Chapitre 47 - L'arrivée de la délégation.

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      Entre la bataille, la reconstruction et tout le reste, Minas Tirith n'avait jamais autant été en effervescence. Des habitants de la Cité couraient un peu partout pour terminer les derniers préparatifs et pour mettre en place les dernières décorations qui allaient accueillir les différentes délégations d'Elfes et qui annoncer donc le couronnement d'Aragorn. Les Elfes de Fondcombe et de la Lorien devaient venir, et Éomer et Éowyn devaient faire leur retour pour assister aux festivités et présenter leur respect à Aragorn. Assise sur les marches de la citadelle à profiter du soleil, Elërinna regardait les gens passer sans vraiment faire attention à eux. Le rôdeur n'avait pas voulu qu'ils aident pour les préparations, puisqu'il les considéraient comme ses invités, et donc la jeune femme s'ennuyait légèrement. Ses jambes lui faisaient toujours mal, mais c'était devenu supportable, elle ne boitait presque plus et pouvait donc maintenant se déplacer aussi longtemps qu'elle le voulait. La jeune femme en avait alors profiter pour faire le tour de la Cité avec Aldaron et Lenwë, chose qu'elle n'avait pas pu faire avant. Sauf qu'en deux semaines, ils avaient largement eu le temps de le faire.

- Vous n'avez pas l'air dans votre assiette, fit la voix bourru de Gimli tandis que ce dernier s'asseyait à côté d'elle, sa pipe à la main.

- Je suis m'ennuie juste un peu, répondit l'argentée en lui adressant un sourire. Rien de bien grave ! Et vous, Gimli ? Vous n'êtes pas avec Legolas ?

- Oh, il doit être en train de s'habiller ! Vous savez, les Elfes passent beaucoup de temps dans leur salle d'eau !

Cette remarqua moqueuse à l'égard des immortels fit doucement pouffer de rire la jeune femme. Depuis Fondcombe, elle connaissait l'animosité qui régnait entre les Elfes et les Nains de ce monde, mais malgré cela, Gimli et Legolas étaient devenus des amis très liés et les entendre se moquer l'un de l'autre était toujours amusant. Du coin des yeux, Elërinna observa le roux nettoyer sa pipe puis la remplir de tabac.

- Dites Gimli... commença-t-elle soudainement. Vous comptez retourner chez vous après le couronnement d'Aragorn ?

- Pour l'instant, je ne sais pas mon amie ! Mais mon petit doigt me dit que le couronnement n'est pas le seul événement auquel nous allons devoir assister cette année...

- Comment ça ?

Les sourcils foncés, elle pencha la tête vers le Nain qui s'occupait cette fois-ci d'allumer sa pipe. La Prodige était curieuse de savoir ce qu'il voulait dire par d'autres événements. Car après tout, ils avaient quand même assisté à pas mal de chose ces derniers mois et de son côté, elle ne voulait pas abuser encore plus de l'hospitalité que leur offrait Aragorn. Ils ne payaient rien, ne faisaient pas grand chose... Leurs parents ne leur avaient pas appris à profiter ainsi des autres et à force, ça en devenait gênant.

- Oh, vous serez au courant bien assez tôt Elërinna, s'amusa Gimli.

- Si vous désirez garder le mystère, je ne vais pas insister plus, ria Elërinna.

- Et vous, que comptez-vous faire de votre côté ? demanda le guerrier Nain.

- Aucune idée à vrai dire. Nous ne savons pas, mais Aldaron voulait voir la mer, nous prendrons peut-être une petite semaine pour aller la voir...

- Ce n'est pas une mauvaise idée ! Cela vous permettra de vous retrouvez entre vous et la mer n'est pas bien loin !

Ne trouvant rien à redire, Elërinna offrit un petit sourire au roux qui continua tranquillement de tirer des bouffées de fumée, ce qui ne dérangea pas la jeune femme. Même si ça faisait longtemps, elle avait été habituée à l'odeur du tabac avec ses parents, bien que celui de la Terre du Milieu semblait bien moins charger de diverses ingrédients inconnus et pas forcément bon pour la santé. Un silence confortable s'installa entre eux deux et l'argentée profita du léger vent de mai qui soufflait en ce moment sur les hauteurs de Minas Tirith. L'air de ce monde était d'une pureté extraordinaire, il était bien différent de celui de son monde. Alors qu'elle avait fermé les yeux pour plus de sérénité, Elërinna les rouvrit brusquement quand deux mains s'abattirent violemment sur ses épaules, la faisant sursauter par la même occasion.

Les Prodiges des ValarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant