Chapitre 46

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-Espèce d'enfoiré !!

La porte claque violemment derrière moi, ce qui fait trembler les murs. Dane lève les yeux de ses documents et semble surprit de ma petite visite. Je bouillonne de rage et je compte bien la déverser toute entière sur cet homme.

-Vous pensiez que j'allais vous laisser faire ?! Je continue en criant de plus en plus. Je suis au courant de tout ce que vous lui avez raconté, dans les moindres détails. Je vais vous détruire et vous faire pire que ce que vous essayez de me faire ! Vous n'êtes qu'un connard égocentrique qui pense que le monde tourne autour de lui et qui pense être aimé. Mais la vérité, si demain je monte une rébellion, la majorité du pays me rejoindra et quand nous nous soulèverons, vous tomberez et nous vous écraserons et vous réduirons en cendre. Et croyez-moi, je danserais sur votre cadavre et je ferais du jour de votre mort un jour de fête nationale. Je vais enfoncer mes doigts dans vos yeux et je regarderai votre cervelle exploser et venir tâcher mon visage. Je vais vous démembrer et accrocher chacun de vos membres aux quatre coins de la ville. Je vais vous faire regretter d'avoir croisé mon chemin. Et vous persistez, après tout ce que vous m'avez fait, à croire qu'un jour, je me rangerai de votre côté et retournerai bien gentiment dans ce putain de Centre ? Il faut vraiment être stupide pour penser une telle chose. Vous n'êtes qu'une enflure !

J'ai débité toute cette haine tellement vite que je dois reprendre mon souffle. Je veux encore l'insulter de tous les noms possibles et inimaginables, le frapper et le battre à mort. Il est en train de me détruire et de détruire mon couple et je ne compte pas le laisser faire. Il se met au fond de son siège et me regarde avec ce sourire qui m'est de plus en plus insupportable.

-C'est bon, vous avez terminé ? Il me demande avec toute son arrogance. Vous savez que je pourrais vous faire exécuter pour tout ce que vous venez de dire.

Il calme, trop calme. Je veux le voir perdre son sang-froid, le voir me montrer le monstre qu'il est réellement.

-Allez-y, qu'est-ce qui vous retient ? Je crache. Et je veux que ce soit vous qui tirez cette balle entre mes deux yeux, que je vois si vous avez les couilles de le faire.

-Ne me tentez pas.

-Faites-le, je continue en ignorant son avertissement, prenez un putain de pistolet, braquez-le sur mon front et tirez, vous n'aurez plus à regarder la balle se loger dans mon cerveau et me tuer lentement.

-Ne me provoquez pas plus que ce que vous êtes en train de faire.

-ALLEZ-Y !!

Je me suis mise à hurler tellement fort qu'il a légèrement sursauté et que je me suis moi-même surprise. Il reprend rapidement ses esprits et pose ses coudes sur son bureau, me regardant avec des yeux malsains. Il pourrait s'apparenter à un pervers narcissique. Il essaye de me faire tout perdre pour que je ne sois plus qu'à lui.

-Ce serait regrettable si vous mouriez, vous êtes ma plus belle œuvre. Regardez-vous, vous étiez enfermée toute votre vie et à l'instant où vous êtes sortie, vous vous êtes rebellée telle une lionne. Sauvage et imprévisible. Vous êtes tout bonnement fascinante.

-Pourquoi m'avoir fait épouser Jacen si vous appréciiez tellement de me voir tourner en rond dans ma cage ?

-Parce que vous n'évoluiez plus. Nous savions que vous aviez besoin de liberté et que si nous vous la donnions, vous pourriez nous donner de meilleurs résultats. Et regardez-vous, vous avez fait plus de progrès en quelques mois qu'en dix-huit ans. Et vous continuez d'évoluer un peu plus chaque jour, c'est incroyable. Vous êtes ma plus belle réussite et je serais honoré si vous acceptiez de coopérer et d'intégrer mon armée.

RF192Où les histoires vivent. Découvrez maintenant