Chapitre 32 - Une armée pas si morte que ça.

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      Pour le moment, tout était encore calme à Minas Tirith. Aranwë observa de ses yeux oranges et avec un sourire tendre Trisha qui virevoltait dans la Maison de Guérison tout en marmonnant contre son irresponsabilité. L'adolescente d'à peine dix-huit ans n'avait pas totalement tord, il avait été irresponsable d'autant s'acharner à l'entraînement en utilisant son don du feu mais il n'avait pas pu s'en empêcher. La colère qu'il ressentait contre Denethor d'avoir ainsi envoyé son fils à la mort, il avait fallu qu'il l'extériorise et c'était toujours mieux de se défouler sur des mannequins de paille plutôt que sur l'intendant du Gondor lui-même.

- Aranwë ! persifla la petite brune, qui était toujours rouge de colère. Effaces-moi ce sourire stupide de ton visage !

Avec difficulté, le Prodige d'Aulë et Tulkas s'exécuta alors que son amie se rapprochait à grand pas de lui pour s'asseoir sur un tabouret. Trisha ouvrit le petit bocal d'onguent et déposa sur la table les bandages en tissu qu'elle avait pris avec elle.

- Par Eru, mais que vais-je faire avec toi ?! Comment les Valar veulent-ils que je me débrouille avec un inconscient pareil ?!

- Ah... Cela veut-il dire que tu désires toujours rester avec moi, même si je survis à la bataille ? questionna le rouge en ayant un petit sourire en coin. Aïe !

La pression effectuée sur sa main brûlée s'effaça quelques secondes plus tard, mais un sourire mesquin apparu sur le visage de la brune malgré les rougeurs présentes sur ses joues pâles.

- Tais-toi et sois beau Aranwë, sinon je ne nettoie pas la brûlure et ne mets pas d'anti-douleur en attendant l'arrivée de ton frère, menaça-t-elle.

- Tu sais bien que je ferais tout pour tes beaux yeux.

Les dits yeux se levèrent vers le plafond d'exaspération, mais un sourire étira tout de même les lèvres de l'adolescente qui avec un morceau de tissu trempé dans de l'eau propre, nettoya délicatement la brûlure présente sur la main du jeune Prodige. Manier le feu n'était pas quelque chose de facile, les nombreuses cicatrices de brûlure sur ses mains et ses bras le prouvaient, mais avec le temps, il réussissait de mieux en mieux à se contrôler et il se blessait rarement.

- Dit Aranwë... dit soudainement la brune attirant l'attention du plus jeune Jackser.

- Oui, Trisha ?

- Mais tu sais, les portes risque de rester fermées longtemps, donc tu n'as pas à t'inquiétais, répondit Aranwë.

- Aranwë, je ne rigole pas, une très grosse partie de ma famille est morte et tu es l'un de mes seuls amis, je ne voudrais pas que tu meurs toi aussi, rétorqua Trisha en fronçant les sourcils d'agacement.

Ceux d'Aranwë se haussèrent sous le coup de la surprise. Il savait que l'adolescente n'avait pas eut une vie facile et que la plupart des personnes de sa famille étaient mortes à cause de la guerre, mais il était surpris que la brune tienne autant à lui pour lui tenir ce genre de discours. Le rouge eut un sourire et il prit la main de Trisha dans la sienne en se servant de celle qui n'était pas blessée.

- Je pense que mourir une fois, c'est suffisant, tu ne crois pas ? Et puis je refuse de mourir tant que je n'ai pas retrouvé ma sœur et mon autre frère et aussi tant que je n'ai pas connu l'amour ni le bonheur d'avoir des enfants.

- Tu es bien prétentieux pour dire que tu ne mourras pas une seconde fois, fit remarquer l'adolescente en souriant fébrilement.

- C'est un trait de famille, dit-il en haussant les épaules.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant