Chapitre 16:

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J'essaie de le pousser mais il est vraiment lourd et je n'arrive pas à réfléchir à cause de sa proximité. Tout ce que j'arrive à penser est qu'il a la tête bien trop proche de la mienne et qu'il a une odeur... c'est pas le moment ! Mais quand même, qu'est ce qu'il sent bon...

- Hum.... s'agite t-il enfin.

- Ah ben c'est pas trop tôt, princesse au bois dormant, tu m'étouffes là! grogné-je, rouge comme une tomate, d'apné mais aussi de gêne.

- Bah pourquoi? me taquine-t-il, je suis bien, c'est assez moelleux et confortable.

- Non sérieux ! T'es lourd et j'aimerais me changer !

- Ben... il commence à rougir en prenant compte de ma tenue. C'est pas l'envie qui me manque de me redresser mais... Je suis complètement paralysé... ça va mettre du temps à revenir, une prophétie déclarée comme ça, sans vraiment de préparation, ça bouffe énormément d'énergie. Au fait ils sont où les autres ?

- Charlotte s'est enfuie alors ils essayent de la rattraper... je les aurais bien suivis mais tu m'es tombé dessus avant que je ne puisse faire quoi que se soit... t'es vraiment hyper lourd... c'est du gras ou du muscle ? En tout cas, c'est pas le cerveau... finis-je pour moi en pensant malgré moi que ça ne peut être que du muscle: j'ai oublié de préciser qu'ils sont entrés dans notre chambre torse nu, les abdos en évidence.

- Je te signale que je suis à côté et que j'entends toute tes pensées, s'indigne-t- il. Mais merci... rougit-il.

Oups !

Un silence gênant s'installe. Antoine parvient difficilement à tourner la tête vers moi et plonge son regard dans le mien. Ses yeux chocolats sont magnifiques. Je repense soudainement à ce que j'ai cru entendre lors de ma "crise" d'hier. Il se remet à rougir violemment.

Je n'avais pas rêvé...

La main d'Antoine trouve la mienne le long de mon corps et la serre. Nos têtes se rapprochent, un peu trop près peut être, jusqu'à ce que nos souffles se mélangent.

-Tu...Tu ne peux pas te lever ? demandé-je inutilement, le regard fixé sur ses lèvres .

- Non seulement le buste et les extrémités mais difficilement, dit-il en se rapprochant encore.

- Ant...

- C'était la honte ! fulmine Charlotte, suivie de Florine, en entrant dans la pièce sous sa forme normale, me coupant ainsi. C'est vraiment... Caroline, Antoine ? Mais que... oh merde... j'aurais dû rester dehors... vous voulez que j'y retourne ? Je suis vraiment désolée, mais il faut fermer la porte à clé quand on fait des trucs pas très catho...

- Charlotte ! l'interrompis-je, il ne s'est rien passé ! Il est tombé sur moi et je n'ai pas la force pour le faire bouger ! En plus, il est paralysé !

Je finis de parler rouge de honte.

- Tu es sûre ? Ça paraissait chaud quand je suis revenue, s'enquit-elle

- Aide-nous plutôt ! intervient enfin Antoine.

- Les mecs sont retournés dans leur chambre par contre, Antoine a ... Ah bah non, il est en train de faire des bisous bisous à Caro, tout va bien, hurle Lili dans le couloir.

Merci la discrétion surtout que:

- Il ne s'est rien passé !!! hurlons Antoine et moi en même temps.

Finalement, Florine accourt enfin pour nous aider suivie d'une Charlotte pouffant de rire et d'une Lili désemparée.
Remise sur pied, je m'empresse de le soigner avant qu'il ne rejoigne sa chambre au pas de course.

Etrias: le monde parallèleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant