Dans un monde où la piraterie règne en maître sur les océans, venez suivre les aventures de Lawrence, un jeune prince en quête d'expérience. Sa vie se retrouvera chamboulée par sa rencontre avec le mystérieux Théo et son second Kasyr. Il apprendra a...
Il faisait terriblement sombre dans la pièce, seul un rayon de lune éclairant cette dernière. L'air ambiant été humide, transperçant les vêtements et glaçant le corps jusqu'à l'os. Un homme était installé sur une chaise au milieu de la pièce, attaché à cette dernière, inconscient.
Théo donna un violent coup de pied dans la chaise, le regard sombre avant de se remettre à tourner autour de l'homme. Il ne comptait pas lui donner une seule seconde de répit pendant encore plusieurs heures... S'il survivait jusqu'à là bien sûr.
L'homme releva la tête, dévoilant un visage tuméfié, le sang séché laissant des traces sur sa peau, rendant ses cheveux poisseux. Théo revint se positionner face à lui, une pince dans une main avant de lui saisir la mâchoire.
— « Bien... Nous allons donc continuer ta punition... Je pense que tu vas haïr le doc, car après tout, c'est lui qui a trouvé ces ustensiles durant nos voyages. Mais j'avoue que je suis plutôt content qu'on ait ça sur le navire... »
L'homme tenta de dégager sa tête de la main de Théo, mais en vain. La terreur pouvait se lire dans son regard. Il ne pensait pas que s'en prendre au petit mousse l'emmènerait ici... Sur cette chaise face à son capitaine. S'il l'avait su, il aurait abandonné son petit chantage et aurait tout fait pour rester le plus loin possible de Lawrence.
— « Capitaine !! Je suis désolé !! Je ne le referais plus je vous le jure !! »
Théo se pencha un peu plus vers lui, un sourire au coin en écoutant l'homme parler et tenter de plaider sa cause. Les humains étaient si fragiles, si faible à toujours supplier pour leur vie, pour qu'on arrête de les blesser. Un rire grave passa la barrière des lèvres de Théo, son regard brillant légèrement... de folie ? Ou bien de fureur ? Il était difficile à dire.
— « Oh oui, tu ne le referas plus, je le sais, mais pas comme tu le penses... Si je ne punissais pas mes hommes au moindre écart de conduite, je serais un bien piètre capitaine tu ne crois pas ? Donc nous allons continuer cette punition jusqu'au moment où j'aurais décidé que c'est bon... »
Théo se mit doucement à chanter, sa voix chaude apaisa doucement l'homme qui se mit même à le regarder avec une certaine adoration. Ce comportement fit légèrement rire Théo. Il regarda à nouveau l'outil avant de le laisser tomber, un bruit sourd retentissant au moment du choc. Après tout, il n'en avait pas besoin.
Lentement, Théo se pencha au-dessus de l'homme, lui maintenant la bouche entrouverte. Il continua à chanter lentement avant de venir embrasser doucement le pirate. Ce dernier put sentir quelque chose être aspiré hors de lui, mais il lui était impossible de réagir. Comme si son cerveau était entouré de coton. Ses lèvres se teintèrent de bleu alors que sa peau se glaça peu à peu. Théo releva la tête au bout de quelques minutes, rompant le baiser. Il se passa la langue sur les lèvres, un sourire satisfait.
— « Hum... J'ai goûté à meilleur que ça. Mais ton essence vitale reste potable... »
Le pirate reprit difficilement son souffle, la peau devenue blafarde et les lèvres bleutées. Il semblait dans un état pitoyable. Théo le regard longuement, lui tournant à nouveau autour en laissant ses doigts glisser le long du corps du punis. Il se pencha pour venir lui susurrer au creux de l'oreille de sa voix chaude.
— « Que devrais-je faire ? Te laisser dans cet état ? Peut-être que je devrais laisser Kasyr décider de la fin de ta punition. Il semblait être assez sur les nerfs... »
L'homme secoua mollement la tête alors qu'il ouvrait la bouche pour tenter de parler. Sa voix était faible, presque éteinte et cela amusait particulièrement Théo. Il aimait voir ceux qu'il punissait dans cet état... Il aimait voir la terreur et la détresse dans leurs regards. Le pirate gémi faiblement en suppliant le capitaine de lui laisser la vie sauve.
— « S'il vous plait... capitaine... Je vous en supplie... Je ferais ce que vous voulez, mais pas Kasyr... N'appelez pas Kasyr... »
Théo explosa littéralement de rire à ces paroles. Faisant le tour pour faire face au pirate, il se couvrit le visage, continuant à rire, n'arrivant pas à se calmer.
— « Tout ? Hum... Qu'est-ce que tu pourrais bien m'apporter que je n'ai pas ? Hum... Laisse-moi réfléchir... Et pourquoi je n'irais pas te vendre sur le marché parmi les prisonniers de bataille ? Tu en dis quoi ? Ou bien tu pourrais participer au combat organisé dans la citadelle... Que préfères-tu dis-moi ? »
L'homme n'eut pas le temps de répondre qu'on toqua à la porte. Théo savait parfaitement de qui il s'agissait. Il posa son regard sur le pirate avant de lui tourner le dos pour s'éloigner.
— « Je te laisse réfléchir... »
Le capitaine quitta la pièce sans attendre, arrivant dans sa cabine. Kasyr haussa un sourcil à la vue des vêtements de son ami souillés de sang. Il soupira un peu avec un mouchoir pour lui essuyer le visage. Théo ferma les yeux alors qu'il se laissait nettoyer par son second.
— « Tu es obligé de faire toujours cela de manière aussi sale ? »
— « Roh tout de suite... Et puis je te rappelle qui je suis Kasyr... Enfin je dis ça, je suis sûr que ça aurait été bien pire avec toi donc pas de reproche de ta part... »
Kasyr grogna un peu, mais les paroles de Théo disaient vrai. Le colosse aurait été bien plus brutal et animal que son capitaine... Il aurait peut-être même fini par tuer l'homme en le vidant de son sang. Il avait bien fait de s'occuper du gamin et puis de toute façon, il fallait qu'il parle avec lui. Le nettoyage finit, il posa le mouchoir sur le bureau de son ami avant de prendre un tabouret pour s'y installer. Théo alla de son côté changer de chemise, celle-ci allant devoir être lavée même si les taches de sang ne partaient pas complètement.
Théo torse nu, Kasyr laissa son regard glisser sur le corps de ce dernier. Un grondement sourd passant la barrière de ses lèvres. Son ami sembla l'entendre, car il s'approcha de lui après avoir enfilé une nouvelle chemise un peu plus propre. Il laissa cette dernière ouverte laissant son torse et ses abdos visibles. Kasyr gronda un peu plus, sa voix se faisant rauque et profonde arrachant un frisson de plaisir à Théo.
— « Ne t'approche pas ainsi Théo... Tu sais ce qui risque de se passer... »
— « Qui te dis que je n'en ai pas envie ? Certes, la lune n'est pas encore complètement ronde... Mais rien ne nous empêche d'être à quai pour nous amuser un peu... Tu ne crois pas ? »
Le regard de Kasyr se plissa aux paroles de son ami puis doucement il tendit la main pour la glisser dans la nuque de ce dernier. Il l'attira doucement à lui pour l'embrasser longuement, un baiser doux et passionné à la fois. Le colosse laissa sa langue glisser sur les lèvres de son ami, tout en enroulant son bras libre autour des hanches de ce dernier. Il lit tira, le faisant s'installer sur ses genoux.
Théo s'installa bien tout en mordillant les lèvres et la langue de Kasyr. Il glissa les mains dans les cheveux du colosse, venant les détacher et laissant une cascade de fils noir couleur sur les épaules de ce dernier.
Ils restèrent ainsi durant de longues minutes à s'embrasser, se caressant et se chauffant avec un plaisir non dissimulé. Mais Kasyr finit tout de même par se redresser, soulevant Théo comme si ce dernier ne pesait pas un gramme. Il le déposa alors sur le lit dans la cabine avec une délicatesse infinie avant de retirer doucement la chemise tout en déposant de nombreux baisers sur cette peau d'un blanc laiteux.
Théo l'observa en silence, continuant à jouer avec ces mèches couleur ébène. Il laissa doucement Kasyr descendre le long de son corps pour arriver finalement au bord de son pantalon. Mais alors qu'il commençait à déboutonner le bas, quelqu'un toqua à la porte. Théo se redressa sur ses coudes en haussant un sourcil alors que Kasyr lançait un regard noir en direction de la porte. Il finit tout de même par se redresser, redonnant au passage sa chemise à Théo.
Alors qu'on allait à nouveau toquer à la porte, le colosse ouvrit cette dernière, le regard presque complètement noir, frustré d'être stoppé durant un tel moment.
— « Quoi !? »
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