CHAPITRE SIX

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Je porte mes valises jusqu'au taxi, essayant de faire le moins de bruit possible. Notre chambre se situe en avant de la maison, donc Antoine pourrait l'entendre. Quoique, quand je l'ai laissé, il était profondément endormi. Mais bon, on est jamais trop prudent. Je monte, et indique ma destination au chauffeur.

Deux heures plus tard, je me retrouve donc où je voulais être. Assise aux côtés de Paul, on ne fait que rire, attendant que l'avion ne décolle.

_Tu le préviens dès qu'on atterri, on est bien d'accord ?
_Oui Paolo, ne t'en fais pas. Et je lui précise bien que je suis avec toi, et que personne ne va me draguer, pour éviter une émeute de sa part.
_Tu comptes lui dire notre destination ?
_Hm... non. Il serait capable de tout gâcher et venir.
_J'espère que tu obtiendras ce que tu veux lors de ce voyage.
_Je l'espère aussi. En tout cas, merci d'avoir accepté Paul. C'était vraiment important pour moi.
_Et ça va aller, avec les bébés ?
_Oui, ne t'inquiète pas. On va rentrer à temps en Espagne, on ne sera pas dans la période où les vols sont dangereux.
_Ca me rassure. Je ne voudrais pas qu'il leur arrive quelque chose.
_Tu ferais vraiment un bon parrain. J'espère juste qu'Antoine acceptera.
_Pourquoi il refuserait ?
_Je ne sais pas. Lui aussi a choisi des parrains. Peut être que tu n'en fais pas parti.
_Oui, mais l'avantage, c'est que vous allez avoir deux bébés.
_Tu as raison.
_Bon, et si tu essayais de te reposer un peu ?
_Oui.

Je pose alors ma tête sur son épaule, et m'endors. Lorsque l'avion se pose au sol, et que l'on quitte enfin l'engin, je prends un grand bol d'air.

_Le Nicaragua !
_Pourquoi avoir choisi cette destination là particulièrement ?
_Parce que c'est l'été ici ! Et j'avais besoin d'un beau temps.
_Ouais, et moi je fais comment, avec uniquement des affaires d'hiver.
_Du shopping. Je t'avais dis de ne pas prendre tes affaires.
_Ah oui, et j'en faisais quoi ?
_Tu aurais pu les ramener chez moi, on les aurait planqué. Tu les aurais récupérées à ton retour.
_En même temps, si tu n'avais pas voulu te sauver de chez toi au dernier moment, j'aurai pris des affaires d'été. Bon allez, je vais récupérer nos valises, appelle Griezmann.
_Oui chef.

Je dégaine mon téléphone, mais ce n'est pas le numéro d'Antoine que je compose. C'est un autre, qui pourra m'aider.

_Théo !
_Amélie ! T'es où ?? Antoine flippe !
_Rassure-toi, je vais bien. Je t'ai appelé pour que tu dises à ton frère que j'avais besoin de partir, mais je ne veux pas qu'il m'appelle. Je rentrerai dans deux semaines.
_T'es où ??
_Je ne peux pas te le dire, tu le répèterai à ton frère, et il se pointerait. Tout ce que tu peux savoir c'est que je suis avec Paul. Dis à ton frère que je l'aime.
_Amélie, t'es folle ou quoi ??
_Il faut que je te laisse, à plus.

Je jette mon téléphone dans mon sac, et pars rejoindre mon ami. On quitte alors l'aéroport, pour se diriger dans le centre. Il faut encore qu'on se trouve un hôtel, parce que même si j'ai réussi à avoir des billets d'avion, je n'ai pas eu le temps de réserver une chambre.

Après avoir cherché pendant plusieurs heures, on a enfin trouvé ce que l'on cherchait. On va devoir partager notre chambre, mais bon, après tout, les lits sont séparés, donc il n'y aura rien. Lorsque l'on monte s'installer, Paul part se doucher, et j'en profite pour écouter les messages qu'on m'a laissé.

"Je me suis réveillé sans toi ce matin, je pensais que t'étais allée acheter du pain, mais ça fait déjà plusieurs heures et tu n'es toujours pas rentrée. j'espère qu'il ne t'ai rien arrivé. Rappelle moi chérie, je t'aime"

"Je n'ai toujours pas de nouvelles, je m'inquiète Amélie, pour toi, et pour les bébés. S'il te plaît, appelle moi pour me dire que tout va bien, et que t'es juste sortie comme hier, sans me prévenir Je t'aime."

"Amélie, c'est Papa, où es tu allée ? Antoine nous a appelé plusieurs fois, il n'arrive pas à te joindre. Rappelle moi, on se fait du soucis avec ta mère. On a très bien vu avant-hier que tout n'allait pas bien pour toi, et on ne veut pas qu'il t'arrive quoi que ce soit. GBisous ma chérie, rappelle dès que t'as le message"

"Amélie, c'est Antoine. Théo m'a dit que t'étais partie. Qu'est-ce qui te prend d'un seul coup ? Déjà tu disparais hier sans rien me dire, et là tu quitte carrément le pays ? T'es devenue folle ou quoi ? "

"Bon, c'est encore moi. Désolé d'avoir un peu haussé le ton dans le dernier message, mais je cherche à comprendre. Il y a 2 jours, on fêtait la future naissance de nos deux fils, et aujourd'hui tu te casses avec mon meilleur ami. Je veux juste savoir ce qu'il se passe, c'est une vraie torture."

"Amélie, tu comptes m'appeler un jour ? Je sais que tu as dis à Théo que je ne devais pas t'appeler, mais je veux juste t'entendre dire qu'il ne se passe rien entre Paul et toi. Je m'imagine le pire. S'il te plaît, appelle moi juste pour me confirmer que tu n'as pas d'aventure avec lui"

"Désolé pour le message d'avant. Bien sûr que non tu ne me trompes pas, on va avoir des bébés à deux, et tu ne pourrais pas me faire ça. Paul non plus ne pourrait pas coucher avec ma copine, il sait à quel point je lui en voudrais."

"Bon, j'ai compris, tu ne veux pas me parler. Je vais te laisser, mais sache que je suis fortement remonté contre toi, et que je ne t'accueillerais pas avec un bouquet de roses à ton retour. On devra avoir une discussion plus que sérieuse tous les deux."

"Promis, c'est le denier message. Oublie tous les autres, sache juste que je t'aime, et que tu vas me manquer. J'espère que tu reviendras vite, parce que les journées sans toi ne vont pas être les meilleures. Je t'aime Amélie"

Lui... Antoine Griezmann ~ Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant