Chapitre 25 - La nuisance du Palantir.

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      La nuit était toujours tombée sur Edoras et le soleil ne tarderait pas à se lever. Tout le monde était allé se coucher. Elërinna, après avoir longuement parlé des Valar, de Valinor et de la création de ce monde avec Haldir, était finalement allée dormir. L'Elfe l'avait raccompagné jusqu'à sa chambre et la jeune femme l'avait gentiment et doucement remercié pour cette fin de soirée ainsi qu'une nouvelle fois pour l'épée. Puis elle était rentrée dans sa chambre, s'était changée et allongée dans son lit, prête à s'endormir. Cependant, les bras de Morphée, où d'Irmo à ce qu'elle avait compris grâce à Haldir, ne l'accueillir pas. Beaucoup trop perturbée par ses sentiments nouvellement découverts et par ce qui s'était passé lorsque l'immortel lui racontait l'histoire de ce monde. Elle avait encore eu une sorte de vision, lui montrant les Valar ainsi que beaucoup d'autres choses. Cela l'avait perturbée, c'est vrai, mais le pire fut quand Haldir lui prit la main et qu'il se rapprocha pour lui montrer les différentes constellations présentes dans les étoiles de Varda. Elle l'avait écouté, mais la voix grave et mélodieuse de l'Elfe ainsi que sa main dégageant une douce chaleur autour de sa propre main, l'avait rendu... Toute chose. Elle n'arrivait pas à bien décrire ce qu'elle avait exactement ressentis. Néanmoins, ce fut seulement après s'être tournée et retournée dans son lit pendant des minutes qui semblèrent être des heures, qu'Elërinna parvint enfin à s'endormir, en pensant toujours à Haldir. Sauf que la jeune femme se réveilla, un peu plus tard, en sursaut, tremblante et pleine de sueur, une désagréable odeur lui agressant les narines.Alertée, elle regarda tout autour d'elle, la faible lueurs'échappant du peu de flamme qui restait dans l'âtre de la cheminée lui permettant de voir un peu près correctement. La chambre était calme, rien ne pouvait ainsi l'effrayer alors quoi ? Pourquoi ?Elërinna soupira et ferma les yeux, elle avait sûrement fait un cauchemar dont elle n'avait aucun souvenir. Un simple cauchemar. Elle inspira un coup puis expira avant de se rallonger en grimaçant, l'odeur qu'elle avait ressentit en se réveillant brusquement était toujours là... Semblable à celle de l'Anneau...

- Par Merlin, c'est pas possible !

Son exclamation, remplie d'effroi, raisonna dans la chambre alors qu'elle se redressait d'un coup pour sortir du lit. Malheureusement, elle n'avait pas prévu que ses jambes ne lui obéissent pas, s'emmêlant dans les couvertures en peau. Un cri échappa à Elërinna alors qu'elle tombait lourdement sur le tapis près du lit. Grognant et feulant comme un félin, car les rencontres avec le sol n'étaient jamais agréables, l'argentée se redressa et rabaissa un peu sa robe de chambre qui était remontée sur ses cuisses. Inquiète de ressentir cette horrible odeur alors quel'Anneau était avec Frodon et Sam, Elërinna quitta précipitamment la chambre sans prendre le temps de se couvrir. L'air dans le couloir était glacial et un frisson remonta dans tout son corps à cause du froid qui passait par l'épiderme de ses pieds. Elle pesta à mi-voix, mais ne fit pas demi-tour, suivant le visage crispé par le dégoût l'odeur. Son cerveau était plein de question. D'où pouvait bien venir cette odeur alors qu'elle l'avait seulement senti, avec autant d'insistance, en présence de l'Anneau découvert ? Un peu plus loin, il y eut des bruits de pas précipité et Elërinna releva la tête pour voir qu'au bout du couloir, Aldaron courait dans sa direction.

- Tu as senti toi aussi ? demanda-t-elle avant de froncer les sourcils en voyant que son frère n'était pas en tenue de nuit. Bah... T'étais pas entrain de dormir ?

- ... le vert hocha la tête avant de lui lancer un regard glacial sans répondre à sa seconde question. L'odeur vient de là où nous dormons avec les autres. Viens.

- Euh...OK.

Aldaron tourna les talons sans lui accorder plus d'attention, ce qui serra le cœur d'Elërinna qui ne comprenait pas le comportement de son aîné. Comme l'avait demandé Haldir et pour ne pas le mettre dans l'embarras, elle n'était pas allée parler à son frère de ce qu'il avait dit à l'immortel et donc, elle ne s'était pas disputée avec lui. Alors pourquoi avait-il ce comportement ? Elërinna lâcha un soupir, avant de se mettre à courir derrière le vert qui était déjà revenu au début du couloir. Rapidement et sans échanger un mot ils arrivèrent devant les portes de la pièce où quelques Dunedains et les hommes de leur Communauté avaient été installés. À l'intérieur, l'odeur était beaucoup plus forte et ils entendaient les cris étouffés de Merry ainsi qu'un de Legolas. Sans plus attendre et ne se souciant pas du tout de la tenue dans laquelle elle se trouvait, Elërinna poussa la porte qui n'était pas fermée pour pénétrer dans la chambre improvisée.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant