Et on se sent vivre

30- fougue

- Ne fais pas cette mine déçue, me chuchote Claire à l'oreille. Il y a des gens qui sont fait pour briller au devant de la scène et les autres, comme toi, qui sont occuper à détruire leur carrière car ils pensent qu'avoir un enfant à dix neuf ans et une bonne idée.

Je ferme les yeux et ne trouve rien à répondre. Parce que ça n'en vaut la peine ? Ou est ce que je sais qu'au font, elle a un peu raison ?

Voyant mon air défait, elle prend alors un air satisfait et s'en va, faisant tournoyer sa chevelure blonde, groupies sur les talons. Je souffle doucement en baissant la tête. Les larmes me montent vite aux yeux, s'écoulent doucement sur mes joues.
Mes amis se resserrent alors tendrement contre moi pour me faire un câlin, mais malheureusement ils sont interrompues car ils doivent, eux, se rendre à la répétition.

Voyant que je ne les suis pas, Ashley reviens soudain vers moi et pose sa main sur mon épaule.

  - Sunny ? Tu viens ?
  - C'est gentil Ashley, mais ça servirais à quoi? Vas-y, ne t'inquiète pas pour moi.
  - Tu es sûre ? s'inquiète mon amie.
  - File, je répond avec un clin d'œil.

La petite brune se dirige alors vers la salle de cours, même si ses pas se font hésitant. Je ne peux m'empêcher de sourire, elle est adorable. C'est en me retournant que je me rend compte que James est toujours là.

  - Tu ne vas pas à la répèt ?
  - Hum... Je crois qu'ils n'ont plus vraiment besoin de moi, rit il. Et puis je préfère jouer les princes charmant pour quelqu'un qui m'est chère, et passer le temps des répétitions... je ne sais pas... à parler de notre heureux événement ? chuchote t'il en posant ses mains sur mon ventre.
  - Je pense que je suis partante, je répond malicieusement.

Il prend alors délicatement ma main, et nous nous dirigeons vite vers notre appartement, avide de se retrouver enfin et de pouvoir nous livrer.

****

- Chocolat chaud ou thé ?
- Thé s'il te plaît.

James et moi nous installons autour de la table, accompagnés d'une boisson chaude. Je suis en panique totale, contrairement à il y a une heure où je mourrais d'envie de parler. J'ai peur de commencer, ne sachant pas par quoi commencer, justement. Mes mains se posent automatiquement sur ma tasse chaude et mes yeux au sol durant quelques instants. J'en serais venu à compter les carreaux si James ne se serait pas décidé à prendre la parole, avant que la situation ne devienne trop gênante.

- Et dire qu'on va avoir un bébé et qu'on arrive même pas à en parler simplement.

Je descend les yeux sur lui, les écarquillant, tout en haussant un seul sourcil. Sérieusement ? Comment rendre le moment encore plus gênant, façon James. J'ai tellement envie de joindre ma tête dans mes mains, face à sa tête. Cependant, je fais appelle à mon petit ange et je décide de ne pas faire ce geste. Respire sunny, respire. Il n'a pas l'air de comprendre pourquoi je trouve ce début si stupide de toutes façons et il n'y aurai pas pire pour envenimer la conversation. Je souffle alors pour reprendre contenance et décide de continuer.

- James, tu es bizarre, je lâche.
- Et c'est moi qui engage mal la conversation ? rit-il.
- Bon, je peux admettre qu'on ne part pas sur de bonne base là, je ris aussi. A moi de recommencer. James?
- Oui Sunny ?
- Je sais qu'on a n'a pas parler de notre enfant, ça doit sûrement être dur pour toi. C'est vrai qu'avoir un enfant à cet âge... J'ai eu le temps d'accepter la situation de mon côté. Est ce que toi aussi ? Tu mesure les enjeux ? Non parce que je veux en être certaine . Ne pas s'engager avec toi dans cette aventure sans être sûre , déjà que je n'ai pas l'avis de mes parents. Quoique, vu comment ils sont présents dans ma vie...
  - Calme toi sun.
  - Oui, excuse moi.
  - Alors pour tout te dire, oui j'ai eu du mal à me dire que je vais avoir un enfant à mon âge. Surtout que nous n'étions même pas ensemble... Mais ne doute pas sur le fait que je veux avoir cet enfant. Sunny soit tu es aveugle, soit tu la toujours ignoré, mais je t'aime, je t'aime depuis si longtemps...

Je tressaille et lui, baisse les yeux. Il est gêné, il n'y a pas de doute. J'aurais sûrement ressenti pareil si je lui avais avouer mes sentiments, car, au fond, j'ai toujours eu de l'attirance pour James, bien qu'il soit mon meilleur ami. Mais justement, ça devait rester comme ça. Nous nous étions promis que quoique il arrive, notre amitié ne serait pas brisé. Et qu'est ce qui peut facilement briser une amitié ? L'amour bien sûr.
Mais maintenant nous ne seront plus jamais amis comme avant, nous avons traversé trop de choses. J'ai trop à perdre si je ne lui dit rien.

  - James, je suis strictement aveugle alors. Si j'avais su, je n'aurais pas perdu mon temps avec des gens si insignifiant que Nicolas, Chad ou d'autres. C'est avec toi que je veux être. Tu es la personne qui me comprend le plus, tu es parfait, toujours attentionné, gentil, près à me défendre...
  - Et beau comme un dieu avouons-le, ajoute t'il malicieusement.

Je rit de bon cœur. Et ça me fait tellement de bien! Cinq mois que je n'avais pas rit comme ça avec lui aussi franchement et sans angoisse de ce que pense l'autre, et on peut dire que ça me manquait beaucoup.

  - On va donc être parents, sourit James.
  - C'est absolument génial. Et flippant à la fois.
  - Je confirme.

Nous restons quelques temps à nous dévisager, à contempler l'autre avec des sourires émerveillés et à boire nos boissons qui sont maintenant froide. Nous avons enfin réussi à avoir cette conversation que j'attends depuis des semaines et cet instant restera gravé dans ma mémoire, j'en suis certaine. Ses paroles tournent en boucle dans ma tête comme une jolie mélodie, et j'adore ça. Mais à présent, j'ai envie de savourer encore plus de ses paroles, ses belles paroles. Je n'ai pas envie qu'on retourne à notre train train quotidien.

  - Et si on parlais de comment on va s'organiser maintenant ? j'ose demander. C'est quand même très  important, non ?
  - Hum... commence t'il en souriant avec son air coquin. Oui c'est important, seulement les autres reviennent d'ici trois heures, alors je pense qu'on pourrais faire quelque chose avant tu ne crois pas?
  - Je...

Il ne me laisse pas finir et s'empare fougueusement de mes lèvres, avant de me porter à sa chambre pour s'emparer du reste. Les belles paroles attendront.

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Ce chapitre vous a sûrement paru court, mais c'est pour pouvoir vous en poster un autre dans pas longtemps !

Désolé pour le retard que je prend mais j'ai plein de choses à faire et en plus le brevet blanc approche à grand pas!

Si vous voulez que je poste des chapitres ensuite j'aimerais beaucoup que vous me disiez en commentaire des idées pour la suite justement !!!

Bisoussss