La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)

Chapitre 34

Mon comportement était digne d'une adolescente en pleine crise, mais tant pis pour ma réputation d'Archange tueuse de démons. J'avais fait une énorme boulette. Deux si on comptait que j'avais remballé un allié qui aurait pu nous sauver les miches. Mais comment avais-je pu embrasser Kai, sérieusement ? N'avais-je vraiment aucune volonté ? Je me serais bien giflée, mais ça n'allait pas résoudre mes problèmes. Pour Kai, je pourrais toujours prétexter que c'était la seule solution qui aurait fait partir Mike, ce qui n'était pas totalement faux. Je niais parfaitement mes sentiments, même s'il n'y croirait pas deux minutes.

L'autre souci : Mike. Nous devions partir au plus vite, je n'étais pas sûre qu'il nous couvrirait encore après ma petite rébellion. J'étais véritablement un boulet. Il me fallait un ordinateur, n'importe quoi qui pourrait m'aider à trouver un nouveau logement à la quarantaine de Déchus qui attendait à l'étage inférieur, de préférence assez loin de cet endroit de malheur. Priya avait peut-être pris son ordinateur avec elle, je pourrais faire des recherches plus facilement avec ça.

Quelqu'un frappa à la porte. Je priai pour que ce ne soit pas Kai, et mes prières furent exaucées. C'était simplement Priya, un sourire bienveillant collé aux lèvres. Je me déplaçai sur le côté pour qu'elle puisse entrer et la laissai s'asseoir à côté de mon matelas. Je me laissai ensuite tomber à mon tour sur mon lit de fortune.

- Tu es très courageuse, commença mon amie. Je sais très bien ce que tu penses actuellement, mais laisse quelqu'un t'aider. Je comprends que tu ne veuilles pas impliquer Kai dans le bazar qu'es ta vie, mais ne le rejette pas. Il t'aime.

- Je me laisserai aider quand j'aurai trouvé une solution à la mouise dans laquelle je viens de nous mettre, rétorquai-je. Et Sam pourra parfaitement m'épauler si je lui demande. J'ai déjà mis assez Kai en danger, je dois le protéger maintenant, que ce soit des démons ou de mes frères. J'ai des sentiments pour lui, c'est justement pour ça que je préfère qu'il reste loin de moi. Je pourrai peut-être lui avouer tout ça si on s'en sort, mais je ne dois pas me laisser distraire si je veux que tout le monde reste en vie. Tu as un ordinateur avec toi ?

- Oui pourquoi ?

- Pour trouver un endroit qui pourra nous héberger.

Elle fouilla dans son grand sac et me tendit ce que je désirais. Je fouinai un peu sur les sites immobiliers, pour squatter une grande maison, mais je trouvai une meilleure idée : un observatoire à l'abandon, non loin de la frontière avec le Canada. Il nous faudrait prendre un bus, ou marcher beaucoup, si nous voulions y arriver, mais c'était la planque idéale. Il n'avait plus servi depuis une vingtaine d'année, à cause d'un problème de raccord à l'électricité, mais il tenait toujours debout, et la zone autour était uniquement habitée par des écureuils et des chiens de prairie.

Je pris mon courage à deux mains et suivis l'Indienne au rez-de-chaussée pour parler de ma trouvaille à Sam et aux autres Déchus. Mon ami ex-Archange approuva, et il emmena Priya dans son bureau pour trouver un moyen de transport afin nous emmener à la frontière. J'aperçus Kai du coin de l'œil, au fond du salon, mais je fis mine de ne pas le voir, et d'expliquer la situation aux autres, qui semblèrent heureux d'avoir trouvé un nouveau terrain neutre. Ils partirent tous préparer leurs sacs, prévoyant que nous partirions avec le premier train, ou en car. Mes affaires étaient toujours empaquetées, je n'eus donc pas besoin de les faire, et me retrouvai seule avec Kai, dans le salon. Il allait ouvrir la bouche pour me parler quand je fus sauvée par le gong, c'est-à-dire Priya et Sam sortant du bureau.

- Nous pouvons partir dès neuf heures, m'annonça mon ami Déchu. Des cars partent du centre-ville jusqu'à Evergreen, près de la frontière, et nous devrions juste marcher quelques kilomètres pour arriver à l'observatoire, une vingtaine environ. Nous devrions arriver fin de journée sur le site, et nous pourrons nous installer là déjà cette nuit. Le trajet en car ne prendra que trois heures. Allez vous coucher, maintenant, il vous reste encore quelques heures pour vous retaper en vue de demain.

Il était à peine quatre heures du matin, mais j'avais l'impression que cette nuit avait duré une éternité. Je réglai encore quelques problèmes logistiques avec Sam, comme par exemple prendre le car sans se faire repérer par notre nombre, puis montai en compagnie de Priya et de Kai, qui s'était muré dans un silence que rien ne pouvait briser, Dieu merci ! Je ne pus tout de même pas le faire changer de place avec la jeune médium, mais au moins, je n'aurais pas à entendre sa belle voix qui prononçait mon prénom d'une manière tellement jolie...

Pour calmer mes ardeurs romantiques, je m'emballai dans mon sac de couchage et tournai le dos à mes deux compagnons de voyage. Je me perdis dans un sommeil empli de rêves plus étranges les uns que les autres, où Mike torturait un Kai à l'article de la mort dans les flammes de l'Enfer, dépossédé de toute émotion. Je me réveillai en sursaut plusieurs fois pendant les quelques heures de sommeil que j'eus, et je dus à chaque fois vérifier qu'il respirait bien, juste à côté de moi, pour me rassurer.

Quand le réveil sonna à sept heures, je n'avais qu'une envie, rester enroulée dans ma couette. Je grognai et finis par m'asseoir en entendant mes deux amis s'agiter à leur tour. Je fis signe à Kai de sortir pour pouvoir me changer, même s'il m'avait déjà vue à moitié nue, et enfilai des vêtements aussi noirs que mon humeur. Priya, quant à elle, enfila des vêtements toujours aussi colorés, avec du rouge à la pelle. Ce fut alors à notre tour de dégager de la pièce pour que Kai s'apprête, et nous en profitâmes pour descendre nos gros sacs.

Sam avait proposé que nous nous présentions par petits groupes au guichet de l'arrêt des cars, afin de ne pas attirer l'attention. Il m'avait mise avec Kai, Sara et Jem, comme si nous partions en vacances à quatre, deux petits couples modèles. J'en avais des nausées. Vers huit heures, tout le monde fut rassemblé dans le salon, la maison fut vidée de fond en comble, et nous marchâmes pour le centre-ville. Sam abandonna sa voiture, et nous firent de même. L'achat des tickets se déroula sans encombre, mais je voyais bien que la plupart d'entre nous paniquait. À neuf heures tapantes, nous fûmes assis dans les cars, le chauffeur enclencha le moteur, et le voyage vers notre nouvelle maison commença. 

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Bonjour à tous ! J'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plu !

Bon, comme vous avez pu le remarquez, j'ai une grosse semaine de retard, veuillez m'en excuser ! Ma maman a eu des problèmes de santé assez conséquents pendant la semaine, je n'ai donc pas su écrire mon chapitre, j'espère que vous comprendrez. 

Sinon, nous arrivons ici vers le milieu de l'histoire, même un peu plus ! Je suis vraiment heureuse de voir que La mort à portée d'ailes continue à vous plaire autant ! Tout ce que je peux vous dire pour la suite, c'est que je vous prépare encore pas mal de rebondissements, qui ne sentiront pas nécessairement bon pour Amya et sa petite bande :p

Autre nouvelle : on a dépassé les 6k vues ! c'est incroyable pour moi, je ne pensais vraiment jamais atteindre ce nombre, un grand merci à  vous tous !

Comme toutes les semaines, votez, commentez, partagez, allez liker la page facebook  ... :) N'hésitez surtout pas à me dire les points forts, comme les points faibles de l'histoire, en vue de la correction que j'aimerais entamer dans le courant septembre/octobre !

J'aimerais aussi, dès la rentrée, entamer une nouvelle histoire, que je ne publierai pas de suite, histoire d'avoir un peu d'avance dans les chapitres, ce que je n'ai pas ici. Je me tâte encore un peu, j'ai deux idées en tête, une fantasy et une young adult/anticipation, je vous en reparlerai en détail quand j'aurai des résumés plus alléchants :p 

A la semaine prochaine (si tout va bien, en tout cas je l'espère) pour la suite des aventures d'Amya :)