Chapitre 13 : Fuite

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Je me jetai sur le siège passager et Kai monta au volant avant qu'Uriel ne puisse faire un geste. Il hurlait toujours dans le jardin. Sa blessure devait le brûler au plus haut point, l'argent angélique est bien connu pour faire pas mal de dégâts. Mike semblait choqué et s'était écarté d'Uriel, qui se relevait le plus vite possible pour nous courser. Il criait à Mickaël de nous tuer tous les deux, mais ce dernier faisait mine de ne rien entendre. Du sang écarlate coulait sur son visage et trempait le bord de ses cheveux noir d'encre. Alors que Kai tournait la clé dans le contact, je hurlai lorsque quelque chose s'écrasa sur le capot. Ce quelque chose était bien évidemment Psychopathe, qui combattait un peu trop bien la douleur à mon goût. Il allait étaler plein d'hémoglobine sur mon véhicule !

- Je vais te tuer ! s'égosilla-t-il.

- Kai démarre ! criai-je.

- Mais...

- Il veut nous écorcher vifs, tant pis s'il termine en bouillie, appuie sur l'accélérateur !

Il voulut faire ce que je lui disais mais Uriel déployait son pouvoir et il bloquait la voiture. Il nous était impossible de partir, et je commençais vraiment à avoir peur pour ma vie. Je fermai les yeux et je lançai mon énergie contre mon frère. Je m'attendais à de maigres résultats, mais il fut projeté au loin, contre Mike. Ils roulèrent dans l'herbe et la boue et j'en profitai pour secouer Kai.

Nous démarrâmes en trombe de l'allée, et nous partîmes le plus loin possible de mes frères. Je ne voulais pas qu'on s'arrête avant d'avoir trouvé un refuge sûr. Hélas, je n'étais pas certaine qu'un tel endroit existe. Kai arrêta finalement la voiture deux heures plus tard, sur le parking d'un camping, mais j'étais toujours en pleine panique. Mon ami était resté muet pendant tout le trajet mais je voyais la peur dans ses yeux.

- On doit changer de véhicule, il sait à quoi celui-ci ressemble, ronchonnai-je.

- On s'en occupera demain. D'abord je veux que tu m'expliques ce qu'il se passe !

- Non, tout de suite, pas demain ! criai-je, essayant en vain de me calmer. On n'a pas le temps, ce type est un malade, il veut ma peau ! Et tu auras des réponses, je te l'ai promis.

- Okay, okay, je vais m'occuper de ça. Mais tu dois dormir, tu es blessée.

- Crois-moi, c'est le cadet de mes soucis. Et c'est hors de question que je reste ici à ne rien faire.

Je sortis de la voiture et pris mes affaires dans le coffre. Kai m'imita sans se poser de question. Je pris la décision d'abandonner la voiture et de partir à pied. On n'était pas loin d'une petite ville, on devrait facilement trouver une voiture à voler.

Par miracle, quelques minutes plus tard, nous tombâmes sur une casse automobile. Kai sauta sur le muret qui entourait le complexe et m'aida à monter. J'avais tellement peur que je ne sentais presque plus la douleur dans mon dos. Nous nous mîmes alors à la recherche d'une vieille casserole capable de démarrer. Bien évidemment, tout était inutilisable, les voitures étant réduites à l'états de canettes de métal. Cependant, il y avait la voiture du propriétaire, un modèle classique, passe-partout. J'allai chercher d'autres plaques, Kai les changea et il trafiqua le contact pour démarrer sans les clés. Nous partîmes en espérant qu'il n'y ait pas de caméra de surveillance, mais l'endroit m'avait l'air bien trop délabré pour cela.

Nous reprîmes la route sans se faire remarquer et Kai reprit le volant. Je suppose qu'il ne me faisait plus totalement confiance après l'épisode de ce soir.

- Alors ? me demanda-t-il simplement.

- C'est une assez longue histoire...

- On a le temps.

Je devais inventer quelque chose. Je n'allais tout de même pas lui dire « Salut, je suis une Archange déchue, et mon frère essaye de me tuer sous les ordres de Papa, oui on parle bien de Dieu ».

