Bonus n°2 - "Et si Boromir n'était pas mort ?"

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      Ils avaient retrouvé Boromir avant que le drame n'ait totalement lieu. Les Hobbits n'étaient pas là et le Gondoréen était en mauvaise posture, il avait deux flèches dans le torse. Une presque au niveau du cœur et une non-loin du foie. Elërinna, Legolas et Gimli arrivèrent les premiers au moment où l'Orque archer préparait une nouvelle flèche, Boromir à genoux devant lui. Le plus vif des trois, Legolas, encocha une de ses propres flèches et le projectile alla se planter dans la cuisse de l'Uruk. Pendant ce laps de temps, Elërinna en profita pour se métamorphoser et bondir sur leur ennemi maintenant blessé. L'Uruk, ayant une force supérieure à celle d'un simple Orque, eut le réflexe de se servir de ses bras pour amoindrir l'attaque de la jeune femme. Grâce à un mouvement de bascule, il l'envoya sur le côté, espérant par la même occasion que Boromir serait écrasé sous le poids du Léopard, mais Elërinna ne se laissa pas faire, plantant profondément ses crocs dans le bras de l'Uruk pour ne pas être expulsée. Son ennemi, de sa main valide, leva une épée avec l'intention de lui trancher la tête, mais un cri en langue naine stoppa tout. L'épée de l'Uruk tomba à terre et il lâcha un râle qui fut suivit d'un gargouillis. Lentement, l'envoyé de Sarouman s'écroula sur le sol et Gimli retira sa hache plantée dans sa colonne vertébrale. La Prodige lâcha prise aussitôt en se tournant vers le second Homme de la Communauté qui était désormais appuyé contre le tronc d'un arbre.

- Boromir ! s'exclama-t-elle en s'approchant tout comme Legolas et Gimli.

Au même moment, Aldaron et Aragorn arrivèrent, essoufflés, mais alerte, au cas où des Uruk-Hai reviendraient. Ne sachant pas quoi faire, car n'ayant aucune expérience en médecine, Elërinna appela son aîné ainsi qu'Aragorn, qu'elle avait vu essayer de soigner Frodon, avant de reprendre sa forme humaine.

- Aldaron ! Aragorn ! Il lui faut des soins !

- Les petits... Ils ont emmené les petits... ! voulu leur dire Boromir.

- On sait Boromir, on sait... répondit tristement l'argentée. Mais calmez-vous maintenant, on doit vous soignez.

Le vert et le rôdeur s'agenouillèrent prêt d'eux et grâce à ses anciennes études en médecine générale, Aldaron commença à évaluer les blessures du Gondoréen à travers sa tunique pendant qu'Aragorn échangé avec Boromir.

-  faut le ramener sur la berge pour que je puisse le soigner correctement ! annonça le Prodige de Yavanna. Je n'ai pas le talent de mon frère, mais je peux lui éviter la mort.

- Très bien, Legolas et moi allons vous aider à le porter, dit Aragorn.

À trois, ils n'eurent aucun mal à porter Boromir qui avec son armure, certes sommaire, devait peser son poids. Pour leur facilité la tâche, Gimli et Elërinna récupérèrent leurs armes qui n'auraient rien fait d'autre que les encombraient.

      Retourner à leur campement ne leur prit pas trop de temps. Avec regret et inquiétude, la Prodige d'Oromë et Nessa, pensa à Frodon et Sam qui avaient abandonné leur pirogue elfique sur l'autre rive. Elle espérait vraiment qu'ils atteindraient le Mordor sans encombre désormais. Dans son dos, il y eu de l'agitation et elle rapporte son attention sur les membres de la Communauté encore présents.

- Vous m'excuserez Boromir, mais je vais devoir briser les flèches pour enlever votre tunique et votre côte de mailles, expliqua Aldaron avec sérieux.

- Faite ce que vous avez à faire... Vous pouvez aussi me laisser et aller au secours des Hobbits... souffla l'Homme du Gondor.

- Taisez-vous imbécile ! Laissez mon frère faire ! pesta Elërinna.

La colère dans la voix de la jeune femme était palpable et pour une fois, Boromir préfère se taire comme elle lui avait ordonné. Après l'avoir prévenu de serrer les dents, Aldaron brisa une première flèche. Le châtain serra les dents, ne lâcha aucun son de douleur, mais de grosses goûtes de sueur recouvraient ses tempes. Le vert lui laissa quelques secondes de répit avant de faire la même chose avec la seconde flèche. Il allait lui enlever sa tunique pour pouvoir voir les dégâts et arrêté l'écoulement du sang pour le moment quand Boromir l'arrêta, lançant un regard lourd de sous-entendu à Elërinna. Cette dernière comprit immédiatement le message, mais bien que légèrement, elle se retourna tout de même. Une fois que sa sœur fut de dos, Aldaron releva les vêtements du Gondoréen. Grâce à la côte de maille qu'il portait, les pointes des deux flèches n'étaient pas complètement enfoncées dans la chaire.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant