Je parvins enfin à ouvrir mes paupières, la forte lumière m'obligea à les fermer instantanément, j'entendais une voix qui me chuchotait des mots incompréhensibles.
Après avoir de nouveau ouvert les yeux, je découvris trois hommes et une femme penchés au-dessus de mon corps, ils étaient habillés en noir et ils scrutèrent chacun de mes mouvements. Pourtant, je ne pouvais pas bouger.
Je relevai la tête afin de trouver la source du problème et découvris que mes poignets étaient attachés, tout comme mes chevilles.
Je fronçai les sourcils et tenta de me détacher. Pendant ce temps, les quatre adultes m'observèrent sagement, de temps à autre ils se contentèrent de chuchoter entre eux ou d'écrire quelque chose sur leurs carnets de notes.
Je me sentais oppressée et extrêmement mal à l'aise, mais bon sang où étais-je?!
Je continuai de me débattre en hurlant de me laisser, puis, ce fut au bout de dix minutes, que je m'arrêtais subitement. En fait, j'avais perdu la conscience du temps qui s'était écoulé de mon réveil jusqu'à maintenant. Je fixais le plafond, à la recherche d'une quelconque anomalie dans le plafond, la lumière me brûlait ma rétine et le cuir qui retenait mes poignets et mes chevilles me lacéraient la peau, je ne doutais pas de retrouver des marques rougeâtres ou violacées à ces endroits-là.
Je cognai ma tête en arrière sur ce que je pensai être un oreiller, étant si vulnérable et si impuissante.
Je compris que j'étais prise au piège, lorsque mon regard s'ancra dans celui de la femme, je ne sentis plus mon corps. Comme si j'étais possédée, il commença à trembler violemment puis ensuite à se débattre contre une emprise invisible, je voulus crier, mais sur le coup cela me semblait impossible.
Puis, je lançai difficilement :
-Enchantée.
Mais ma voix fébrile trahissait le fait que je n'étais pas tant remise que ça du dernier, quel qu'il soit.
Leurs visages étaient vide d'émotions et d'une quelconque réaction de leur part, je soupirais et repris:
-Où suis-je? Demandai-je.
On pourrait entendre une mouche voler.
Avant que je ne puisse continuer une violente décharge électrique traversa mon corps qui fut secoué de violents spasmes . Je hurlai à m'en déchirer les cordes vocales, mon cœur battait à la chamade et je fermai les yeux en suppliant intérieurement que ça s'arrête rapidement.
Puis, en quelques secondes, des flashs apparurent et disparurent rapidement.
Cette fois-ci, j'étais dans un quartier moderne, avec des allées bordées d'arbres en fleurs, sur la droite se tenait une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux clairs qui jouait avec un garçon plus âgée qu'elle gaiement.
Le jardin verdâtre disparu pour laisser place à une salle de classe aux murs gris et ternes, sur le seul bureau d'écolier de la classe se tenait la même flette que tout à l'heure, mais ses traits étaient plus tirés et elle semblait plus vielle et surtout moins joyeuse. Des exercices de réflexion étaient notés au tableau et l'enfant se contentait de les élucider rapidement sur une tablette numérique.
Et de nouveau, dans un nuage de poussière bleutée, la scène s'évapora et je me retrouvais dans une chambre avec des lits superposés. Au milieu de la chambre, en contours bleuâtres, c'était Volet et moi qui nous embrassions.
Soudain, la réalité me frappa en plein visage, j'avais été si illuminée par ces images que jen avais oublié où j'étais, je tentai de me redresser une fois mes yeux ouverts. Je refusais que l'on m'accorde un passé manipulé! Surtout si j'étais censée ne jamais exister.
J'ouvris la bouche et un vent léger s'engouffra dans mes poumons, je n'avais jamais autant été épanouie de pouvoir respirer. Mes poumons me brûlèrent et mon ventre m'en faisait baver.
-Où sont-ils, arrivai-je à articuler.
Malgré la douleur qui lacérait mes poignets, je parvins à me retourner et à faire face à ces ordures.
-Où. sont-ils? articulais-je en reprenant plus agressivement.