- J'ai été élevée dans une secte chrétienne, débitai-je d'un coup. Les cicatrices sont les marques des anges. Elles n'ont jamais bien cicatrisé, et je suppose que tout ce remue-ménage les a ouvertes. Uriel était un haut membre de la communauté, et je suppose qu'il veut ma peau pour que je ne les dénonce pas... Je me suis enfuie il y a quelques années, je ne supportais pas la vie là-bas. Etre la seule personne saine de ton entourage, ça peut être assez compliqué, et tout le temps devoir cacher qui tu es...

- Et qu'est-ce qu'il faisait là ?

- Aucune idée, il a des contacts dans tout le pays, on a dû se trouver au mauvais endroit, au mauvais moment.

Il me dévisagea, sceptique. Après tout, mon histoire n'était pas si différente, juste un peu plus... magique. J'essayais de ne pas culpabiliser de lui mentir.

- Et comment tu expliques le fait que ce mec ait été projeté du capot ?

- Je ne sais pas, il a peut-être glissé...

- Moui.

Il n'était clairement pas convaincu mais ça semblait lui suffire. Je n'ajoutai donc rien et je fermai les yeux.

- Amya ?

Je ne répondis pas, à moitié endormie. Je tombais lentement mais sûrement dans un sommeil profond, épuisée par la nuit que je venais de passer. Je sentis qu'il arrêta la voiture et qu'il alla chercher quelque chose dans le coffre. Il revint très vite et déposa une veste sur moi, pour que je ne prenne pas froid.

- Je sais bien que c'est débile de te parler alors que tu dors, mais ça doit sortir, et tu n'en sauras rien... Je ne sais pas qui tu es, je ne sais même pas si tu es digne de confiance, mais je ne peux pas te laisser. Tu m'intrigues, comme jamais personne ne l'a fait avant. Malgré cela, je veux savoir ce que tu me caches. Pour t'aider ou pour pouvoir m'éloigner de toi, je n'en ai aucune idée, mais je veux tout connaitre.

Il passa une main dans mes cheveux et je fis preuve d'un courage énorme pour ne pas bouger d'un poil. Pour le coup, j'étais bien réveillée. Je ne savais pas trop comment interpréter ses paroles, et je n'allais certainement pas beaucoup dormir avec ça. Le pire, c'est que je pensais exactement la même chose que lui.

- Tu ressembles à un ange quand tu dors, alors que tu as un caractère de chien, reprit-il. J'espère que tu ne m'abandonneras pas, une fois arrivés à Rockley. Je veux apprendre à te connaitre.

Il soupira et marmonna quelque chose d'incompréhensible. Il devait certainement se trouver idiot de parler à une fille endormie, enfin, qui faisait semblant de dormir. Il ne dit plus rien et finit à son tour par s'endormir. Lui aussi était craquant quand il dormait. Il rajeunissait de quelques années et son innocence ressortait. Je tendis la main pour remettre un de ses mèches de cheveux en place mais me retins au dernier moment. Je ne devais surtout pas m'attacher. Mike avait raison, je devais partir au plus vite. Demain, peut-être...

Je finis par plonger dans un sommeil plein de cauchemars et me réveillai au matin lorsque j'entendis une personne frapper à la vitre.

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Bonjour tout le monde !

Vous allez bien ? J'espère que ce chapitre, l'avant-dernier avant la pause, vous a plu. De nouveau, comme chaque semaine, n'hésitez pas à commenter, à partager, à voter, ... 

Je n'ai pas eu des nouvelles des Ficias pour les votes, j'ai l'impression que les fiches catégories ne sont pas encore prêtes, je vous tiendrai donc au courant pour la manière de voter et les liens :)

Pour le dernier chapitre, je vous propose de me dire ce que vous aimeriez lire, ce que vous ne voulez pas du tout voir, et je ferai au mieux pour créer un chapitre qui vous donnera envie de revenir en février (promis je ne serai pas trop méchante :P ) ! 

Bonne lecture et à la semaine prochaine pour un dernier chapitre avant février ! :)

La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant