Prologue - Les quatre Prodiges.

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Les sirènes des ambulances résonnaient dans toute la ville. Près de la place de cette dernière, dans le ciel, on pouvait apercevoir de la fumée noirâtre s'élever d'un endroit particulier. Au sol, des centaines de passants s'étaient rassemblés sur les trottoirs, certaines de ces personnes affichaient des expressions choquées sur leurs visages alors que d'autres n'avaient pas pu s'empêcher de pousser des cris d'effroi. Rare était ceux qui avaient sorti leur téléphone pour filmer la scène, mais il y en avait quand même, la génération connecter que voulez-vous. Au milieu de tout ce tumulte, une voiture au côté passager complètement défoncée et couchée sur le côté conducteur fumée légèrement alors que plusieurs mètres plus loin,un camion toujours debout, mais à l'avant défoncé était à l'arrêt. L'accident avait été violant et personne ne savait s'il y avait encore des survivants en dehors du camionneur qui avait griller un stop. La sirène des pompiers se rapprocha alors que plusieurs voitures de police s'arrêter dans le carrefour de l'accident.

- FAITE PLACE ! hurla un agent des forces de l'ordre pour ce faire entendre. ÉLOIGNEZ-VOUS ! LES POMPIERS ET UNE AMBULANCE VONT ARRIVER !

À peine l'homme en uniforme avait dit cela qu'un camion de pompier suivit d'une ambulance arrivèrent. L'opération d'extraction des victimes se fit le plus rapidement possible, mais la première personne à en sortir fut un enfant à l'âge indéterminable puisque que la moitié de son corps était en sang. Malheureusement, le très jeune garçon était déjà mort. La deuxième personne fut un jeune homme d'environs la vingtaine, cependant son corps avait été coupé en deux par la portière défoncée du véhicule. Les deux dernières victimes,moins amochées, mais dans un état critique, étaient un adulte et une adolescente. Néanmoins, à peine furent-ils sortis de la carcasse qu'ils rendirent leur dernier souffle de vie. Les quatre personnes furent identifiées à la morgue de l'hôpital. Ils étaient tous les quatre membres de la même famille, trois frères et une sœur. Fabian, l'aîné âgé de vingt-sept ans qui était le tuteur de ses cadets depuis la mort prématurée de leurs parents.Alexandre, le second fils âgé de vingt ans, Gwendoline la seule fille, âgée de dix-sept ans et le cadet de la famille, Jonathan,âgé de treize ans. Très peu de personne les pleurèrent, les seuls à le faire furent les derniers membres de leur famille, grand-mère,oncles, tantes, cousins et cousines, la petite amie de Fabian, la meilleure amie de Gwendoline ainsi que les plus proches amis de Jonathan. Ils furent enterrés deux jours après leur accident, dans le caveau de la famille Jackser.

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Gwendoline se sentait bien. Elle avait eu affreusement peur lorsqu'elle avait vu du coin de l'œil le camion arriver et griller le stop, mais... maintenant elle n'avait plus peur, ni mal d'ailleurs. La douleur était apparue puis s'était complètement envolée. Cela avait juste duré le temps d'un flash de lumière blanche. L'adolescente soupira d'extase,soulagée, comme si toutes les douleurs qu'elle et ses frères avaient eu aux cours de leurs vies avaient disparus. Ses frères...Ah oui ! Elle se souvenait que ses trois frères étaient avec elle dans la voiture lors de l'accident. Ses frères... ? Par le caleçon de Merlin, mais oui ses frères ! Gwendoline, quittant la douce torpeur dans laquelle elle était, rouvrit subitement les yeux pour que ces derniers soient immédiatement agressés par une vive lumière éclatante. Gémissant de douleur, ses paupières papillonnèrent le temps que ses pupilles s'adaptent à la clarté de l'endroit. Elle avait l'impression d'avoir dormi pendant un long moment et comme à chaque fois qu'elle se réveillait, la lumière faisait souffrir ses yeux clairs.

- Fabian ? appela-t-elle sans recevoir de réponse. Alexandre ? à nouveau, pas de réponse, les battements de son cœur s'accélérèrent. Jonathan ?!

Le silence autour d'elle la fit paniquer et sans se demander plus longtemps où ils pouvaient bien être, l'adolescente se redressa d'un seul coup. Sa tête tourna et elle dut se la tenir le temps que la légère douleur qu'elle ressentait s'arrête. La désagréable sensation d'étourdissement passée, Gwendoline regarda tout autour d'elle. C'était blanc.Totalement blanc. Tellement blanc et immaculé que ça lui agressa une nouvelle fois les yeux. Grognant d'inconfort, elle se releva difficilement tout en tanguant légèrement. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était allongée, mais c'était suffisant pour que les muscles de ses jambes soient endoloris ou peut-être que c'était dû à l'accident. Mais tiens... Maintenant qu'elle y repensait, l'endroit ne ressemblait pas vraiment à un hôpital, et cela, elle en était sûr. Ses frères et elle en avaient passé du temps à l'hôpital pour leurs parents et ça n'avait absolument pas cette tête-là. Certes, les murs, le plafond et le sol étaient souvent blancs, mais ce n'était pas aussi éclatant et surtout, d'habitude, il y avait une désagréable odeur de désinfectant. De plus, elle n'était reliée à aucune machine et n'avait aucune perfusion.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant