Chapitre 27 - La Cité des Rois.

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      Le Prodige de la Valië Estë n'en pouvait plus. Si dès le début, on lui avait dit que la route à cheval jusqu'à Minas Tirith serait autant douloureuse, pour ses heures de sommeil perdues, ses cuisses et ses fesses, il aurait dit non à Gandalf. S'il avait su avant, il serait bien gentiment resté à Edoras avec son frère et sa sœur. D'ailleurs, il se demandait si ces deux-là avaient fini par régler leur problème. Lenwë soupira puis rapporta son attention sur le décor devant lui. Ils avaient pénétré dans le territoire du Gondor depuis quelques heures seulement, mais déjà, ils arrivaient au sommet d'une colline où Gandalf fit s'arrêter Gris-Poil. Heureusement pour le bleuté, Malta s'arrêta elle aussi lui permettant de souffler un peu en se replaçant sur sa selle, mais aussi en lui donnant l'occasion de découvrir l'apparence de Minas Tirith. C'était une grande ville circulaire construite à flan de montagne dans des pierres blanches immaculées, avec en son centre une immense citadelle et elle était également coupée en deux par un flan de la montagne qui semblait faire office de cour au dernier pallier de la ville. Il semblait également que la ville soit divisée en plusieurs étages allant du plus grand au plus petit cercle, ce qui impressionna Lenwë qui n'avait jamais vue une telle construction, en dehors du Mont Saint-Michel en France. Et encore, ce n'était pas la même chose.

- Minas Tirith... présenta solennellement Gandalf. La Cité des Rois.

- C'est... Beau, dut reconnaître Lenwë après quelques secondes. La Cité se marie bien avec le reste du paysage...

- Vous étiez architecte dans votre vie passée ? demanda le magicien.

- Non Gandalf ! Lenwë faisait des études pour devenir... Médecin ? C'est bien ça que vous faisiez, Lenwë ? fit Pippin.

- Oui, c'est ça Pippin, approuva le Prodige d'Estë, amusé. Pour le dire plus simplement, je faisais des études pour devenir Guérisseur dans mon monde.

- Oh, je comprend, Estë vous a donc bien choisi.

Le jeune homme hocha simplement la tête et offrit un sourire au Hobbit qui lui souriait timidement. Pendant le voyage, il n'avait pas été très loquace. Enfin, moins que d'habitude et si au début Lenwë en avait été inquiet, il avait toutefois rapidement compris pourquoi le châtain rester assez silencieux. Pippin se sentait coupable d'avoir regardé dans le Palantir et d'avoir fait comprendre à Sauron qu'un Hobbit proche du Mordor pouvait être en possession de son anneau. En pensant aux pays de Sauron, Lenwë tourna son regard orangé vers l'Est où se dressait les montagnes qui séparait le Gondor du Mordor. D'épais nuages recouvraient tout le pays de Sauron, se déplaçant plutôt rapidement vers la Cité des Hommes malgré le manque de vent.

- Bien, allons-y, déclara Gandalf.

À peine eut-il dit cela que Gris-Poil repartit au galop. Lenwë soupira avec lassitude... Son derrière allé encore en pâtir. Néanmoins, il talonna doucement Malta qui ne tarda pas à galoper aussi vite que le vent pour rejoindre le magicien et le Hobbit. Ils descendirent la colline sur laquelle ils s'étaient arrêtés puis une fois devant les hautes portes en bois de Minas Tirith, ils pénétrèrent dans la Cité sans faire attention aux gardes qui s'étaient relevés à leur arrivée. Les sabots ferrés de Gris-Poil et de Malta claquèrent sur les rues pavées de dalles blanches de la Cité, couvrant le bruit des discussions de ses habitants. Sans grandes surprises, plusieurs enfants, et mêmes des adultes se mirent à les suivre en plus des gardes. De plus, comme partout où il allait, les cheveux bleu clair de Lenwë ne passaient pas inaperçus. Sur leur passage, beaucoup de regards s'attardèrent sur lui et cela ne l'étonna guère. Les gens d'ici semblaient connaître Gandalf, mais voir quelqu'un ayant les cheveux bleus n'était pas commun et Lenwë le comprenait parfaitement. Même lui était encore surpris quand il se voyait dans un miroir.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant