Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]

Chapitre 21:

PDV RUBIS

Adossé contre le mur de béton, j'observe ses fabuleux yeux verts qui illuminent la nuit, son nez qui frétille lorsqu'elle est stressée, sa lèvre inférieure martyrisée dû à une de ses dents qui la mordille fermement, son visage fin et sa bouche que je rêve de toucher.

Ses cheveux virevoltent au vent devant elle, son rire cristallin s'élève jusqu'à mes oreilles comme la plus douce mélodie qui soit, ses doigts jouent avec une pierre récupérée sur le sol de l'usine dans laquelle nous nous trouvons.

Son sourire entretient la flamme logée dans mon cœur mais aussi la tristesse qui le déchire, elle discute vivement avec Eileen.

Je tourne la tête en espérant la faire disparaitre de ma mémoire, la tête adossée contre le mur, les genoux repliés contre mon torse et mes bras croisés sur ce dernier doivent certainement afficher une allure de méchant et pourtant, je ne le suis pas.

Amber s'est endormit sur l'épaule de Thaïla, la bouche grande et les bras ballants, la fille aux cheveux roses que je ne porte pas dans mon coeur s'est également endormie, Caden s'est allongé plus loin, son sac à dos utilisé comme oreiller, topaze s'est endormi dans les bras de la brute, son petit corps recroquevillé sur lui-même entouré du bras de Caden.

L'image est très drôle à voir, je vous l'assure ! L'être le plus puissant et terrible que je puisse connaître après les connards qui nous ont séquestrés entoure de ses gros bras le plus petit être innocent et enfantin que je connaisse ou de loin que je puisse me souvenir.

Quant à violet, il lutte contre le sommeil, je peux toujours voir ce jeu de regards entre les deux tourtereaux, cette putain de prophétie est frustrante et savoir que seul Violet pouvait lire la partie concernant leur amour inconditionnel me torture les entrailles.

Je sais qu'il la manipule, je sais qu'il nous ment, je sais qu'il joue.

Et enfin Saphir, lui il n'a pas cherché à comprendre il s'est allongé face contre sol dès qu'on a débarqué ici, il a décrété :

-Pas faim, la base c'est dormir.

Il a déclenché un rire général qui s'est calmé dès que l'on avait découvert le petit Topaze épuisé et fatigué endormi dans les bras de Caden.

Je bascule de nouveau mon regard sur Violet qui dort, la tête penchée vers le bas, c'est vrai qu'il est beau le con.

Jusqu'à voir une lumière sur son bras droit, je jette un regard aux filles qui se sont levées et se sont dirigées plus loin, à l'écart tandis que j'assurais la protection des autres.

J'aurais préféré laisser crever Violet là-bas.

Je me glisse jusqu'à lui et je soulève la manche de sa chemise dévoilant une lumière de couleur violette qui clignote rapidement.

Au moins, Émeraude ne nous a pas mentit, j'avais bien peur qu'elle devienne aussi arrogante, détestable et bourrée de mauvaises intentions comme lui.

Je retourne à ma place initiale en voyant les filles revenir, le sourire aux lèvres, en revanche, les joues rouges de Emeraude ne passent pas inaperçues, même s'il fait nuit noire.

Qu'est-ce qu'elles ont bien pu se dire ?

****

Le lendemain matin, on a repris la route avoir mangé un peu, j'espère sincèrement que nos réserves ne diminueront pas avant d'avoir trouvé un endroit où se réapprovisionner.

Thaïla trottine et me rejoint à mes côtés :

-Dis-moi beau bouclé, tu penses que nos deux leadeurs sont de confiance? susurre-t'elle.

-Ouais, répondis-je tout en essayant d'oublier le malaise qui s'est posé dès qu'elle a ouvert sa bouche.

-ça te fout pas les boules? Il lui lance des beaux regards, il chuchote à son oreille et elle rit, ça doit être vachement dur...lâche-t'elle.

Je sers les poings et essaie tant bien que mal de contenir ma colère qui pulse dans mes veines.

-Non, ça va, articulais-je difficilement.

-T'es sur ? Parce que mon beau tu es devenu tout rouge, c'est pas bon de s'énerver ainsi, tu vas nous faire un malaise! s'exclame-t'elle à voix basse.

-Non mais tu vas la fermer oui?! m'exclamais-je , je ne l'aime plus ok?! Et oui ce sont de bons leadeurs alors maintenant casse-toi et éloigne-toi de moi avant de voir ta chère gueule de conasse encastrer dans le sol!

Tout le monde s'est arrêté tandis qu'elle continue de me fixer, un rictus collé aux lèvres et un sourcil arqué dans ma direction alors que ma poitrine monte et descends rapidement et que la colère alimente pleinement mon énergie.

Eileen ricane puis le groupe reprend la route, Saphir pose une main rassurante sur mon épaule et il lance :

-C'est pas toi qui t'es retrouvé avec la bave de Amber sur son tee-shirt ce matin, lâche Saphir amusé, oh mon dieu, t'imagines un peu l'horreur ?

J'éclate de rire avec lui tandis que Caden lève les yeux au ciel, exaspéré, il nous a certainement entendu mais il en a également profiter pour envoyer un regard noir et rempli de menace à Thaïla qui a vite perdu son sourire affreux.

On découvre un mystérieux tunnels et devant des voitures placées en biais comme s'il avaient dû s'arrêtait alors qu'ils cherchaient à fuir quelque chose, Émeraude nous jette un regard anxieux avant de finalement dégainer sa lampe torche de sa poche et de l'allumer, elle la pointe en direction de l'immense cavité sombre, des ampoules explosées, des pneus crevés, la terre est fissurée également tout est catastrophique, nos ancêtres on t'ils réellement fait ça?

On continue de marcher, mais cette fois Topaze a rejoint les bras rassurants de Caden et le groupe s'est serré.

Soudain, alors que l'on se trouvaient déjà bien loin de l'entrée du tunnel, un bip régulier et agaçant retentit, lorsque l'on fait volte-face pour découvrir l'origine du bruit, les phares d'une voiture clignotent, ajoutant un plus de flippe dans toute cette histoire.

On continue d'avancer quand Eileen hurle de peur, on fait de nouveau volte-face, elle a disparu, je saisis le bras de Emeraude qui se trouvait près de moi pour la garder et pouvoir ainsi mieux la protégée, Topaze sanglote et tremble de peur tandis que Thaïla disparait sous nos yeux, ce fut bientôt le tour de Caden de disparaitre dans le noir, Violet pousse un cri d'effroi avant de s'évaporer également.

Je sers émeraude contre mon torse, mes bras dans son dos et son visage contre mon torse, un homme apparait devant nous et j'agis :

-N'approchez pas où vous risquerez de le regretter ! menaçais-je.

L'homme n'a pourtant pas l'air d'être un garde mais je préférais m'en méfier quand même.

Il ne parle pas tandis que je continue :

-Où ils sont ? Où ils sont putain ?!

Puis brusquement je fus arraché à Émeraude et un tissu humidifier viens se plaquer contre mon visage, peu à peu je sentis mes forces m'abandonner et l'odeur forte qu'émanait le tissu m'étouffer.

Je sombre dans les bras d'un homme ou d'une femme que je ne connaissais pas, sans avoir la moindre idée de ce qu'il se passait.