Chapitre 18

14 2 12
                                    

Après mon intervention, des gardes nous ont conduits jusqu'à un réfectoire, arrivés là-bas, environ une centaine de personnes nous fixaient intensément ce qui avait le don de m'agacer.

Violet se tenait à ma gauche, les poignets retenus par des menottes, le teint blafard et les yeux rouges, il peinait à respirer et rien ne s'arrangeait à cause du garde qui ne cessait de le remettre droit tous les vingt secondes.

A ma droite, Rubis était positionné ainsi que Saphir, Amber et tous les autres se tenaient derrière nous, six gardes nous escortaient, l'un d'entre eux m'observer, prêt à réagir à ma moindre attaque.

Le silence régnait dans la maudite salle, tous les Elus durent s'assoir à une table écartée des autres, je me retrouvais entre Rubis et bah voyons, Violet.

Je soupire fortement et croise mes bras sur ma poitrine, exaspérée.

Les gardes partirent à l'exception de trois d'entre eux, posté autour de nous comme des gardes du corps.

J'allais prendre la parole lorsque les portes battantes, à l'opposé de là où l'on était arrivés s'ouvrirent soudainement et claquèrent contre mur gris.

L'homme de plus tôt, marchait d'un pas assuré vers la porte où l'on était arrivés en passant entre quelques rangées de tables bondées, l'arcade sourcilière explosée, un petit pansement rectangulaire y avait été déposé, un coquart violacés s'était placé sous son œil gauche tandis que ses vêtement sales et déchirés avaient été remplacés par une tenue identique mais propre.

Deux gardes se postèrent à ses côtés pendant qu'il commençait son bref récit.

-Bien, les jeunes, je pense que vous aviez du remarquer que désormais, le sujet Vert Emeraude est à nos côtés avec tous ses petits amis! Il utilisa sa voix la plus ridicule pour terminer sa phrase.

Je bouillonnais déjà de l'intérieur, je m'apprêtais -à nouveau- à parler mais le contact d'une peau brulante sur ma main droite me détendis aussitôt, je tournais la tête et découvris Rubis qui hocher lentement la tête, ses lèvres bougeaient mais aucuns son n'en sortit.

En vérité, il articulait que je devais rester calme.

Ses doigts s'entremêlèrent aux miens et sa paume se pressa contre la mienne déclenchant une légère décharge électrique dans cette dernière.

Il baissa le regard vers nos mains entrelacés et il sourit, j'esquissai un petit sourire alors que l'homme blessé s'était volatilisé, peu de temps après, on se leva et je discernais que Saphir fixait étrangement la femme que j'avais vu quelques semaines plus tôt.

Il serrer ses poings et son visage se crispa, la femme nous sourit ce qui agaçait Saphir qui commençait à taper du pied sur le sol.

Je plaçais ma main sur son épaule et planta mon regard à mon tour sur la femme, elle nous regardait chacun notre tour mais son regard bleuté se posa plus longuement sur Saphir qui mordait sa joue de l'intérieur.

-Qu'est-ce que vous voulez? Demandais-je en passant devant tout le monde.

Elle soupirait et annonça durement :

-Personne ne vous laissera saboter nos affaires.

Je ne mis que peu de temps afin de comprendre ce qu'elle sous-entendait, les laisser nous voler notre liberté et les empêcher de détruire nos vies, Jamais!

Mais mon rôle de meneuse me rattrapait bien vite, si je les contredisais, on aller le payer très cher.

-Très bien, finis-je, qu'attendez-vous de nous?

Ma voix se brisa vers la fin et ma fierté en prit un énorme coup pendant que le reste des Elus me fixaient, non seulement choqués mais en plus déçus.

Ils ne savent pas ce que ça fait de souffrir lorsque c'est eux qui tiennent les rênes, pensais-je.

Violet baissa les yeux comme s'il avait automatiquement compris, la femme sourit de toutes ses dents, visiblement fière de ma réponse.

-Je vois que tu apprends vite, sourit-elle, ce que j'attends de vous? Je veux votre coopération à nos tests et nos expériences.

Je croisais mes bras sur ma poitrine tandis que le groupe m'observait gravement, même Rubis semblait désorientée.

C'est vrai, je les ai toujours haïs, je les aie toujours maudits, mais je refuse que quelqu'un paye pour mes choix.

-Vous avez ma parole, acceptais-je.

-Non mais t'es folle!? S'exclama Amber, au comble de la frustration.

Le femme sourit et hocha la tête.

-Vous allez rejoindre vos appartements spécialisés, nous sommes heureux de pouvoir compter sur votre soutient, annonce-t-elle.

Je hoche la tête et des gardes vinrent vers nous pendant que mes amis reculèrent.

La femme me lançait un regard qui voulait tout dire : s'ils ne coopèrent pas, ils souffriront.

Je me tournais vers eux et ordonna d'une voix ferme:

- Suivez-les et faites-moi confiance, s'il vous plait.

Le rôle d'un leadeur est de faire ce qu'il faut pour que le groupe reste en vie, qu'il n'y a pas d'embrouilles et pour qu'il survive, mais pour ça, il faut faire les bons choix.

Et je suis sûre de moi, ce choix-là est primordial pour la suite.

Ils arrêtèrent de se débattre et suivirent les gardes en silence pendant que les regards des autres étaient toujours rivés sur nous, je vis la déception, la colère, la frustration et le dégout passer dans toute les prunelles.

Je leur accordai un hochement de tête avec tout le courage et le respect que je pouvais leur confier et tourna les talons en direction de la porte, Violet m'attendait, les poignets libérés.

Il me sourit et je hochais la tête.

Je disparu de leur champ de vision et rejoignis celui des autres.

Un jour ils comprendront, j'en suis certaine.

Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant