La mort à portée d'ailes : Fugitive (tome 1)

Chapitre 43

Uriel me regarda un long moment, perplexe. Je pouvais presque voir son cerveau surchauffer. Pour une fois qu'il pouvait me faire confiance... Mike me toisait d'un air tout aussi sceptique. Je devais me retenir de me retourner et de repartir en courant vers Kai. Il fallait bien que quelqu'un les sauve.

- Je n'ai pas toute la journée, crachai-je. Décide-toi.

- Comment puis-je être certain que tu ne me baratines pas ? rétorqua Uriel. Depuis le début, tu essaies de t'échapper.

- Trois des personnes à qui je tiens le plus au monde sont dans cet observatoire, je n'ai aucun intérêt à te mentir. Je veux juste les sauver.

- Amérielle, toujours si altruiste et sentimentale ! Si je comprends bien, en échange de la vie de ton petit chéri qui m'a fait cette fichue cicatrice sur le visage, et de celle de Mickaël, tu me permets de gagner contre Lucifer ?

- En échange de la vie de Mike, et de celles de tous les occupants de l'observatoire, corrigeai-je. Je te l'ai déjà dit, n'essaie pas de m'entourlouper. Pour Mike, dis au Tribunal que tu as commis une erreur en le désignant comme coupable. Je me suis débarrassée de la plume, il n'y a plus de preuve.

- D'accord. Marché conclu ? demanda-t-il en me tendant la main, une lueur cruelle au fond des yeux. Tes petits copains ont certainement déjà eu le temps de s'enfuir.

- D'abord, tu libères Mike, ensuite on aura un marché.

- Tu es vraiment insupportable !

Il ferma les yeux et les chaînes de Mike tombèrent au sol, brisées. Il se débarrassa de son bâillon et se précipita à mes côtés. Il articula un « merci » et jeta un regard rempli de haine en direction d'Uriel, qui pavanait à l'idée de m'avoir capturée.

- Mike, fuis, murmurai-je.

- Pourquoi ? rétorqua-t-il sur le même ton.

- Parce que je te le dis, crétin !

- Je ne t'abandonne pas aux mains de ce fou furieux !

- Si je vous dérange, dites-le, surtout, railla Uriel. Bon, maintenant, passons aux choses sérieuses.

Il claqua des mains et je fus soudain mise à terre par cinq Faucheurs. Mike fut, lui aussi, encadré par plusieurs soldats, mais on lui épargna de manger la poussière. Je tentais de me débattre, mais rien n'y faisait, ils étaient trop forts.

- Jamais je ne laisserai tes crapules de petits copains Déchus s'enfuir, j'ai entouré la zone d'un champ d'énergie empêchant toute téléportation, reprit-il. Et toi, tu vas gentiment me dire quelle est l'arme secrète de Lucifer, sinon je les tue tous un par un, en commençant par ton cher petit copain l'humain. Son affront ne restera pas impuni. Oh, et si tu essaies d'utiliser tes pouvoirs, je lui fais subir les pires tortures que je peux imaginer. Donc tiens-toi tranquille, si tu veux l'épargner au maximum. On joue selon mes règles, ne l'oublie jamais. Je répète donc la question, qu'est-ce que Lucifer a prévu ?

Je ne répondis pas, trop énervée de m'être fait avoir comme une débutante. J'aurais dû me méfier de la pire ordure que le Paradis ait porté. Un des Faucheurs me donna un bon coup de pied dans les côtes et j'eus le souffle coupé. Je ne savais absolument pas comment j'allais m'en sortir, pour le coup. J'avais foncé tête baissée, comme toujours, et je m'en mordais les doigts. Un autre soldat enfonça une dague angélique dans mon épaule, et je hurlai. L'argent me brûlait de l'intérieur, et la douleur se répandait dans tout mon corps, comme de la lave.

Soudain, une voix grave retentit derrière nous. Une voix que je pensais ne plus jamais entendre, et je fus emplie de joie et d'inquiétude en même temps.

- Tu la lâches, ou je te réduis en charpie, Uriel.

- Qu'est-ce que tu fais là ? s'écria ce dernier, visiblement aussi surpris que moi.

- Tu la libères, TOUT DE SUITE ! cria le nouvel arrivant. T'attaquer à elle, c'est t'attaquer à moi, et tu sais que c'est une très mauvaise idée.

Les Faucheurs qui me maintenaient au sol s'écartèrent d'un bond et je me relevai en vitesse. Mike, lui aussi libre, me tira par la main et nous nous écartâmes des légions d'Uriel. Je fus alors bien obligée de lever les yeux pour remercier celui qui venait de me sauver.

- Raph, qu'est-ce que... balbutiai-je.

- J'ai senti la douleur, répondit-il simplement. Ce n'est pas parce que tu as Chuté que je t'ai rayée de ma vie, je te protégerai du mieux que je peux, surtout contre cette enflure. Va rejoindre les autres, je me charge d'eux avec Mike. Il ne peut rien contre moi, j'ai trop de pouvoir Là-haut. Le champ d'énergie est brisé, tu peux t'en aller.

Je pris tout de même le temps de serrer dans mes bras mon âme jumelle.

- Merci, Raph, je te revaudrai ça, promis-je.

- Echappe-lui et ça me suffira comme récompense, répondit-il. Allez, cours !

Je partis au pas de course vers l'observatoire et tambourinai à la porte en hurlant pour que l'on vienne. Quelqu'un avait certainement suivi la scène et la porte principale s'ouvrit rapidement. Je montai les escaliers avec le Déchu qui était descendu et nous rejoignîmes les autres dans la salle principale. Sam me dévisagea, totalement ahuri.

- C'est Raph, il est venu nous sauver, expliquai-je. Grouille-toi, maintenant, mets le pentagramme en route ! Dirige-le vers l'endroit le plus isolé que tu connaisses !

Une lumière blanche aveuglante nous parvint de l'extérieur, signe que Raph et Mike empêchaient les Faucheurs de nous prendre d'assaut. Sam marmonna quelques paroles en Enochien et le pentagramme s'illumina. Tous les Déchus s'y engouffrèrent, et Sam, qui tenait Kai dans ses bras, Priya et moi fermâmes la marche. Nous fûmes engloutis dans un tourbillon tantôt blanc, tantôt noir, qui nous recracha en plein milieu d'une plaine blanche et poudreuse. De la neige. Le froid me mordit instantanément. Nous étions tous rassemblés au milieu de cette vaste étendue immaculée, hébétés.

- Sam ? questionnai-je d'une voix fatiguée.

- Oui ?

- On est où là ?

- En Sibérie, je pense. C'est le seul endroit qui m'est venu à l'esprit.

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Bonjour tout le monde, j'espère que vous allez bien et que ce chapitre vous a plu ! 

Il est un peu plus court comme j'ai été très occupée cette semaine, mais je voulais quand même vous le publier comme mes examens approchent et que je ne publierai plus sur La mort à portée d'ailes pendant un mois. 

Mon idée de recueil de textes se précise, j'ai trouvé un titre et une couverture (sans doute temporaire, je chercherai après mes examens quelqu'un de plus doué que moi avec le graphisme), je dois juste commencer à écrire, ce qui est assez difficile, les textes étant très personnels. J'espère sincèrement que cela vous plaira, c'est un tout nouvel exercice pour moi au niveau écriture !

Comme chaque semaine, votez, commentez, partagez, posez-moi vos questions ! J'adore lire vos commentaires, qu'ils soient positifs ou moins positifs (tant que c'est constructif, tout me va !) :) je vous laisse à nouveau le lien de la page facebook, pour que vous puissiez être tenus au courant des actualités : https://www.facebook.com/Charlotte-Sohet-auteur-215440592537699/

Je voulais encore vous dire merci pour les 25 000 vues, c'est totalement incroyable <3

Voilà, c'est tout pour cette semaine (je pense), à très bientôt pour la suite !