Chapitre 26 : Sur le départ

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Cette marque me faisait froid dans le dos. Je ne savais pas encore pourquoi il ne m'avait pas kidnappée pour m'emmener en Enfer, mais je devais le découvrir, et partir loin d'ici, surtout. Je devais mettre tout le monde hors de danger.

- Amya, c'est quoi ? m'interrogea Kai.

- La marque d'Azazel, le bras droit de Lucifer... On n'est pas mal barrés du tout...

- En gros, ça veut dire quoi ? demanda Priya.

- Qu'il faut s'en aller, le plus loin possible, dans un endroit sûr.

- À Hamilton ? comprit mon compagnon de voyage.

Je hochai la tête. Priya paraissait totalement désespérée, et je ne savais comment la rassurer. À chaque jour qui passait, nous bouleversions sa vie bien rangée, de plus en plus, et là, on était au paroxysme de la situation critique.

- Priya, je ne peux pas te laisser ici, tu serais en danger, et la mort serait un sort enviable à ce que te ferait subir Azazel. Tu dois venir avec nous à Hamilton.

- Il y a quoi à Hamilton ? s'enquit-elle.

- Un nid de Déchus.

Elle ne répondit rien mais je vis à son regard qu'elle était résignée à nous suivre, malgré le déchirement que cela lui causait, visiblement. Elle était très attachée à son magasin, à sa petite vie, et je m'en voulais de l'en écarter, mais je me devais de la protéger après tout ce qu'elle avait fait pour moi ces derniers jours.

- J'ai juste une question : qu'est-ce qui te fait penser qu'un nid de Déchus est synonyme de sécurité ? reprit-elle.

- Je ne le sais pas, mais c'est le seul endroit où Azazel n'ira pas nous chercher, pas plus qu'Uriel et ses Faucheurs. Et je pense savoir qui dirige les Déchus, s'ils n'ont pas encore mis le bazar dans le Montana.

- C'est une bonne nouvelle ou pas ? demanda Kai, intrigué.

- On peut dire ça comme ça. On était amis à une époque...

Priya et lui eurent la sagesse de ne pas poser plus de question. Ma tête commençait à tourner, mais nous devions partir au plus vite. Je les houspillai pour qu'ils préparent les bagages, et les empaquètent dans la voiture.

- Priya, est-ce que la pyxide était occupée ? m'écriai-je soudain.

- Oui, je pense, mais je ne sais pas par quel démon. Je ne m'en suis jamais servie, mais la sage de mon village y avait enfermé quelque chose, qu'elle ne voulait vraiment pas voir sortir de ce truc. Elle doit l'avoir écrit dans son carnet, qui traine quelque part dans mes dossiers, en haut.

- Tu regarderas en chemin. Si Azazel est parti sans nous dépecer, c'est que ce démon doit être plus important que tu ne le penses. Je n'ose imaginer qui serait plus important pour Lucifer qu'une Archange déchue aux pouvoirs déréglés...

J'avais ma petite idée, mais je ne préférais pas envisager cette option. Avec ça, c'était certain que Lucifer mettrait la Terre à feu et à sang, et que Dieu ne pourrait rien faire face à ce désastre. J'espérais juste me faire des films, parce que je n'avais aucune envie de voir débarquer ça.

En quelque minutes à peine, nos sacs étaient bouclés et Kai avait tout casé dans le coffre de la voiture et sur la moitié de la banquette arrière, histoire que Priya arrive quand même à s'installer sans être envahie par les bagages. J'étais incapable de conduire sans faire d'accident, Kai serait donc obligé de conduire tout le long du trajet. Cette fois, nous n'éviterions pas les grands axes, nous devions arriver au plus vite dans le Montana, à l'autre bout du pays. Il fallait un peu plus de trente heures pour y arriver, et nous devions tout de même faire un petit détour car la route principale passait par Denver, et Kai était toujours persona non grata dans la ville. Priya ferma la porte de sa boutique, murmura une phrase en hindou, comme une promesse, puis vint s'asseoir à l'arrière de la voiture en silence.

