Chapitre 35

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Je me regarde une nouvelle fois dans le miroir. J'ai tenté au mieux de cacher le teint pâle que j'ai depuis le réveil avec un peu de maquillage. Ce matin je me suis réveillée avec une affreuse envie de vomir, malgré le fait que je sois toujours aux anges suite à cette nuit.

Mes cheveux sont encore bouclés de la veille alors je décide de les laisser détachés. Pour la tenue j'opte pour un pantalon classe noir, des escarpins assortis et un chemisier kaki. Concernant le maquillage je fais juste mon teint et mets du mascara, j'ai déjà eu assez de mal à enlever celui d'hier, je ne veux pas passer des heures dans la salle de bain ce soir.

Je pense être assez chic pour ne pas faire tâche à côté des autres, même si je ne suis pas allée dans l'extravagance. Mais bon, la simplicité est ce qui me ressemble le plus. Je mets ensuite le collier d'Eleanor et le cache sous mon chemisier, je n'ai pas envie que Syrielle ne fasse de remarques dessus comme elle le connait, ça serait bien son genre. De toute façon, quoi que je fasse, elle trouvera toujours quelque chose à dire pour me ridiculiser.

Je regarde l'heure. 9h44. Dans un quart d'heure je vais me retrouver avec dix-huit autres épouses. Je me demande bien ce qu'on va faire. Pitié, pas de la couture ou de la manucure ! Je sors alors de la salle de bain, prête à affronter ces moments bien trop féminins pour moi. Mais quand je rentre dans le salon de nos appartements, je suis surprise par Josua qui est assis sur un des canapés. Moi qui pensais qu'il était parti avec Jacen.

-Qu'est-ce que tu fais là ? Je demande.

Il se retourne vers moi puis se lève.

-Je dois te servir de garde du corps, ordre de Jace, il me répond.

-Je peux très bien m'occuper de moi-même. Et puis ce n'est pas comme si on allait faire quelque chose de dangereux.

-Je sais mais il ne veut rien entendre. Il m'a aussi dit que si une de ces femmes s'en prenait à toi, j'avais le droit de prendre tes escarpins et les leur balancer dessus. On ne lève pas la main sur une femme mais des escarpins oui, ce sont ses mots.

Je le regarde en arquant un sourcil. Ils ne cesseront donc jamais de vouloir me surprotéger ?

-Sinon bien dormi ? Il me demande avec un sourire aux lèvres.

Je n'aime pas, mais alors pas du tout ce sourire, il n'augure rien de bon, du moins pour moi.

-Heu... oui pourquoi ?

-Non parce que moi je n'ai pas pu fermer l'œil de la nuit à cause des deux autres qui ronflaient. Je suis donc sorti de la chambre pour ne plus les entendre et en passant par le salon j'ai comme qui dirait entendu des bruits suspects venant de votre chambre.

Oh non, c'est beaucoup trop gênant. J'ai envie de me cacher là, maintenant, tout de suite, et ne plus jamais sortir de ma cachette. En voyant mon visage se décomposer, Jos se met à rire.

- Ne fais pas cette tête princesse, vous faites ce que vous voulez. Juste faites moins de bruits la prochaine fois, ou alors invitez-nous.

Je lui donne un coup de poing dans le bras et il se met à rire de plus belle. Je me sens tellement gênée et honteuse mais en même temps j'ai envie de rire avec lui.

-Allez, tais-toi et viens ou on va être en retard, je lance.

Je commence à partir et je le sens se retenir de rire dans mon dos. Avant que je n'ouvre la porte, je me retourne net vers lui et nous nous retrouvons nez à nez l'un avec l'autre.

-Si jamais tu en parles à qui que ce soit, tu es un homme mort Josua Merliez, je réplique en levant mon doigt vers lui.

-Désolé princesse mais je crois que c'est trop tard, Idriss et Niels sont déjà au courant.

RF192Où les histoires vivent. Découvrez maintenant