La Vie Devant Moi [Fini]

chapitre 31

Nous nous reculons, à bout de souffle.

- Que me vaut l'honneur de ce baiser ?

- T'as juste été parfait. Merci. Je tiens tellement à toi Nat. Je veux sortir avec toi. Être ta copine.

- Vraiment ?

- Oui.

Il sourit et me prends par la taille. Puis il me soulève et me fait tourner, puis me repose en m'embrassant.

- Je t'aime Mia.

- Je...

J'ouvre la bouche puis la referme, incapable de prononcer quoique ce soit. Il me sourit et me rassure.

- Tu me me diras quand tu seras prête. Je sais être très patient tu sais.

- Je sais, je réponds en souriant faiblement.

- On se voit ce soir ? Demande t'il.

- Tu peux revenir à l'appart si tu veux. Avec une ou deux tenues.

- Vraiment ?

- Oui, vraiment. Mais... N'en parle pas aux autres s'il te plaît. Pas tout de suite.

Il me sourit et m'embrasse.

- Si tu savais depuis le temps que tu m'obsède, Mia Chartier.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi.

- C'est comme ça. Ça ne s'explique pas. Je te voyais, à la fac. Je remarquais que tu avais toujours tes longs cheveux détachés, mais que tu les relevais en queue de cheval pour écrire. Je te voyais froncer légèrement les sourcils quand tu ne comprenais pas quelque chose. Je sais que tu passais ton temps écouteurs dans les oreilles, café à la main tout en relisant tes cours. Je savais que... Je voyais tes bleus, je remarquais tes absences. Je gardais tout pour moi malgré mon inquiétude, mais je voulais apprendre à te connaître et essayer de t'aider, comme je le pouvais. Et puis, tu n'arrêtes pas de me demander pourquoi je t'aime, mais la vraie question serait pourquoi on ne t'aimerais pas. Malgré ton fort caractère, malgré tes crises de colère, malgré tes blessures, tu es quelqu'un de formidable Mia. Tu gardes tout pour toi et tu ne te plains jamais, tu arrives encore à sourire, à être là pour les autres, tu travailles d'arrache pied pour payer ton loyer et ne dépendre de personne. C'est pour tout ça que je t'aime. Et je suis sûr que tu as encore pleins d'autres qualités que tu gardes bien caché.

- Ton obsession est à peine flippante, je dis en rigolant. Il me sourit. Je reprends avec un air plus sérieux. Merci. Vraiment. Ça me touche énormément, et ça me fait beaucoup de bien.

Je l'embrasse doucement, puis je m'excuse de devoir écourter ce moment, mais si je ne pars pas rapidement, je vais être en retard au travail.

J'ai hâte de le retrouver ce soir.

***

Nathanaël me rejoint à mon travail. Je souris instantanément en le voyant.
Je ne sais pas trop si je dois l'embrasser. Je préfère ne rien faire et me contente de me diriger vers la sortie. Il me suit. Nous marchons côte à côte en silence jusqu'à sa voiture. J'irais au travail en bus demain, pour récupérer la mienne.

- Bon, pour ce soir, je propose de commander quelque chose, dis je une fois installé place passager. Je n'ai absolument rien préparée !

- Aucun soucis. Sinon... On peut cuisiner ensemble.

- Ça ne te gêne pas ?

- Non, pas du tout au contraire !

- D'accord, on fera quelque chose ensemble alors.