Les Prodiges des Valar

Chapitre 17 - Voyage à travers les plaines du Rohan.

      Les cavaliers du Rohan étaient répartis de telle sorte qu'ils encerclaient tous les villageois ayant quitté Edoras. Parmi toutes ces personnes et la longue file indienne qu'elles formaient à travers les terres du Rohan, certaines avançaient plus vite que d'autres. Aragorn et Aldaron eux, chevauchaient l'un à côté de l'autre juste devant le Roi, Gimli qui montait un cheval seul, sans Legolas, et était retenu par la bride par Éowyn qui écoutait attentivement le Nain raconter ses histoires. Ils avaient tous quittés Edoras rapidement après l'annonce du Roi et cela faisait maintenant quelques heures qu'ils marchaient dans les plaines de ce pays. Legolas étaient hors de vu, chevauchant plus en avant avec Hasufel tandis qu'Elërinna ne s'était pas beaucoup montrée depuis qu'ils étaient partis. Son frère et les autres membres de leur petit groupe la voyaient parfois galoper à l'écart de tous. D'ailleurs, en voyant à nouveau sa petite sœur passer à leur droite tout en restant à porter de voix au cas ou, le Prodige de Yavanna eut un sourire amusé. Il se souvenait que petite, elle avait toujours rêvé de pouvoir monter librement à cheval et aujourd'hui ce rêve se réaliser. Bien qu'il était en colère contre les Valar pour les avoir envoyés sans plus de cérémonie dans un monde qu'il leur était inconnu, il devait quand même avouer qu'une fois en Terre du Milieu, ils leur avaient encore fait un cadeau. Ces chevaux.

- Vous devriez rappeler votre sœur à l'ordre, dit Théoden derrière lui, ce qui fit tiquer Aldaron alors qu'à côté de lui, les lèvres d'Aragorn s'étiraient dans un sourire. Ce n'est pas convenable pour une Dame de son rang de se comporter de la sorte.

- Elërinna est libre de ses choix, mon Seigneur, répondit le vert qui fit ralentir sa monture pour se tenir aux côtés du Roi. Je n'essayerais pas de lui interdire de ce comporter comme elle le veut, tant qu'elle reste toujours respectueuse. Cependant, et bien que j'ai du respect pour vous, je n'apprécie pas le regard inquisiteur que vous et votre peuple portez sur ma sœur. Certes, c'est une femme, mais elle est très certainement plus intelligente et vive que certains de vos guerriers. Legolas vous l'a dit, et Gandalf aussi, ne vous fiez pas à son sexe, ni a son apparence, le pouvoir que les Valar lui ont offert est redoutable, et même sans elle peut facilement se montrer effrayante si elle le souhaite.

Au même moment, Elërinna revint vers ses amis en caressant l'encolure de sa jument, un grand sourire sur les lèvres et sa natte retenant ses cheveux attachés un peu négligée par le vent, des mèches argentés s'en échappant.

- Vous vous êtes bien amusée Elërinna ? lui demanda le rôdeur quand cette dernière arriva à sa hauteur, après être passée devant Aldaron et Théoden, qu'elle avait respectueusement salué, car même si elle n'aimait pas ses préjugés, elle était tout de même polie.

- Oui ! s'exclama-t-elle, son sourire s'étirant encore un peu plus. J'ai le sentiment que cela fait des années que je ne me suis pas autant amusée ! Et galoper de la sorte, sur le dos d'Ainu, c'est grisant j'avais l'impression de voler.

- Vous n'étiez jamais monté avant ? s'en étonna Aragorn, surpris par cela.

- Si, quand j'étais petite ma mère avait un cheval, mais malheureusement, par manque de revenu elle a du s'en séparer, je n'ai plus jamais monté depuis. Hein Aldaron, tu te souviens de Jack ?

- Ah... soupira l'aîné des Jackser avec mélancolie. Ce bon vieux Jack, l'un des meilleurs chevaux que j'ai eu l'occasion de rencontrer.

Sous Aldaron, son étalon s'ébroua, montrant parfaitement qu'il avait compris ce que venait de dire son maître et que ça ne lui plaisait pas du tout. Ne s'y attendant pas, le verts'agrippa à la crinière d'Heleg en serrant les cuisses pour ne pas tomber. Sa réaction ainsi que celle de sa monture, firent rire un aux éclats sa sœur qui partit rejoindre Gimli et Éowyn pour écouter ce que le Nain avait de si intéressant à raconter.