La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)

Chapitre 49

- Une quoi ? s'exclama Kai.

- Nephilim, répéta Sam. Les Nephilims sont les enfants d'un ange et d'une humaine, ils ont donc deux essences en eux. Amya a beau ne pas être née d'une telle union, elle a les mêmes caractéristiques que ces rejetons.

- Et c'est bon ou pas, ça ?

- Ça dépend du point de vue. Les Nephilims sont, comment dire...

- Des parias, complétai-je. De la vermine bonne à tuer, selon Notre Père et Uriel, entre autres. Il n'en existe quasiment plus, aujourd'hui, et ceux qui sont encore vivants se cachent on ne sait où.

- Il n'empêche, ça peut nous servir, continua mon ami. Tu es indétectable par le Ciel et l'Enfer, tes pouvoirs sont quasiment illimités et tu conserves ton immortalité. Uriel pourrait passer à côté de toi qu'il n'en saurait rien du tout.

- Comment les anges ont-ils fait pour les tuer, alors ? questionna Kai

- Ils tuaient soit la mère enceinte, soit le bébé encore dans son berceau, répondit Priya. Ainsi, pas de problème. Les mères ne se doutaient de rien, comment auraient-elles pu savoir que le père de leur enfant était un ange ? Elles n'ont jamais pris la peine de se cacher, et les anges savaient parfaitement où elles vivaient...

- C'est vraiment horrible, murmura Kai, abasourdi.

- Les Nephilims sont considérés comme des Démons, Là-Haut, repris-je. On apprend rarement quel ange a fauté, mais dès que Dieu découvre qui a engendré un Nephilim, il le condamne à la Chute, purement et simplement.

Le silence se fit autour de nous. Kai essayait visiblement d'enregistrer les dernières informations, tout comme Priya, qui rongeait nerveusement ses ongles, jusque-là parfaitement manucurés. Mon petit-ami refusait de me lâcher et me serrait contre lui, comme si sa vie – ou la mienne ? – en dépendait.

Des pas sonores nous sortirent de nos pensées. Igor, toujours vêtu de sa grosse veste et de son bonnet en fourrure, venait d'arriver en trombe.

- On m'a dit qu'il y avait un problème ? demanda-t-il avec son accent à couper au couteau. Ma femme est en train de préparer des onguents... Mais vous avez l'air d'aller bien, Amya, c'est quoi ce cirque ?

- Comme je vous l'ai expliqué, ne posez pas de questions, répondis-je doucement, toujours lovée dans les bras de Kai. J'ai effectivement eu un sacré problème, mais tout va bien, ou presque. J'ai juste besoin de repos.

- Si vous n'aviez pas miraculeusement soigné ma petite-fille, je vous jetterais dehors sur le champ, grommela-t-il. Vous allez attirer le mauvais œil sur mon village !

- Je vous promets que ça va aller, nous partirons bientôt, ne vous en faites pas.

- Je vous montrerai la route qui mène au chemin de fer, de là vous pourrez atteindre les grosses villes et arriver finalement vers Moscou ou Saint-Pétersbourg.

- Merci beaucoup, Igor.

Il repartit dans demander son reste et nous nous retrouvâmes de nouveau seule, l'habitante de la maison ayant fui chez sa voisine dès que nous avions débarqué. Visiblement, elle n'était pas une grande amatrice des étrangers.

- Qu'est-ce qui pourrait encore nous tomber dessus ? soupirai-je. On a une Apocalypse à arrêter, une légion d'anges complètement malades à nos trousses, et je deviens une Nephilim... Je ne vois pas pire.

- Sam, Amya ! cria une voix aigüe à l'entrée.

C'était Cass, une Déchue assez jeune et discrète. Elle débarqua dans le salon, ses courts cheveux blonds en bataille, les yeux effarés. Elle peinait à reprendre son souffle, ses joues étaient rouges d'avoir couru.

- Que se passe-t-il ? s'enquit Sam, alerte.

