Les Prodiges des Valar

Chapitre 26 - Pasta, entraînement et jeu de cartes.

      Leur idée de faire une pastachoute, fut accueillie de deux manières bien différentes. Aragorn, les Elfes, Merry et Gimli étaient très enthousiastes, car ils étaient curieux d'en apprendre plus sur l'art culinaire du monde d'où venaient les deux Prodiges. Par contre Théoden, Éowyn et Éomer étaient beaucoup plus septique à l'idée même s'ils avaient apprécié les pizzas de la dernière fois. Donc, il fallut qu'Aldaron argumente pendant toute une journée auprès du Roi pour pouvoir enfin préparer le dîner du lendemain midi. Mais finalement, Théoden accepta, sous les recommandations d'Aragorn, Legolas, Merry et Gimli, qui avaient déjà pu profiter des talents culinaires du vert quand ils étaient à Caras Galadhon. Pendant que son frère débâtait avec le Seigneur des lieux, sur combien de temps la préparation prendrait, Elërinna qui était assise sur l'un des bancs de la salle du trône, tressait ses cheveux dans une longue natte. Elle n'avait pas spécialement envie de les avoir devant les yeux quand elle cuisinerait avec son frère. La jeune femme allait laisser la tresse pendre dans son dos au moment où elle vit venir vers elle le Capitaine des Gardes de la Lorien.

- Vous allez bien, Elërinna ? demanda l'Elfe en s'asseyant à côté d'elle et avec une voix légèrement soucieuse, ce qui étonna l'argentée.

- Plutôt bien oui, répondit-elle avec un sourire, son cœur se mettant à battre bien trop vite à son goût, cependant elle fit de son mieux pour faire comme si de rien n'était. Et vous ?

- Je vais bien. Vous allez aider votre frère comme la dernière fois ?

- Oui, et même plus, le temps que je reste concentrée, dit Elërinna avant de rire doucement. Mais je pense qu'ici, rien ne pourra me distraire.

À côté d'elle, Haldir eut un sourire indéchiffrable tandis qu'il la fixait. Souriant en retour à l'Elfe, la jeune femme rejeta sa natte arrière et se leva pour rejoindre en courant Aldaron qui lui faisait signe de le rejoindre. Merry était déjà à côté du Prodige de Yavanna, tout excité de pouvoir les aider et de faire autre chose que d'attendre qu'il y ait des nouvelles venues de Minas Tirith.

- C'est bien que l'on cuisine ensemble, comme ça, je peux t'apprendre du vocabulaire en français en même temps Merry ! s'exclama l'argentée en arrivant à leur hauteur.

- Tu es sûre Elërinna ? hésita le Hobbit alors qu'ils se dirigeaient vers les cuisines.

- Bien sûr ! Et quand on retrouvera les autres, tu pourras leur en apprendre avec moi.

- T'aimes bien jouer au professeur... C'est affligeant, se moqua Aldaron devant eux.

- Hé ! Je te signale qu'avant de mourir, je voulais être professeur de Lettres ! Donc je ne te permets pas.

Le plus âgé ricana avant d'ouvrir les portes menant aux cuisines. Les lieux étaient vides, les cuisiniers avaient été congédiés par Théoden pour leur laisser le champ libre pendant toute la matinée. Le four était déjà allumé, ce qui leur empêcherait de perdre du temps.

- Très bien. Alors, Elërinna, Merry vous allez me couper la viande, ordonna le vert en leur montrant sur un plan de travail une énorme pièce de viande.

- Tout ça ?! s'exclama Elërinna en voyant toute cette viande.

- Entre Gimli, Merry, Aragorn, Théoden, Éomer, Éowyn, les Elfes, toi et moi, je pense qu'il nous faut tout ça, répondit l'aîné des Jackser. Pendant que vous faites ça, je vais m'occuper de la sauce tomate.

Dans un même mouvement, Elërinna et Merry hochèrent vivement la tête avant de s'asseoir sur deux tabourets devant le plan de travail. Aldaron leur donna deux grands couteaux particulièrement bien aiguisés qui seraient assez dangereux dans les mains de personnes non avertis. La seule fille de la fratrie Jackser coupa le morceau de viande en deux et mit l'une des deux moitiés sur la planche en bois devant Merry. En face d'eux, le Prodige de Yavanna déposa une cagette de tomates ainsi qu'une grande cocotte en fonte qu'il plaça à côté de lui avant de se mettre à peler et découper les fruits. De son côté, Elërinna en même temps qu'elle découpait son morceau de viande en des cubes de taille moyenne, apprenait du vocabulaire à son ami qui l'écoutait attentivement en faisant bien attention pour ne pas se blesser.