de m'asseoir sur les marches de l'entrée.

_Tu devrais faire une petite pause.
_C'est bon, il ne reste presque plus de confettis. Dans 5-10 minutes j'ai finis.
_Je n'ai pas forcément envie que tu attrapes froid par contre.
_Ne t'inquiète pas, je suis un guerrier.
_Oui, bien sûr.
_Bon sinon, t'as mis à jour ta liste ?
_Non, je vais aller le faire. Tu l'a fais toi ?
_Yep. Hier soir, après qu'ils soient partis.
_T'es rapide toi, dis donc.
_Bah ouais, il ne nous reste plus que un mois avant de le révéler.
_Oui...
_Allez rentre ! Tu vas prendre froid. J'arrive.
_D'accord.

Une fois à l'intérieur, je raccroche mon écharpe, et pars au salon. Je me glisse immédiatement sous une couverture, mon chocolat entre les mains, pour regarder ce qui est diffusé à la télévision. Rien de bien intéressant, mais bon, je ne sais que faire pour m'occuper. On est en hiver, donc la saison au club est mise en pause, et puis vu le froid, je ne peux pas sortir. Je m'ennuie énormément, même si Antoine est là. Ma vie est monotone depuis que je suis enceinte. Enfin même depuis que je me suis pris cette balle en fait. Je suis constamment surveillée, et je ne peux quasiment rien faire seule. J'ai besoin de retrouver mon indépendance.

_A quoi tu penses ?

Antoine se jette à mes côtés, avant de me serrer dans ses bras, tout en souriant. Il vient embrasser ma joue, avant de se remettre normalement.

_Au fait que t'es gelé. Vas prendre une douche chaude, ça te fera du bien.
_J'y fonce. A toute.

Il se rue dans les escaliers, pendant que moi je continue mon épisode. Au fur à mesure que les scènes défilent, une idée me vient en tête. Ce serait un pur délire, mais j'aimerai tellement la réaliser. Et je sais que j'en suis capable. Même si les conséquences seraient surement désastreuses. Il faut que j'oublie ça, je ne peux pas.

Pour me changer les idées, je monte à mon tour, et me glisse sous l'eau bouillante avec Antoine. Il vient alors me voler un baiser, avant de se coller à moi.

_Ca faisait longtemps qu'on avait pas partagé une douche tous les deux !
_On ne rentre quasiment plus avec ce ventre.
_Arrête un peu de te voir plus grosse que tu ne l'es !

Il me balance ses chaussettes dans la tête avant d'exploser de rire face à mon expression indifférente. Il se déplace alors pour les récupérer, et j'en profite pour le pousser sur le lit, ce qui le fait encore plus rire. Pour ma part, je me précipite en bas, et enfile mon manteau et mon bonnet, avant d'attraper les clefs, et sortir. Je sais bien qu'Antoine va m'en vouloir, mais je dois aller voir Paul.

Arrivée à son hôtel, je tambourine à la porte. J'essaye de le réveiller, mais quand il ouvre, je comprend qu'il ne dormait pas.

_J'espère que t'as une bonne raison pour m'avoir dérangé pendant que j'étais sous la douche.
_Je peux entrer ?
_Fais comme chez toi.
_Je ne suis pas heureuse.
_Quoi ?
_Tu m'as bien entendu Paul.
_Ce n'est pas ton téléphone qui vibre ?
_Si. Antoine n'arrête pas de m'appeler depuis que je suis partie sans rien dire.
_Tu crois que c'était judicieux ?
_Paul, si je suis venu te voir toi et pas un de mes nombreux proche présent en ville, c'est pour une seule et unique raison.
_Laquelle ?
_Je sais que tu es le seul qui acceptera de m'aider.
_Et si tu me disais pourquoi tu n'es pas heureuse ?
_Bon, il se peut que j'exagère un peu. Je ne suis pas non plus malheureuse. Mais je n'aime pas ma vie. Je ne sais pas si c'est l'hiver qui me déprime, mais je n'aime pas cette période. je suis grosse, si bien qu'Antoine ne me touche plus...
_Je n'avais pas forcément envie de savoir ça. Mais tu es enceinte, normal que tu prennes du poids.
_Tiens, et ça aussi c'est quelque chose que je déteste.

Je sors mon téléphone de ma poche, pour le jeter sur le lit, espérant qu'il se taise, mais en vain.

_Je ne peux plus sortir sans recevoir des centaines d'appels. Je ne suis même pas libre d'aller voir mon pote.
_Il s'inquiète, c'est tout.
_Paul. Je ne suis plus une enfant, je peux encore me gérer toute seule.
_Si tu le dis mais je vais quand même lui envoyer un message pour lui dire que t'es avec moi.
_Non, surtout pas.
_Pourquoi ça ?
_Sinon il va se pointer, et je ne veux pas. J'ai besoin de te parler, seul à seul.
_Bon, dans ce cas, envoie lui un message toi. Dis lui de ne pas s'inquiéter que tu rentreras dans la journée. Sinon je prends ton téléphone et je le fais moi même.
_Bah fais-le.
_C'est quoi ton code ?
_Tu n'en as pas besoin, ton empreinte est toujours dessus.
_Ah bon ? Je pensais qu'Antoine t'aurais demandé de l'enlever pour mettre la sienne.
_Il ne sait pas que tu es dessus, et il a encore moins la sienne.
_Oh. Bon, alors, tu veux me dire quoi ?
_Avant toute chose, promet moi que même si tu refuses, tu ne parlera pas de notre échange à Griezmann.
_Ouais.
_Non, vraiment Paul.
_Je te le promet, je ne lui dirai rien. Maintenant dis moi.

Après avoir passé plusieurs heures avec Paolo, j'ai quand même décidé de rentrer. Déjà qu'Antoine va péter les plombs, autant rentrer maintenant pour me faire incendier, et aller me coucher tranquillement après. Je n'ai pas envie qu'il m'incendie alors que j'allais dormir. Là, je suis sûre qu'il sera en train de jouer à des jeux vidéos.

Je pénètre alors dans l'allée, et repère une voiture qui ne nous appartient pas. En rentrant, je découvre Diego, en train de boire une bière avec Antoine, tout en jouant. Je le salue alors, et profite de la situation pour tout de suite monter en haut. Avec un peu de chance, Antoine ne sera plus en colère, et il ne me parlera pas de ça quand il montera se coucher tout à l'heure. Mais pour l'heure, j'ai vraiment besoin de dormir. Et pour une fois, je trouve rapidement le sommeil, soulagée d'avoir pu me confier à quelqu'un.

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant