Chapitre 11 - En Lorien.

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      Deux jours plus tard après être arrivée en Lothlórien, Elërinna en avait marre de rester enfermée dans la maison de Lenwë. Certes, elle se sentait toujours triste et coupable de la chute de Gandalf, pensant toujours que si elle n'avait pas été la, il aurait pu se défendre contre le Balrog, mais elle n'en pouvait plus de ne pas sortir. Assez ironique, quand on savait que dans son monde, elle haïssait sortir de chez elle, sauf pour voyager avec sa famille. S'habillant avec cette fois des vêtements à sa taille, que Lenwë lui avait acheté pour qu'elle ai de quoi se vêtir, la jeune femme descendit les escaliers menant au Rez -de-chaussée avant de s'immobiliser en bas de marche, face à face avec Boromir. Elle ne s'était jamais retrouvée seule avec le Gondoréen et, elle était un peu gênée en sa présence, surtout que ce dernier agissait bizarrement avec elle depuis la Moria.

- Sauriez-vous où sont mes frères ? demanda-t-elle tout de même poliment.

- Ils sont partis à la Maison de Guérison, répondit l'homme qui pour une fois ne la regarda pas avec mépris en lui parlant. Où allez-vous ?

L'argentée qui était allé près de la porte, ses bottes à la main et qui était en train d'en enfiler une, s'arrêta dans son geste pour mettre ses cheveux d'un seul côté de sa tête et le regarder, un sourcil haussé.

- Ça vous intéresse ?

- Vous êtes une femme, se promener seule n'est pas une bonne chose.

- ... Elërinna eu un reniflement moqueur. Certes, je suis une femme, c'est un fait, mais je sais me défendre et je ne pense pas que les Elfes soient du genre à agresser les jeunes femmes.

- Où est votre arc ? Et Aragorn ne vous a pas donné d'épée ?

Il y eu un blanc pendant lequel la Prodige enfila sa deuxième botte. N'arrivant pas encore se servir correctement d'une épée, Aragorn avait donc préféré attendre avant de lui en donnait une et pour son arc... Elle n'avait plus de flèches. Il allait falloir qu'elle en trouve.

- Je ne me ferais pas agresser.

- Très bien, je vous accompagne, décréta Boromir, se détournant des escaliers pour venir près d'elle.

- Quoi ? Non ! Je peux trouver les Hobbits sans vous !

Néanmoins, l'homme ne lui laissa pas le choix et l'attrapa par le bras, l'obligeant à sortir de la maison sans pour autant lui faire mal. Légèrement agacée, une fois dehors, Elërinna se dégagea d'un coup sec et partie en avant. Boromir agissait étrangement et était moins désagréable que d'habitude, elle n'allait pas s'en plaindre, car au moins les remarques misogynes étaient moins présentes, mais d'un côté cette attitude la mettait un peu mal à l'aise, la jeune femme n'y était pas habituée du tout.

- Je ne sais pas comment ça se passe dans votre cité Boromir, mais chez moi, les femmes sont très libres ! s'exclama-t-elle.

- C'est-à-dire ? demanda le Gondoréen et malgré le fait qu'elle soit dos à lui, la Prodige crue entendre un peu de curiosité dans sa voix.

- Nous travaillons, nous sommes pour la plus par des érudites, nous avons le droit de nous marier quand nous le voulons, si on ne veut pas d'enfants, nous ne sommes pas obligées dans avoir. Plein de chose comme ça, qui font des femmes de mon monde des femmes libres, expliqua Elërinna avec une fierté non voilée.

Derrière elle, il y eu un reniflement dubitatif, mais la jeune femme l'ignora, elle arrivait à comprendre qu'il y ai vraiment des différences de mentalité entre ce monde et le sien. La Terre du Milieu était dans une aire assez moyenne-âgeuse quand même et chez elle, à cette époque, les femmes n'avaient pas le droit d'être libre, elles étaient cantonnées à être des femmes au foyer quand elles n'étaient pas nées dans des familles riches. Et même quand elles étaient nées dans des familles riches, elles n'avaient pas beaucoup plus de liberté.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant