Chapitre 12 : Rébellion

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Je pense que mon visage devint livide car Kai me regarda d'un air encore plus inquiet. Je fis mine de l'ignorer pour me concentrer sur ce que mes deux frères racontaient.

- Je n'arrive pas à capter son énergie, et je ne sais pas qui a bien pu la prévenir que je la recherchais, bougonna Uriel.

- Il doit y avoir un traitre dans les rangs, je ne vois que ça, et je le trouverai, affirma Mickaël.

Mon Dieu ! Mais le Grand Archange Mickaël pouvait mentir comme un arracheur de dents ! J'avais vraiment envie de rire, Uriel se faisait avoir comme un bleu. Il avait toujours été un suiveur malgré son côté psychopathe.

- Autre chose, les Déchus se rassemblent et veulent former une rébellion, repris Uriel. Ils refusent de combattre.

Tu m'en diras tant ! C'est vrai que traquer, menacer et torturer les gens, ça leur donne très envie de s'impliquer. Il devait avoir séché les cours de psychologie angélique. Kai avait l'air de ne pas comprendre un traitre mot de ce qui sortait de la bouche de mes frères, et tant mieux pour lui. Il voulut me chuchoter quelque chose mais je mis un doigt sur mes lèvres pour lui signifier de se taire.

- On aurait dû les éradiquer dès le début, poursuivit Psychopathe.

- Ça te dirait d'aller en discuter dans le salon ? coupa Mike. Ce sera plus confortable.

- Oui, allons-y.

Non, non, non ! Je devais entendre la fin de cette conversation ! Je cherchai une échappatoire, étant donné que la trappe était fermée de l'extérieur. La seule autre issue était une lucarne dans le toit.

- Kai, je dois passer par cette fenêtre, tu dois m'aider.

- Mais tu es blessée, comment veux-tu escalader un mur ?!

- Je me débrouillerai.

- Pourquoi...

- Je répondrai à toutes tes questions, mais d'abord je dois descendre de ce grenier.

- J'accepte, mais seulement si je peux venir avec toi.

- Hors de question. Tu resteras ici, quitte à ce que je t'attache.

Comprenant que je n'allais pas céder, il m'ouvrit la lucarne et m'aida à passer à travers. Juste avant que je ne me faufile, il me retint par la jambe et me dit :

- Ecoute, Amya, je ne sais pas ce qui se passe ici, mais tu en sais visiblement plus que moi. Je te fais confiance, mais je sais que tu me caches quelque chose de grave. Reviens vite et, surtout, fais attention à toi.

- Promis, je ferai attention, chuchotai-je.

Mes blessures me faisaient un mal de chien, mais je devais absolument en savoir plus sur cette rébellion. Une fois sur le toit, j'inspectai les alentours pour trouver un moyen de rejoindre la terre ferme, à peine éclairée par la lumière de la lune. Une corniche descendait le long du mur et je m'en servis pour atteindre le sol. Ce fut très dur, je faillis tomber plusieurs fois, mais je tins bon, et je fis tout pour penser à autre chose qu'à la douleur dans mon dos. Les plaies devaient certainement s'être ouvertes à nouveau. Tout en me baissant pour ne pas être vue, je longeai les murs, dans le noir, et essayai de trouver la fenêtre qui donnait sur le salon. Elle était, évidemment, de l'autre côté, et la fenêtre était fermée. Je jetai un coup d'œil discret et je vis mes deux frères assis tranquillement dans les fauteuils. Je n'étais apparemment pas assez discrète. Mike me vit et se leva pour ouvrir la fenêtre en battant.

La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant