La Vie Devant Moi [Fini]

chapitre 10

Maison de Mia et ses parents,
Rue Beaulieu, Cannes,
13 décembre, 
10h54.

J'enfile mes chaussures, mon manteau, sors par la chambre de ma fenêtre, grimpe dans ma voiture et pars chez le coiffeur. J'avais vraiment hâte de ce rendez-vous. Je demande à la coiffeuse de me couper tout ce qui est abîmés, voire un peu plus. Après un soin, elle me coupe donc une bonne partie de les longueurs.
Après ça, je n'ai plus de fourches et le fait de les avoir coupés les a légèrement ondulés. Mes cheveux m'arrive dorénavant juste en dessous des épaules. Je me sens déjà un peu mieux, plus jolie.

Deux jours plus tard, je me rends dans la salle des professeurs pour parler à ma professeure référente de ma demande de bourse. Elle m'indique une salle et me dis de l'y rejoindre à la fin de mes cours. Je suis donc ses instructions et me rends dans la salle qu'elle m'a indiqué.

- Je voudrais savoir comment se passe une demande de bourse pour l'année prochaine, dis je une fois que je suis devant elle. Mes parents n'ont plus les moyens de me payer la fac. Nous avons besoin d'aide.

- Je comprends. Tes parents doivent remplir des documents pour cela. Tu peux les trouver en ligne, sur le site de la faculté. Mais les demande ne se font qu'à partir du mois de juin. Mais tu peux au moins vérifier si tu es éligible, ça te donne une idée.

- D'accord, merci beaucoup madame.

- Est ce que tu as quelques minutes ?

- Bien sûr.

- Je profite de ce moment pour te demander si tu avais une idée de ce que tu voudrais faire plus tard. Une spécialité peut-être ?

- Il y a une raison particulière à cette question ?

- Pas du tout, dit elle en souriant. Seulement, c'est compliqué à la faculté de connaître les ambitions des élèves. Les amphithéâtre se vide généralement au bout d'un mois ou deux. Il me semble que tu es toujours présente et que tu travailles bien. Donc puisque tu es là, j'en profite. Je ne peux pas être certaine de ta bonne volonté sans les résultats des premier partiels.

- Et bien, j'aimerais être médecin généraliste. L'idée d'avoir mon propre cabinet me plaît bien. Et puis, c'est moins de pression que de travailler dans un hôpital je trouve. Et je travaille dur, pour les partiels.

- Et la pression en cours, tu l'as gères bien ? Ce sont des études très compliqué, il faut s'accrocher.

- Oui, ça va.

- Et comment ça va chez toi ? Tu as des soucis financiers ?

- Oui. Mais je ne souhaite pas en parler.

- Je le respecte. Mais tu es quelqu'un de très discrète il me semble, même lorsque vous êtes des petits groupes moins nombreux, en TD par exemple. J'ai remarqué des bleus sur ton cou il y a quelques temps. Tu es sûre que tout va bien ?

- Oui, je suis juste timide. Et concernant les bleus, très maladroite, je rajoute en m'efforçant de rire.

- D'accord. Si tu as besoin de parler, ma porte est ouverte.

- Merci.

Elle n'ajoute rien. Alors je me lève, lui dis au revoir et m'en vais presque en courant.

Mais de quoi elle se mêle ? Cela ne la regarde pas. Pourquoi m'a t-elle posée autant de questions ? Soupçonne t-elle quelque chose ? Je fais pourtant tout pour dissimuler les traces de coups sur mon corps. Apparemment, pas assez. Je dois être plus vigilante.
Je sors devant la faculté et me dirige vers ma voiture, quand j'aperçois Nathanaël avec deux garçons en train de fumer. Je ne réfléchis pas et m'approche d'eux.