Chapitre 19 - La bataille du Gouffre.

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      Le hurlement de rage et les coups donnés sur la porte résonnèrent dans le bâtiment taillé à même la roche de la montagne, mais ni Aldaron, ni Lenwë n'y firent attention. Ils avaient pris leur décision, leur petite sœur ne participerait pas à cette bataille, qu'importe le fait qu'elle ait été entraînée pour le combat. Ils ne voulaient pas qu'un des perde la vie et encore, ils n'avaient pas retrouvé le dernier membre de leur famille ayant était envoyé dans ce monde avec eux.

- Je ne peux pas choisir pour toi, mais j'aurais préféré que tu restes ici avec moi, murmura Lenwë alors qu'ils étaient de retour dans « l'infirmerie » de fortune.

- Alexandre... commença Aldaron lui aussi en murmurant.

- Je sais et je suis content que tu aies tout de même accepté qu'on éloigne Gwen.

- Elle sera dans une colère incommensurable, mais c'est pour le mieux. Je me rappel de la Moria comme si c'était hier...

Le Prodige d'Estë acquiesça et déposa une main sur l'épaule de son aîné leur changement de monde et de corps l'ayant rendu presque aussi grand que lui alors que normalement, plusieurs centimètres les séparaient. Les deux frères aux étranges couleurs de cheveux s'échangèrent une étreinte avant que le vert ne quitte le bâtiment. Lenwë resta seul et commença à organiser les différents matériaux dont il aurait besoin pour les soins, il serait seul pendant tout le long de la bataille pour soigner les blessés. Aldaron de son côté, se hâta de rejoindre Aragorn et les autres sur les remparts. Quand il arriva près de Legolas et de Gimli, qui n'était pas assez haut pour pouvoir voir par-dessus le mur, les deux hommes le regardèrent étrangement en constatant l'absence de sa sœur.

- Où est votre sœur ? demanda l'immortel.

- En sécurité. Lenwë et moi n'aurions jamais accepté qu'elle participe à ce qui va suivre, répondit fermement le Prodige de Yavanna qui serra le pommeau de l'épée accrochée à sa ceinture.

- Oh... dit Gimli, il hocha la tête avant de s'adresser à l'Elfe. Vous auriez pu choisir un meilleur endroit.

Legolas eut un sourire et Aldaron aussi, bien que le sien soit plus nerveux qu'autre chose. Aragorn arriva près d'eux, jeta un rapide coup d'œil étonné à l'aîné des Jackser envoyant l'absence d'Elërinna, mais il ne fit cependant aucun commentaire là-dessus. Devant eux, se dressait un danger beaucoup plus grand que la colère d'un ou d'une Jackser. Au loin, des centaines de points lumineux se rapprochaient du Gouffre et les bruits des lourdes bottes des Uruk-Hai étaient semblables à des coups de tonnerre.

- Mon ami... dit Gimli à l'adresse du rôdeur. Quelle que soit votre chance, pourvu qu'elle passe la nuit.

Au même moment, un véritable coup de tonnerre transperça le ciel, éclairant par la même occasion l'armée d'Orques venant de l'Isengard.

- Vos amis sont avec vous Aragorn, assura Legolas.

- Pourvu qu'ils passent la nuit... répéta sombrement le Nain.

Tous s'échangèrent un regard et Aragorn donna une tape sur l'épaule de l'immortel avant de repartir à son poste, au milieu des archers Elfes qu'il dirigeait. Au-dessus d'eux, un nouvel éclair zébra le ciel et le tonnerre gronda. Pour que finalement, la pluie ne commence à tomber. Même le temps n'était pas avec eux, ce qui n'était pas pour donner de l'espoir quant à la tournure de cette bataille. Aldaron pensa rapidement à sa sœur et ses deux frères, mais ne fit aucune prière, après tout, ils ne venaient pas d'une famille de croyants, même après être morts pour être réincarné dans un autre monde par des dieux. Un des Uruk, sûrement le chef de leur armée, hurla en levant son épée dans les airs et tous les autres Uruk-Hai s'immobilisèrent à environ un cinq cent mètres des murs.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant