CHAPITRE VINGT-QUATRE

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Je suis vraiment impatiente. Ca fait des mois que je rêve de ce moment, et ça y est, il est enfin arrivé. Sous les applaudissements du stade, je fais mon entrée pour ce match. J'en ai des frissons de voir tous ces gens derrière moi pour me soutenir, mais encore plus quand je vois tous ceux que j'aime présents, le sourire jusqu'aux oreilles.

Je peux voir la fierté dans le regard de mon père, et sur le visage de mon frère. C'est quelque chose qui compte beaucoup pour moi, d'avoir l'approbation de ceux que j'aime. Et maintenant, je veux montrer à la terre entière que j'ai ma place dans le milieu du football, et que malgré le fait que je n'ai pas joué depuis un an et demi, j'ai toujours mon bon niveau. Je ne veux décevoir personne.

C'était obligé, je ne pouvais pas faire autrement que dédier mon but à ma famille, à ceux que j'aime présents ici pour moi aujourd'hui, dans un moment important. Les cris et applaudissements des gens derrière moi à ce instant m'avaient manqué. En fait, tout m'a manqué. Porter les couleurs de mon club, jouer, frôler le terrain, tirer dans un ballon. Mais aussi la victoire, vivre ça, c'est magnifique. Vivre ça avec mon équipe, c'est juste parfait. Je suis au septième ciel après ce superbe match, avec cette belle victoire à la clef.

Bien sûr, j'ai compris qu'Antoine n'était pas très l'aise avec l'idée que je reste dans les vestiaires longtemps. je me rhabille aussi vite que je peux, et rejoins mes proches rapidement dehors. Ils me prennent tous dans leurs bras, à l'exception d'Antoine qui se contente d'un baiser sur la joue pour me féliciter.

Le voyage du retour est plutôt silencieux, je pense qu'on est tous fatigués. Mes parents ont pris un vol de nuit, et nous on a eu du mal avec les petits qui n'ont fait que se réveiller et pleurer. Surtout qu'on a pas compris avec Antoine pourquoi ils se réveillaient à chaque fois, étant donné qu'ils n'avaient ni faim ni soif ni besoin d'être changés. J'espère que ça ne se reproduira pas ce soir, sinon on ira voir le médecin.

Pour ce soir, j'ai laissé ma chambre à mes parents, pour retrouver ma place dans le lit d'Antoine. Même si en ce moment, je ne m'y sens pas vraiment bien, je peux bien faire l'exception juste quelques jours, le temps qu'ils sont là. De toute façon, ils repartent mardi. Ce n'est que l'histoire de trois nuits. Je devrais y résister.

Une fois prête pour aller dormir, je me glisse doucement dans la chambre. Antoine est monté depuis un petit moment déjà, et je ne voudrais pas le réveiller. Je récupère sa tablette dans ses mains, et vient la poser sur la table avant de le recouvrir, il ne faudrait pas qu'il attrape froid. Je dépose un baiser sur son front, et me glisse à ses côtés.

Finalement, ce n'est pas si horrible que ça en fait de me retrouver ici, allongée contre lui. Je pensais que ça serait dur de le faire, mais en fait non. Peut être que Theresa a raison, et qu'avec le temps je lui pardonne.

C'est avec le bruit des pleurs que je me réveille. A côté de moi, le lit est déjà froid, ce qui explique qu'Antoine est parti depuis bien longtemps. Je me lève donc, et vient en aide au père de mes fils. Après avoir passé pas mal de temps avec eux, ils finissent enfin par fermer de nouveau les yeux, nous laissant alors du répit, pour aller nous coucher durant quelques heures.

Ce qui est marrant, enfin pas vraiment, mais quand même un peu, c'est que Liam et Maël se lèvent super tôt, mais ils passent leurs journées à dormir. Et même si j'ai pris l'habitude de me lever à huit heures le dimanche matin, faire une grasse matinée de temps en temps ne me déplairait pas.

Je descends donc avec Liam dans mes bras, avant de sortir le chien. Même si il n'est pas violent, je ne suis pas forcément rassurée quand Nieve reste dans une pièce seul avec un des petits. Et comme je dois remonter chercher Maël, au moins j'évite tout risque de danger.

Une fois de retour dans le salon, je l'installe à côté de son frère sur leur tapis d'éveil, avant d'allumer la télévision en bruit de fond. C'est un réflexe maintenant chez moi, mais je met toujours la télé en marche pour entendre du bruit dans cette grande maison.

Je m'affaire pour préparer les biberon des petits, même si pour le moment ils n'ont pas l'air d'avoir faim, ça ne va pas tarder. Et je préfère m'occuper d'eux tranquillement avant que mes parents et Antoine se lèvent, parce que c'est mon petit moment du matin avec eux deux. On s'installe dans le fauteuil, les deux sur moi, pour leur petit déjeuner.

_Coucou ma chérie !
_Maman ! Matinale aujourd'hui.
_Et oui. Tu me connais, tu sais à quel point je suis amoureuse des bébés. Je t'ai entendu te lever, donc je me suis préparée pour t'aider à t'occuper d'eux.
_Oh c'est gentil, mais il ne fallait pas sacrifier ton sommeil pour ça.
_Non, vraiment je suis contente de passer du temps avec mes petits fils. C'est si rare.
_Bah pour l'instant ils n'ont pas vraiment faim, mais si tu veux tu peux m'aider à préparer le petit déjeuner pour nous.
_Tes enfants mangent dans combien de temps ?
_Oh pas avant une bonne demi-heure.
_Dans ce cas, j'ai une meilleure idée. Tu vas aller te laver, te préparer et tout tranquillement. Moi en attendant je fais le petit déjeuner et à ton retour on nourrit les deux petits monstres.
_Ca me va. Par contre, ne laisse pas entrer Nieve tant que les petits sont sur le tapis. Si elle veut rentrer il faut mettre les jumeaux dans le parc, et ne pas les laisser sans surveillance.
_Ca marche, allez, file. Va te faire toute jolie.

Je lui lance un sourire accompagné d'un rire, et me dépêche de grimper les marches, pour aller me faire "toute jolie".

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant