On était toutes les trois en train de se diriger vers chez Inaya jusqu'à arriver en bas de chez elle et voir que dans son immeuble l'ascenseur était en panne, et Inaya étant en pleine grossesse, ça allait déjà éprouvant pour elle de monter les escaliers, alors en supposant que Aissa ai assez de force pour me porter ( ce qui n'est pas possible), il aurait fallu supposer qu'Inaya prenne le fauteuil roulant qui est assez lourd et je ne veux surtout pas lui ajouter une charge supplémentaire. Alors, en à peine dix secondes de réflexion, elle nous demanda d'attendre et monta à toute allure. Punaise et moi qui pensait qu'avec sa grossesse elle irait doucement, elle va presque aussi vite que moi! Oui, je dis presque parce que je faisais de l'athlétisme en AS au collège comme au lycée, donc forcément... Et en prétendant qu'elle aille aussi vite que moi niveau endurance, on a carrément pas le même niveau, je le vois à sa respiration qui n'est pas saccadé comme il faut, mais malgré ça je lui laisse l'excuse de la grossesse, on va dire! Enfin, le principal étant qu'elle allait vite et qu'en redescendant ce n'est pas Inaya que j'ai vu mais Rédouane. Arrivé à notre hauteur, il s'arrête et me fixe, son regard est impénétrable, c'est incroyable. Et je le fixe également, ou plutôt je l'observe, oui c'est plus tôt ça, j'observe son visage dans les moindre détails, et il est vrai qu'il a l'air épuisé, comme si il n'avait pas dormi depuis longtemps. Nos regards ont bien durée trois minutes et sa aurait continué comme ça longtemps si:
Aissa: Hum hum (fausse toux, on la connait tous, c'est exactement celle qui vous rappelle qu'il y a quelqu'un d'autre avec vous, et qui vous met tout de suite mal à l'aise de la situation). On aimerait bien monter Rédouane s'il te plaît alors...
Rédouane: Ah... euh euh... oui, pardon, je m'en occupe tout de suite.
Et là, je le vois se diriger vers moi en souriant ... Oh non, ne me dites pas qu'il va me porter! Mais, non, il finit par me dépasser et sort... O-K! On lui avait dit qu'on voulait monter mais à ce que je vois il n'a pas l'air de bien vouloir nous aider. Bah oui, forcément, après la scène du téléphone de l'autre soir, sa ne m'étonne pas tellement mais au point de me laisser seul face à moi même, alors qu'on avait clairement dit qu'on en parlerai au resto c'est... assez décevant de sa part je dois dire. C'est à ce moment là que Aissa me dit:
Aissa: Bon, moi je monte, ok?
Et avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, elle s'engouffre dans les escaliers sans même se retourner. OK, je suis littéralement abandonnée à mon triste sort et celle que je pensais être ma meilleure amie me laisse... seule. Quand, soudain je vois à nouveau Rédouane se diriger vers une sorte de placard électrique dans le hall et mettre une clef dans une serrure, et se rediriger vers moi. Il appelle l'ascenseur qu'il vient de remettre en marche et pousse le fauteuil dans la cabine avant de s'engouffrer avec moi. Un silence pesant se fait sentir lorsque les portes se referment. Quand, sans même que je m'y attende:
Rédouane: As salam aleikoum, comment tu vas depuis?
Moi: Wa aleikoum salam, sa va el hamduliLLAH merci de t'en inquiéter.
Rédouane: Je suis... désolé pour... tout ça.
Moi: C'est rien.
Rédouane: Qu'est-ce que tu as? Tu as l'air contrarié.
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Ma vie jamais sans Allah...
Fiction généraleC'est après avoir vu cet homme et après qu'il ai baisser les yeux que je me suis tout simplement dit que c'était enfin lui... Mais si je me trompais?