Eridia, Tome 1: L'éveil [En Correction/Réécriture]

Chapitre 26: 1/3

PDV EMERAUDE

Je saisis rapidement la lampe à mes côtés et je la brise sur le crâne du garde face à moi, il s'effondre au sol , le second censé protéger la porte s'avance vers moi, l'arme pointée dans ma direction, à la seule force de mon esprit je lui retire l'arme pour la jeter sur le sol, elle se détruit et la seconde suivante l'homme est propulsé contre le mur et il tombe au sol comme l'autre précédemment, je ferme la porte d'un regard et d'un geste du doigt le verrou tourne.

La femme aux yeux bleu recule vers le mur même ses iris témoignent sa peur que je lui procure et reste tout de même droite comme un piquet, les sourcils froncés et sévères.

-C'est terminé, Mère, déclarais-je, gravement et fermement.

Deux jours plus tôt...

Voilà à nouveau une semaine qu'ils nous ont récupérés, la femme était très très en colère et j'ai bien cru qu'elle avait décidé de nous tuer, d'une certaine manière, la prophétie ne serait pas accomplie et tout serai arrangé, mais j'ai bien l'impression qu'ils jouissent de notre douleur et de notre impuissance.

-On passe au Plan B? questionne Rubis assis à mes côtés dans une des salles de repos du complexe.

-Oui, déclarais-je.

Ce dernier sourit avant de planter un bisou sur ma joue et de s'éloigner vers la porte, je suis seule dans la pièce, cinq gardes observe mes moindres faits et gestes, surtout lorsque je saisis un livre pour leur lancer à la figure.

Ils ne craignent pas de se blesser, ils ont les mêmes pouvoirs que moi, sauf qu'ils sont bien moins puissants.

hehe

Le garde visé rattrape le livre qu'il part ranger dans l'étagère à mes côtés avant de reprendre sa place gentiment, j'adore les faire chier, c'est une activité permanente et jouissante.

Je m'apprêtais à entraîner celui à ma gauche lorsque la porte battante s'ouvrit sur Jasper et Jelissa.

L'homme blessé par Violet et la femme aux yeux bleu.

-Oui? questionnais-je, un sourire taquin pendu aux lèvres.

-Veuillez me suivre, ordonne calmement Jelissa tandis que l'homme me proposer de passer devant, je lève les yeux au ciel et je la suis jusqu'à son bureau, elle pousse la porte et m'invite à m'asseoir sur un siège face à elle, je m'exécute et elle commence :

-Je dois t'annoncer quelque chose.

Premièrement : Depuis quand elle me tutoie cette folle? , Deuxièmement : Pourquoi elle semble gênée, Troisièmement : Je crains le pire...quoique.

-J'vous écoute, lâchais-je.

-Je suis la mère de Saphir, annonce t'elle.

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive et je pouffe :

-Je ne l'aurais pas douté une seule seconde.

-Mais ce dernier est également ton frère.

Cette fois je manque de m'évanouir et je rie nerveusement, mais son regard embarrassé et ses iris sérieuses manquent d'arrêter mon petit coeur.

C'est une blague?!

-C'est Caden, mon frère, rétorquais-je.

-Caden n'est que ton demi-frère, faire croire que vos parents étaient décédés dans un accident de voiture était certainement la pire idée, avoue-t'elle.

-Mais on ne se ressemble pas! Vous et moi! ça n'a rien à voir! m'exclamais-je, sous le choc.

-Malheureusement, je suis ta mère et ton père avait trompé la mère de Caden avant de décéder lors d'un attentat produit par ses ancêtres, annonce t'elle, le regard triste.

Comme si elle pouvait être touchée par la mort de mon pseudo-père.

Mais maintenant qu'elle le disait, ma proximité presque fraternelle avec Saphir et notre ressemblance commune n'était peut-être pas une coïncidence.

-C'est mon frère jumeau? demandais-je alors que mes yeux brillent.

Elle hoche la tête, je ferme les yeux et prends une grande inspiration :

-Il le sait?

-Depuis que l'on vous a recueillis dans cette ville, annonce t'elle.

Et il ne m'a rien dit.

Je me sens trahie, trahie par mon propre jumeau alors que l'on avançait ensemble.

-Je ne vous crois pas, déclarais-je, il me l'aurait dit.

-Un secret n'est pas obligé d'être appris, répond-t'elle.

Je me lève et je lui offre un magnifique doigt d'honneur :

-Vous mentez, foutez moi la paix avec vos lavages de cerveau.

Je me retourne et je fais face à Caden et Saphir, le regard baissé vers le sol.

Qu'est ce qu'ils foutent ici?!

Ne me dites pas que...

-C'est vrai alors? Vous saviez mais vous ne m'avait rien dit, quel genre de frère vous êtes? lançais-je alors que ma vue se brouillait de larmes.

-Em, commence Saphir.

-Laissez moi tranquille, sanglotais-je avant de sortir du bureau pour me ruer à ma chambre, arrivée dans cette dernière composée d'un lit, d'une armoire, d'un bureau et d'une table de chevet. Les larmes dévalent mes joues et mon corps est secoué de sanglot, je ne contrôle plus rien et ma peine se déverse sur le sol de la chambre.

Comment ont-ils pu me cacher ça?

On lance le plan, qu'elle soit ma mère ou pas elle ne mérite pas de vivre, comment on peut faire souffrir ses deux enfant sans éprouver la moindre culpabilité ou le moindre sentiment de tristesse?

-J'en ai marre de souffrir, chuchotais-je.