-Qui? Demandait la femme.
Je fermai les yeux et avalais ma salive difficilement, j'eus un coup amer dans la bouche et ma gorge commençait à me brûler à son tour.
-Mes amis, où ils sont bandes d'ordures, lâchais-je.
-Ce n'est pas ainsi que nous allons te le dire, admet une voix de l'autre côté du lit.
En tournant la tête et en rouvrant les yeux, je découvris deux nouveaux hommes habillés en noir.
Je souriais hypocritement, absolument pas convaincue par leurs paroles..
-Si vous pensez que je pourrais me plier à vos ordres, vous êtes mal barrés! lançai-je.
Une nouvelle douleur se répandit dans mon corps tout entier, en partant de mes orteils jusqu'à ma tête m'obligeant à me cambrer, je serais les dents pour ne pas hurler et les laisser se satisfaire de mon mal-être actuel.
-Et peut-être que ceci t'aideras à être un peu plus compréhensive et te permettras de coopérer, annonça t'il.
Il tenait entre ses doigts une simple télécommande et je le voyais presser un des boutons en direction des hommes et de la femme à ma gauche.
Je tournai tout de même la tête pour remarquer que ces derniers s'étaient poussés pour laisser place à un tableau blanc. Sur le tableau blanc, une vidéo s'était lancée, j'y voyais Violet très mal en point, la tête baissée, sa lèvre était fendue et un filet de sang coulait de ses lèvres, quant à son visage, il était couvert d'hématomes.
On lui avait retiré son tee-shirt, ses abdominaux ainsi que son torse et sa poitrine étaient recouverts de griffures sanglantes, des bleus et des hématomes violacés ornèrent son corps.
Je sentis mon cœur battre dans ma poitrine à une vitesse incroyable, mes membres se tendirent et mes veines ressortirent tant j'étais furax, je me débattais en fusillant du regard l'homme sur le côté droit, je hurlai que quelqu'un vienne m'aider, je faisais tout ce que je pouvais.
-Vous n'êtes qu'un connard! Un salopard! Hurlai-je, laissez le tranquille!
-C'est ainsi que les traîtres payent, annonça t'il, mais ça ressemblait plus à une menace qui m'étais destinée.
Sur ça, il sortit de la pièce accompagné de l'homme à ses côtés, peu de temps après, la femme et les trois hommes partirent à leur suite en me laissant seule.
Mais la vidéo était toujours affichée, je pouvais voir Violet bouger légèrement, j'entendis très distinctement une porte s'ouvrir, je regardai alors la mienne. Pourtant non, elle était fermée.
Je regardais alors la vidéo et retrouva l'homme de tout à l'heure face au garçon que j'aimai tant.
Il lui souriait hypocritement tandis que je m'efforçais de me détacher, pourtant j'avais compris que j'étais faite prisonnière.
Violet relevait la tête vers l'homme, le regard menaçant et son visage parsemé de blessures.
-Elle sait, annonça calmement l'homme.
Violet commençait à se débattre violemment et hurlait de me laisser tranquille.
-Elle sait tout ce que tu as fait, comment TU les as trahis, déclara t'il calmement.
-Ordure, crachait Violet.
-Petite merde, saleté d'espion incompétent, cracha t'il à son tour.
Je voyais la poitrine de Violet se soulever rapidement.
- LA FERME! hurlait t'il.
Les larmes me piquèrent les yeux, il n'avait quand même pas fait ça?
L'homme sortit de la pièce laissant Violet verser plusieurs larmes qui s'écrasèrent sur le sol immaculé.
Les miennes coulèrent le long de mes joues et trempèrent mon vêtement, je fermai les yeux, je me demandais seulement comment et pourquoi.
De toute manière, rien n'avait changé, je retrouverais les autres, coûte que coûte.
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Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]
Ciencia FicciónNeuf enfants ont été choisis pour sauver Terra, anciennement la planète bleue. Ils devront braver les dangers et exterminer ORCADE, une organisation visant à exploiter les enfants ayant des supers pouvoirs,car en effet, la mystérieuse histoire d'u...