- C'est Sara... elle n'est pas dans son état normal, babilla-t-elle. Elle vient de tomber dans les pommes, on n'arrive pas à la réveiller et ses yeux sont entièrement noirs, elle a des spasmes mais elle ne répond pas quand on lui parle...

Etre tranquille cinq minutes, c'était vraiment impossible ici ! Sam me regarda et je hochai la tête. En avant ! Kai me prit dans ses bras et nous suivîmes Cass jusqu'à un chalet à l'autre bout du village, ce qui était assez relatif étant donné que ce dernier tenait sur cent mètres. Effectivement, Sara était allongée par terre, entourée de quatre autres Déchus qui lui tenaient les bras et les jambes pour éviter qu'elle se fasse mal. Ce n'était pas des spasmes, mais l'équivalent d'une crise d'épilepsie ! Ses yeux étaient révulsés mais ils étaient d'un noir profond et non blancs.

- Un démon essaie de la posséder, analysa Priya, étrangement calme. Amya, donne-moi la main, on va le repousser, je n'y arriverai pas seule.

J'obéis immédiatement et fermai les yeux. Priya psalmodiait une formule rituelle en hindi ou en sanskrit, que je ne comprenais pas, mais je sentais mon énergie et la sienne se mêler pour repousser une masse noire qui envahissait lentement mais sûrement le corps de Sara. Ce n'était pas un démon mineur, son pouvoir était bien trop fort. Heureusement, mon pouvoir étant démultiplié, il ne tenait pas la route. Il n'avait pas encore réussi à s'incarner complètement et n'était que partiellement sur Terre. Il était ainsi beaucoup plus facile à repousser. Priya et moi parvînmes à prendre le dessus, centimètre par centimètre, en y mettant toutes nos forces. J'étais encore très affaiblies, mais mon pouvoir, lui, était en pleine forme et se faisait une joie de repousser un démon. Dans un dernier effort, le démon disparut et je m'effondrai au sol. Kai se précipita pour me porter à nouveau dans ses bras. Sara, au sol, reprenait peu à peu ses esprits, ses yeux papillonnants. Ils étaient redevenus normaux, à mon grand soulagement.

- C'était un démon, il essayait de s'incarner en elle, expliqua Priya. Et ce n'était pas du petit lait, c'était un démon majeur, des derniers Cercles.

- Des Cercles ? demanda Kai.

- L'Enfer est composé de neuf Cercles, expliqua Sam. Chaque Cercle est habité par un type de démon, et plus on s'enfonce dans les Cercles, plus les démons sont dangereux. Celui-ci était donc un fameux morceau...

- Si nous avons pu le repousser, c'est uniquement parce qu'il tentait de s'incarner dans une Déchue et qu'il n'avait qu'un pied ici. Ils sont sur nos traces.

- Nous devons partir dès demain, annonçai-je. Ils nous ont trouvés, et je refuse de mettre tout ce village en danger. Encore une nuit pour reprendre des forces, puis on part.

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Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien et que le chapitre vous a plu !

Nous voilà à cinq chapitres de la fin du premier tome de La mort à portée d'ailes, déjà ! j'ai décidé de ne plus faire traîner la fin pour garder l'action, et car je vais bientôt avoir des journées très occupées. Hors de question de bâcler, bien sûr, je tiens à ce que la fin se tienne et sois cohérente ! Ce sera le troisième roman que je termine, ça me fait un gros effet :)

N'hésitez surtout pas, à quelques chapitres du début de la correction, à me dire ce que vous aimez, ce que vous avez moins apprécié, ce qui vous fait lire cette histoire, vos avis, tout pour que la correction rende ce roman le meilleur possible ! 

Je ne vous laisserai pas sans rien en attendant le tome 2, je commencerai à publier ma chick-lit "Recherche collaboratrice à tout prix", qui, je l'espère, pourra vous intéresser. 

Comme chaque semaine, votez, commentez, partagez, et allez liker la page facebook Charlotte Sohet - auteur pour suivre la correction et l'avancement de mes différents projets de romans !

A la semaine prochaine pour la suite de La mort à portée d'ailes !