On a tous eu cette sensation de vide, d'obscurité ou d'un endroit où il n'y a aucune issue, aucun signe d'espoir ou de gaieté.
Et bien, c'est ce que j'ai ressenti en ouvrant les yeux. Sur le coup, j'ai bien cru être aveugle d'ailleurs. La pièce ou je ne sais quoi d'autre était totalement sombre. On n'y voyait clairement rien.
Je me suis redressai, mon dos me faisait atrocement souffrir. J'avais comme l'impression que lorsque j'essayai de m'asseoir, on me tirai en arrière par des câbles.
J'ai posai ma main dans mon dos et j'y retirai des tuyaux, m'arrachant des hurlements de douleur au passage. J'étais habillée d'un jean et d'un tee-shirt ouvert que je découvris en tâtant mon corps.
Je ne me souvenais pas où j'étais, ni comment je m'y étais retrouvée, je me souvenais de rien, ni même de mon prénom. Seulement ce mot qui tournai en boucle dans mon esprit : Eridia.
C'était quoi, Eridia, d'abord?
Je secouai ma tête, faisant disparaître les chuchotements incessants.
Je me levai du matelas et finis d'arracher les tuyaux accrochés à mes bras et celui à ma nuque.
J'essayai d'abord de regarder autour de moi, puis j'avançai à tâtons, mes mains frigorifiées rencontrèrent un mur aussi glacé qu'elles.
Un bon point, j'étais surement dans une pièce.
Je continuai de farfouiller de partout dans le noir jusqu'à trouver une veste, je l'enfilai, morte de froid. Puis, je cherchai une porte, sans succès. J'allais crier, mais quelqu'un le fit avant moi.
-"Aidez-moi!" cria la voix.
Je sursautai, morte de trouille.
-" Il y a quelqu'un?" crie-je à mon tour.
Pas de réponse. Aurais-je rêvé?
Mais la voix lâcha un hurlement de joie et je pus enfin trouver la porte de ma pièce.
Il faisait froid et sombre, je tremblai. Lorsque mes doigts effleurèrent le métal de la poignée, je grimaçai, le froid recouvrant mes bras de frissons qui transperçaient pas peau.
J'abaissai la poignée et entendis un "clic", m'indiquant que la porte s'ouvrait. Je la poussai de toutes mes forces et m'engouffrai à l'extérieur de la pièce. Un violent courant d'air chaud s'introduisit dans mes vêtements, me réchauffant automatiquement et faisant voler mes cheveux longs derrière mes épaules.
Le souffle d'air s'arrêta la seconde après que j'eus mis mon bras devant mon visage . Je sursautai, apeurée par ce qui venait de se produire sous mes yeux. Sauf que désormais, une boule lumineuse verdâtre virevoltait devant ma main. Je clignai plusieurs fois des paupières, mais la chose lumineuse était toujours présente et tourbillonnait en plusieurs filaments dans ma main.
Je balançai mon bras vers une porte à deux mètres de la mienne, elle s'ouvrit brutalement et tomba de l'autre côté. Je sursautai à nouveau lorsque l'énorme bruit se répéta de nouveau. Je fis un pas et marchai dans des bouts de verre brisé. Que s'était t-il passé ici?! Et pourquoi il y avait deux secondes j'avais l'impression d'être de glace alors que, la seconde d'après, la chaleur avait refait son apparition?
J'allais constater l'étendue des dégâts, mais une silhouette apparut à l'encadrement de la porte, regardant étrangement le reste de ce qui fut les battants sur le sol. Ma respiration se coupa aussitôt et je fis un pas en arrière. Je marchai à nouveau sur des bouts de verre brisé qui éclatèrent sous la semelle de ma chaussure, faisant tourner la tête de la personne à deux mètres de moi.
Je déglutis difficilement et la main de la personne se levai, le dos vers le sol. Je fermai les yeux, fortement persuadée que c'était la fin, mais rien ne se passa, au contraire, une lumière vive s'illumina derrière mes paupières closes.
Je rouvris doucement les yeux et remarquai à présent une boule de feu sur sa paume. Lumineuse et resplendissante comme la mienne, quelques secondes plus tôt.
La lumière était si vive qu'elle nous éclairait dans un rayon d'une dizaine de mètres et je pus enfin détailler la personne en face de moi.
C'était un garçon, je lui donnai à peu près quatorze ans, il était plutôt grand, un mètre soixante, je dirais. Il avait aussi des cheveux bruns avec des reflets roux à cause de la lumière et ils étaient coiffés au-dessus de sa tête, quelques grains de beauté parsemaient sa joue gauche et ses yeux était rouge rubis. L'adolescent ferma sa main faisant disparaître la boule de feu et je pue le voir s'avancer vers moi, une main tendue dans ma direction. Il fit un pas tandis que je reculai d'un autre.
Puis, je fus bloquée contre un mur invisible bleuâtre, je n'y fis pas attention, concentrée sur lui. Je sursautai à nouveau tandis que le garçon n'était plus qu'à quelques centimètres. Il s'arrêta. Nos corps à moins d'un mètre l'un de l'autre. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine et je sentais une force inconnue en moi se développer.
Le mur disparut et le garçon me sourit.
-Salut, lança-t-il.
-Salut, répondis-je.
Il allait ouvrir la bouche mais il sursauta et son regard rouge rubis se bloqua par dessus mon épaule. Je fronçai mes sourcils et me tournai doucement, je faillis m'en aller en courant. Une nouvelle personne se tenait devant nous, ses yeux étaient bleu saphir et ses cheveux noirs étaient décoiffés, son visage était fin et il semblait bien plus jeune que nous, d'un an à peu près. Le nouveau venu déglutit difficilement et fit apparaître un mur lumineux bleu devant lui.
C'était un garçon, et il était terrifié. Voyant que l'on ne bougeait pas et que l'on était aussi effrayés que lui, il fit disparaître le mur invisible et baissa les yeux vers le sol couvert de poussière.
Qu'est ce qu'on faisait là?! Qui nous étions? Mais la question la plus frustrante : Qu'est-ce qu'on est?
J'observai les deux autres, la même réponse nous avait traversé l'esprit.
"On ne sait pas ce qu'on est, mais on sait que l'on est pareils."
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Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]
Ciencia FicciónNeuf enfants ont été choisis pour sauver Terra, anciennement la planète bleue. Ils devront braver les dangers et exterminer ORCADE, une organisation visant à exploiter les enfants ayant des supers pouvoirs,car en effet, la mystérieuse histoire d'u...