Les deux jours qui passèrent ensuite furent d'un ennui sans nom. Priya n'ouvra pratiquement pas la bouche. Elle lisait un journal, celui de sa mentor indienne, et cherchait désespérément des informations sur le démon pris dans la pyxide. Kai n'était pas très loquace non plus, il semblait très préoccupé, surtout à proximité de Denver. Il roulait un peu plus vite que la limite autorisée, pour essayer de gagner du temps.

Nous arrivâmes finalement à Hamilton au bout d'un trajet interminable. Le seul point positif était que j'avais pu me reposer, et que j'étais désormais en pleine forme pour me confronter aux Déchus. Quelques heures auparavant, j'avais demandé à Kai de regarder mon dos, et rien n'avais changé, mes cicatrices étaient toujours à peine visibles.

La prochaine mission était de localiser précisément mes semblables. Ils devaient se cacher en-dehors de la ville, dans une maison à l'abandon, ou dans un vieux bunker construit en prévision d'une guerre qui arrivera tôt ou tard.

Nous louâmes deux chambres dans un petit hôtel de la ville, et nous déposâmes les bagages dedans. Nous déménagerions certainement bientôt, donc je ne déballai pas toutes mes affaires, contrairement à Kai qui s'étendit dans toute la chambre. Malheureusement, Priya avait demandé à être seule, et je me coltinais Kai, que j'avais désespérément envie d'embrasser. Le point positif, c'était que les lits étaient séparés, comme au motel, sur la route pour aller à Rockley.

Je dis à Priya de rester à l'hôtel pour chercher encore le nom du démon, et partit avec Kai à la recherche des Déchus. Nous arpentâmes les rues durant deux heures, il n'y avait définitivement rien de suspect dans le centre-ville. Nous interrogeâmes plusieurs personnes sur des évènements inhabituels, mais nous ne récoltâmes rien à part des regards condescendants. Je commençais à désespérer quand nous entendîmes une bande d'adolescents parler à propos d'une vieille maison dans laquelle ils auraient entendus des bruits. Cela me mit la puce à l'oreille, et je suivis leurs indications, Kai sur les talons.

Nous trouvâmes facilement le petit manoir. Ce n'était pas le stéréotype du manoir hanté, heureusement. On voyait juste que la maison n'était plus entretenue à cause des herbes hautes devant l'entrée et des nids d'oiseau sous la toiture. La peinture grise du porche en bois était défraîchie, et craquelait un peu partout. La maison était assez grande pour accueillir une quinzaine de personnes. La porte d'entrée était fermée à clé, ou du moins barricadée, et je frappai à la fenêtre en criant :

- Sam ! C'est moi, ouvre !

Kai m'interrogea du regard et je lui fis signe de patienter. Je n'attendis que quelques secondes avant d'entendre des bruits de planche qu'on arrache d'un mur, et la porte s'ouvrir.

- Amya, je t'attendais, me répondit la personne dans l'entrée.

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Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien !

Comme vous l'avez remarqué, la publication est en retard, pour la deuxième fois. Je m'en excuse encore, j'ai eu une semaine remplie d'imprévus... Journée de labo mercredi, j'ai été embauchée pour un job d'étudiant dans une librairie (le rêve), j'ai un entretien pour un deuxième job... bref, ça a été la folie ! J'espère que vous m'excuserez !

Comme mes examens arrivent à grands pas, et à cause de mon (mes ?) jobs(s), je vais commencer la publication d'un chapitre toutes les deux semaines à partir de maintenant, et ce jusque fin juin (peut-être un peu avant, vers mi-juin), et je reprendrai le rythme habituel dès le début des vacances d'été ! 

Comme chaque semaine, n'hésitez pas à voter, à commenter, à partager, ... :)

J'ai remarqué que je n'avais pas encore mis la nouvelle couverture dans les parties, donc je la mets ici, même si vous l'avez certainement vue !

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à mercredi 10 mai pour la suite ! :)

La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant