18-nuit blanche

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Pourquoi ? Pourquoi la nuit d'une nuit blanche, sur le coup, la fatigue est en aucun cas présente et on se dit « ça va ! Je ne suis pas fatigué du tout ! Je peux me permettre de ne pas dormir une nuit ! ». Expliquez moi pourquoi alors, le lendemain matin, on a l'air d'une larve ? Pourquoi le lendemain on est fatigué?

Je n'en sais absolument rien. Avec Cora nous avons passée la nuit à parler, de mes problèmes, de son « amitié » avec Brett, de mes problèmes et encore de mes problèmes... excitant ! Nous avons aussi élaboré un plan, que je ne compte dévoilé de suite évidemment! Mais nous avions oublié qu'aujourd'hui, nous avions cours. Comment avons nous pu négliger ce « détail » ?
C'était le moindre de nos soucis. En tout cas ça l'étais hier. Mais hier était un autre jour.

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Nous arpentons depuis quelques minutes déjà les beaux couloirs de l'académie. Cette dernière est resplendissante, je me le ressasse à chaque fois que j'entre dans ce campus .

L'académie se compose de quatre parties différentes. Dans une veille bâtisse se trouvent l'internat et les salles de cours. A l'opposé, un bâtiment qui est, quant à lui, très moderne. Il rassemble les salles de cours de danse et la cafétéria. Ce dernier bâtiment, où nous sommes actuellement, est toujours joyeux. Nous entendons sens cesse des rires d'adolescent, discutant à la pose de midi ou alors la musique s'échappant de toutes ses salles que j'aime tant. Les couloirs sont toujours en pleine effervescence, dans cette école, seul les passionnée peuvent se démarquer, alors chacun utilise sa créativité pour attirer les regards. Et quel meilleurs endroits que des couloirs où les professeurs, les élèves et les plus grands chorégraphes passent tous les jours ? Là-bas, on peut trouver un groupe de danseurs urbains en plein flashmob ou encore une chorégraphe essayant de nouveaux mouvement, les testant avec les premières personnes qu'elle a sous la main. Et j'adore ça. J'aime ces couloirs si chaleureux.

J'y passe d'ailleurs le plus clair de mon temps. Une école comme ça, ça donne envie non ? Je me suis tellement donnée pour réussir à me faire une place que j'ai durant ces derniers mois sympathiser avec beaucoup de danseurs, qui m'en ont fait rencontrer d'autres et ainsi de suite. Finalement, je me suis retrouver dans plusieurs associations, ballets et concours, ce qui m'amena à travailler beaucoup plus dur, et j'ai réussi à trouver ma place. En le souhaitant très fort, mais sans vraiment y croire, j'ai réussi à devenir une des meilleures.

Mais ces salles et ces couloirs qui ne me sont pas étrangers ne sont jamais de tout repos. Ce qui me choque, car ils sont plutôt assez silencieux aujourd'hui maintenant que j'y pense. Trop silencieux.

   - Sunny?
   - Hum... Oui ?
   - Pourquoi personne n'est là ?
   - Je ne sais pas. Pourtant il est 7h50 donc ça sonne da...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase que Cora s'arrête brutalement.

  - Pourquoi t'arrêtes-tu ?
  - On est quel jour Sunny.
  - Et bien le huit mademoiselle, fis je d'un ton moqueur devant le ton saccadé de mon amie.
  - Et qu'est ce qu'il se passe la nuit du sept au huit normalement ?

Je m'arrête aussitôt et échange un regard désespéré et paniqué à ma meilleure amie, avant de souffler en même temps qu'elle:

   - Le changement d'heure.

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Nous arrivons enfin à destinations après ce long sprint dans les couloirs de l'école. Après trois coups brefs à la porte de notre salle de danse classique, ma meilleure amie ouvre la porte à la volée et s'engouffre dans la salle sous le regard étonné de notre professeure et de tous les élèves présents.

Alors que nous nous faisons sermonnés pour notre retard par notre professeure de classique, bien que Cora tente de lui expliquer la raison, je me tourne vers la trentaine d'élève présent dans la pièce.
Je croise de suite le regard de James, Ashley et Adam, hilares. Les cons. Ils ont fait exprès de ne pas nous prévenir pour leur petit divertissement personnels. Je souris, malgré qu'ils me fatiguent. La gamine. Car oui c'est la gamine d'Ashley qui a tout manigancé. Il n'y a qu'elle pour penser à faire un coup pareille. Je lui tire la langue et elle me lance le sourire d'une petite fille sage. Une jolie petite hypocrite. Argh.

Et on se sent vivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant