Les Prodiges des Valar

Chapitre 38 - La dernière bataille.

      Au petit matin, tout le monde était debout dans le camp. Aranwë, qui était assis au milieu de sa couche, se tenait la tête dans les mains. Il ne s'était pas rendu compte jusqu'à maintenant dans quoi il s'engageait. À Minas Tirith ça avait été différent, la bataille était venu à la porte de la Cité alors que là, c'était eux qui allaient au-devant de la bataille en la provoquant. Une boule se forma dans son estomac. Il avait une peur bleue, jamais il n'avait eu autant peur, même lorsqu'il avait entraperçu le camion qui les avait tués approché. Soudainement, une main passa dans ses cheveux pour les ébouriffer légèrement.

- Que se passe-t-il petit frère ? fit la voix douce d'Elërinna.

La jeune femme s'agenouilla en face de son cadet qui releva doucement la tête. Aranwë ne pleurait pas, ce n'était son genre, mais sa sœur pu voir tout l'effroi qui habituer les orbes maintenant oranges foncés du rouge.

- J'ai peur Gwen... Et si on ne survivait pas ? Murmura le Prodige d'Aulë et Tulkas.

Si Elërinna était surprise de la question de son petit frère, elle n'en montra rien et elle se contenta de sourire amèrement. Comment faire comprendre à Aranwë que de toute façon, s'ils ne participaient pas à cette bataille et que les autres perdaient, ils allaient de toute manière tous mourir à cause de Sauron si Frodon et Sam ne pouvaient pas traverser le Mordor ?

- Jonathan... Je ne peux pas te dire que l'on va survire, mais je sais que si nous ne faisons pas ça, nous ne serons pas les seuls à mourir, tout les peuples libres et nos amis mourrons.

- Mais, on aurait jamais dû faire tout ça... On aurait dû continuer nos petites vies tranquilles !

- Je sais... souffla l'argentée avec fatalité. Mais les Valar en ont décidé autrement.

C'était triste de dire ça, mais malheureusement s'était la vérité et depuis le temps, ils s'étaient fait à l'idée qu'ils n'avaient maintenant quasiment plus aucun contrôle sur les événements de leur vie. Elërinna tendit sa main et la passa une nouvelle fois dans les mèches flamboyante de son frère qui lui fit un sourire fébrile.

- Écoute, tu resteras avec Fabian et moi, tu ne nous quittes pas ? dit-elle avec sérieux. On sera là pour t'aider et en cas de séparation lors de la bataille, tu envoie une boule de feu dans les airs compris ? Je vais mettre au courant Fab.

Aranwë hocha la tête, soulagée que même dans ce qui allait suivre, sa sœur et ses frères seraient toujours là pour lui. Il était courageux, mais le courage avait des limites.

- Tu peux aussi rester avec Lenwë et l'aider...commença à proposer Elërinna qui fut tout de suite coupé.

- Hors de question ! s'exclama Aranwë. Je dois aider.

Un sourire un peu consterné étira les lèvres de la seule fille de la fratrie. Son petit frère était tout aussi têtu qu'Aldaron, Lenwë et elle. Elërinna se releva puis fit volte-face pour sortir de la tente. Ils n'allaient pas tarder à partir et donc tout le monde était en train de se préparer. La jeune femme repéra Aldaron qui préparer leurs cheveux et elle couru jusqu'à lui. En la voyant arriver, le vert leva un sourcil interrogateur.

- Jonathan est levé ?

- Oui... Il avait un peu peur pour la bataille, expliqua-t-elle. Je lui ai dit qu'il nous suive et qu'au cas où il nous perdait de vu trop longtemps, qu'il lance une boule de feu dans les airs pour qu'on le repère.

- Très bien, mais tu lui as dit qu'il pouvait aussi rester ici ? s'enquit le plus vieux des deux.

- Bien sûr ! Pourquoi tu me prends ?