Chapitre 9 - Capacité émotionnelle mise à rude épreuve.

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Avoir l'impression d'avoir la tête dans du coton était une sensation assez désagréable quand en plus, on se sentait secouer dans tous les sens. Gémissant de douleur à cause du marteau qui semblait frapper frénétiquement dans son crâne, Elërinna papillonna des yeux sans pouvoir bouger autre chose. Elle était maintenue contre quelque chose de mou et chaud qui sentait aussi un peu la sueur, il ne fallait pas se mentir quand même. Dans la pénombre et grâce à la lueur provenant du bâton de Gandalf, la jeune femme distingua le visage de Boromir qui regarder droit devant lui en courant.

- Boromir ? clapit-elle en se rendant compte    après quelques secondes de la situation dans laquelle elle se trouvait.

Le Gondoréen ne sembla pas l'entendre à cause des nombreux cris d'orcs qui les entouraient et qui ne faisaient que s'amplifier au fur et à mesure que l'homme avançait. Paralysée, Elërinna n'osa pas faire un seul geste, comprenant que s'il se cassait la figure en courant, ils étaient morts. Au plafond, l'argentée vit sortir d'un trou dans la pierre des centaines de gobelins ou d'orcs elle n'en avait aucune idée. D'un seul coup, Boromir s'arrêta en pleine course derrière Gandalf et à côté d'Aragorn qui avait fait de même.

- Boromir... appela t-elle une nouvelle fois.    Qu'est-ce qui se passe ?

- Elërinna ! s'exclama la voix d'Aldaron quelque part derrière eux.

- Vous êtes enfin réveillée... fit le magicien sans se retourner. Pouvez-vous courir ?

- Euh... Oui.

Hochant la tête, Boromir l'aider à se remettre sur ses deux jambes, mais aucun des deux n'osa dire quelque chose à l'autre. La situation était assez étrange quand on savait qu'ils ne s'appréciaient pas du tout et qu'ils passaient leur temps à se disputer. Avec horreur, Elërinna découvrit qu'ils étaient encerclés par des milliers de monstre, mais elle fut aussi soulagée en voyant que tout le monde aller bien. Soudainement, le silence se fit dans les rangs des orcs et un grondement sinistre s'éleva dans les airs alors qu'à l'opposer de la grande salle, tout devenait rouge et que le sol se mettait à trembler sous leur pied. Apeurer, les orcs reculèrent de plusieurs mètres pour finalement s'enfuir en courant, rentrant dans les trous par lesquels ils étaient sortis. Néanmoins, les grondements ne s'arrêtèrent pas et la lueur rouge ne fit que s'agrandir au loin.

- Quel est ce nouveau maléfice ? demanda    sombrement Boromir.

Le bras du Gondoréen se resserra autour de la taille d'Elërinna qu'il soutenait toujours à cause des jambes flageolantes de cette dernière. Beaucoup trop concentrait sur ce qui allait suivre, la jeune femme n'y prêta pas attention et pâli en entendant le grondement devenir beaucoup plus fort et proche.

- Un Balrog... déclara Gandalf. Un démon de    l'Ancien Monde. Cet adversaire est plus fort que vous... COUREZ !

Ils eurent tous un moment de latence avant de comprendre parfaitement les paroles du magicien, mais ils se mirent à courir dans la direction opposer au monstre qui se rapprochait. Malgré son mal de crâne, la Prodige d'Oromë et Nessa s'écarta de Boromir pour leur permettre de courir correctement, cependant, l'homme refusa de la lâcher complètement puisqu'il lui tenait fermement le bras. Dans un autre endroit, avec une situation moins dangereuse et mortelle, Elërinna se serait certainement braquée et énervée en rougissant comme une pivoine, mais là, ça ne lui traversa même pas l'esprit. La seule chose qu'elle savait été qu'ils couraient tous pour sauver leur vie. Gandalf les fit passer sous une arche de pierre donnant sur plusieurs escaliers, mais arriver au bout, ils s'arrêtèrent d'un seul coup. Le reste des marches qu'ils avaient à descendre n'existaient plus et heureusement que Legolas était là, sinon Boromir serait tombé dans le vide. Partant à droite dans un autre escalier, les montagnes Naines étaient vraiment labyrinthique, Elërinna vit Aldaron se poster à sa gauche tandis que le Gondoréen continuer de rester à sa droite. Elle ne savait pas trop ce qui se passer du côté de Boromir, mais d'un côté, elle le préférait ainsi que quand il n'arrêtait pas de faire des remarques misogynes.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant