Je ne saurais dire depuis combien de temps nous sommes séquestrés ici, à être traités comme des rats de laboratoire, leurs expériences nous épuisent, je ne sais toujours pas ce qu'ils cherchent à savoir.
Je compte bien accomplir la prophétie, et rester ici est le meilleur moyen de les attirer dans leur propre jeu, je partage ma chambre avec Thaïla, je vous laisse imaginer le massacre, mais je pense que l'on est tellement épuisées que l'on ne cherche plus l'autre.
Je pousse la porte de notre chambre et marche tel un robot jusqu'au réfectoire où je dois retrouver les autres élus.
On est constamment accompagnés, résultat : pouvoir tué ou même faire souffrir le directeur de ORCADE et ses petits coéquipiers devient difficile.
L'homme qui m'accompagne pousse la porte et je saisis un plateau, j'y dépose un yaourt, un plat chaud composé d'une salade composée et d'un steak je prends également un verre d'eau, je cherche la table des garçons du regard et remarque Rubis qui me regarde avec un sourire éclatant plaqué sur le visage, je lui rends son sourire.
Je les rejoins et dépose mon plateau entre Rubis et Saphir, Violet se contente de soupirer légèrement avant de se lever précipitamment et de quitter les lieux, accompagné de son garde attitré.
Je soupire également et discute avec mes amis, je joue avec une feuille de salade à l'aide de ma fourchette, épuisée.
Je jette un regard sur les autres assiettes, elles sont toutes vides, seule la mienne est encore bien remplie.
-Tu ne peux pas continuer comme ça, lance Eileen.
Je ris jaune, le regard toujours fixé sur ma fourchette, quelle ironie.
-Elle n'a pas tort, admet Topaze, ce petit bout d'ange qui nous fait tous sourire, malgré tout ce qui nous tombe dessus en ce moment, il parvient à garder sa naïveté et son enfante rie intacte.
Je souffle et lâche ma fourchette, je les regarde tous un par un et lance :
-Vous voulez que je fasse quoi ! me défendis-je
-Déjà d'une, tu manges plus, commence Saphir en passant un bras par-dessus mes épaules, un sourire collé au visage.
-De deux tu arrêtes de te morfondre parce que tu te crois responsable de tout ça, continue Caden.
-De trois, arrête de croire que tu es seule et que tout repose sur tes épaules, on est là aussi, ajoute Rubis en glissant sa main dans la mienne.
-Et de quatre fais-moi le plaisir de te réconcilier avec Violet, c'est peut-être un pur connard, il nous a peut-être tous trahis mais ses sentiments envers toi ne sont pas superficiels, termine Eileen.
-Je ne sais pas, avouais-je finalement.
-Oh que si tu sais, me lance Amber, un sourire taquin collé aux lèvres.
Je soupire et débarrasse mon plateau, mon garde me suit passement et je me rends à la chambre de Rubis et Violet, rien que ça.
Arrivé devant l'imposante porte en fer, je garde mon poing en l'air, le garde de Violet fronce les sourcils en me voyant débarquer, c'est contre règlement mais je n'en ai rien à faire.
Après avoir pris une grande inspiration, je toque et je lance d'une voix assurée les mots qui me brûlaient les lèvres depuis un bon moment déjà :
-Je t'aime
Je peux le sentir se raidir de l'autre côté du battant, je presse mes lèvres ensemble, j'ai toujours peur de me tromper.
-Je sais, répondit-il calmement.
Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je ferme les yeux.
-ouvre la porte, s'il te plaît, demandais-je
J'entends le verrou tourner et la poignée s'abaisser, la porte s'ouvre lentement et j'entre à l'intérieur avant qu'il n'ait l'idée de me claquer la porte au nez.
Mon cœur et un battement quand je le découvre le regard vide, les yeux rouges et gonflés, les joues irritées et son torse nu recouvert de griffures et d'autres blessures plus ou moins importantes.
-Rubis le sait ? Demandais-je.
Il lâche un rire jaune et lève les yeux au ciel.
-ton prince charmant voulait laisser de côté notre fierté et m'aider à aller mieux parce qu'il ne voulait pas que tu sois triste, annonce t'il.
Je ne dis rien et ferme les yeux fortement tandis que je l'entends marcher vers quelque chose.
Je sens les larmes monter mais je les retiens fermement.
-c'est eux hein, c'est eux qui te font tout ça, lançais je.
Il hausse les épaules, indifférent tandis que je sers les poings.
-Pourquoi ? Continuais je.
-aucune idée, répondit-il
Et bien sûr, il est renfermé sur lui-même.
-ils n'ont pas le droit, déclarais-je.
-pourtant t'avais bien l'air d'en avoir rien à faire quand t'avais vu ce qu'ils m'avaient fait, reproche t'il.
-j'étais en colère contre toi ! Après tout j'avais toute les raisons de l'être non? M'exclamais-je, outrée.
-ou alors c'est parce que tu n'es pas une bonne leadeuse, lâche t'il.
Et revoilà le Violet arrogant et détestable.
-Tu peux arrêter de faire le con?! Demandais je.
-non, répondit-il du tac au tac.
Je soupire et je m'apprête à partir avant qu'il n'ajoute :
-si tu penses encore que je suis un traître, c'est faux, j'ai refusé de leur donner des informations dès que je t'ai parlé sur le balcon, avoue t'il.
- et comment je pourrais te croire ? Questionnais je. Dos à lui.
Je l'entends s'approcher de moi jusqu'à sentir ses bras enrouler ma taille et son visage se blottir dans mon cou, des milliers de frissons parcourent mon échine et il chuchote :
-comme ça.
Je me tourne vers lui, les yeux embués, il saisit mes mains dans les siennes et je dis :
-dis-moi pourquoi, s'il te plaît, j'en ai marre de tous voir souffrir, questionnais je.
Il prend une grande inspiration et déclare :
-ils veulent que tu te rebelle, ils veulent que vous vous enfuyiez d'ici, c'est ce qu'ils espèrent.
Je froncé les sourcils.
-tu as mal au bras ?questionne t'il en jetant un regard sur mon bras droit violacé vers le poignet.
Je hoche la tête, il reprend :
-ça, c'est un détecteur si tu veux, une sorte de GPS contrôlé, annonce t'il, ça servira à vous retrouver si vous partez.
La nouvelle déclenche en moi une nouvelle vague de colère, je lâche les mains de violet et mon regard envoi des éclairs, j'allais répliquer mes il pose sa main sur ma bouche.
Je fronce les sourcils tandis qu'il retire lentement sa main de ma bouche, mon regard chute sur ses lèvres et sans attendre nos visages se rapprochent et soudainement nos lèvres se frôlent jusqu'à plaquer nos bouches l'une contre l'autre.
Je sais que je vais le regretter mais la tension est trop dur à supporter, ne pas l'embrasser devient insupportable.
C'est comme si on était aimantés, c'est pareil.
J'espère seulement qu'il n'y avait pas de caméras et que ce n'était pas un coup foireux de sa part, à nouveau.
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Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]
Science FictionNeuf enfants ont été choisis pour sauver Terra, anciennement la planète bleue. Ils devront braver les dangers et exterminer ORCADE, une organisation visant à exploiter les enfants ayant des supers pouvoirs,car en effet, la mystérieuse histoire d'u...